Je ne parle plus trop de séries sur ce blog, mais celle-ci vaut un petit billet. Même si à première vue, elle n'a pas grand-chose d'écologique. Imaginez-vous dans la peau d'une jeune maman (Kiera), qui exerce le difficile métier de policier à Vancouver. Jusque là rien de bien exceptionnel, sauf que nous sommes en... 2077 et que la gardienne de la paix en question se retrouve accidentellement expédiée en 2012, en compagnie d'une dangereuse faction terroriste Liber8, qui pratique l'évasion temporelle pour échapper à son exécution capitale. Sooo chic.
Respirez un bon coup, ça ne fait que commencer. Au menu de la série canadienne, un ado geek (Alec Sadler) qui va s'avérer un inventeur aussi capital que Steve Jobs, des paradoxes espace-temps comme on les aime, un suspense insoutenable et des bagarres (un peu trop d'ailleurs) avec le groupe terroriste qui lutte dans le futur contre la cyber-dictature des... méga-corporations. Tiens, tiens, s'ils n'avaient pas une fâcheuse tendance à tirer sur tout ce qui bouge, on aurait presque envie de leur filer un coup de main.
En attendant de choisir son camp, rendez-vous tous les mardis sur la chaîne Syfy à 20h45 pour deux épisodes haletants (session de rattrapage mercredi, jeudi et samedi). Pour mieux apprécier, éteignez votre I-phone, il est complètement obsolète. En 2077, ils seront greffés directement dans votre cerveau.
Oliver Queen, alias l'Archer Vert dans Smallville, ça vous rappelle quelque chose ? Oui, c'est cela. Le beau gosse blond qui séduisait Loïs Lane, puis Chloé la fûtée. Même s'il n'a plus des traits de Justin Hartley, l'Archer Vert est de retour. Et il a désormais sa série à lui Arrow sur la chaîne américaine CW depuis octobre. Récap des forces en présence.
Echoué sur une île "déserte" suite à un naufrage où son père et la sœur de sa petite amie (explications dans le pilote) ont trouvé la mort, Oliver Queen a passé cinq ans à jouer à Robinson Crusoë et très accessoirement à apprendre à manier l'arc et les flèches à la perfection, ainsi qu'à devenir un maître "es combat". Mais lorsqu'il est retrouvé et doit s'intégrer à sa vie d'avant, rien n'est simple. Le riche héritier rebelle s'est mué en sombre justicier dont les plaies n'apparaissent pas toutes sur son torse à la musculature ciselée et dont l'objectif est de venger son père défunt en éliminant ses ennemis, mafia indigne de financiers véreux (c'est bizarre cette histoire me rappelle quelque chose de nettement plus... réel ! Pas vous?)
Autour du bel Oliver incarné avec une autorité virile par Stephen Amell gravite un entourage à plusieurs vitesses : d'un côté, on découvre la mère ambivalente et son nouveau mari aux desseins mal définis, de l'autre la sœur révoltée mais aimante. Il y a également l'ex petite copine qui lui en veut encore de l''avoir trompée avec sa sœur mais qui en pince quand même pour lui, le meilleur ami qui a piqué la petite copine en question pendant son absence et plus récemment une miss Jekyll riche héritière le jour et Mrs Hyde vengeresse la nuit: étincelles en perspective entre les deux justiciers nocturnes. Perso, je suis séduite et j'en reprendrais bien une petite dose en 2013.
La nouvelle série de JJ Abrams est l'un des événements de la rentrée US. Quelques réflexions après avoir découvert les quatre premiers épisodes.
Au générique, la lettre R n'apparaît que dans un deuxième temps. Est-ce une Evolution ou une Révolution semblent nous souffler le producteur-créateur de cette série, l'excellent JJ Abrams, auquel on doit l'inoubliable et épique Lost, mais aussi Alias, Fringe et plus récemment Alcatraz, qui n'a malheureusement pas dépassé le cap de la première saison.
Contrairement à cette dernière et à Lost, Revolution ne verse pas (encore) dans le paradoxe temporel, mais dans une intrigue post-apocalyptique et la mystérieuse conspiration qui a contribué à la provoquer. L'absence de technologie renvoie aux réfugiés de l'île mystérieuse de Lost, la survie sur des terres hostiles et privées des moyens de communications que nous tenons pour acquis, rappelle le mort né de 2011 Terra Nova, mais la vie après un cataclysme majeur et les seigneurs de la guerre sans scrupules qui en émergent ont une saveur du trop vite oublié Jericho. Quand à la mystérieuse conspiration et la responsabilité humaine dans l'extinction générale des feux électrique de la planète, c'est évidemment à l'inoubliable Flash Forward que l'on pense.
Imaginez un peu que quelqu'un possède le pouvoir de couper (définitivement) toute l'électricité de la planète, simplement en actionnant un interrupteur. Flippant non? Quinze années après le black out, le monde a bien changé. La narration, qui combine le présent et des retours en arrière qui permettent d'explorer l'histoire personnelle des personnages mais aussi celle du black out, fonctionnent assez bien. On grille de connaître la suite, mais si l'idée en elle-même, demeure puissante, on est parfois à bout de souffle dans la lutte permanente des personnages pour leur survie et on se demande comment tout cela va bien pouvoir évoluer et tenir la distance.
Avec 11, 7 millions de téléspectateurs, le pilote de Revolution a réussi le meilleur score réalisé pour ce type de fiction depuis trois ans à la télévision US. Les trois épisodes suivant se sont maintenus entre 9 et 10 millions et NBC a commandé une saison complète avec 22 épisodes. Notre curiosité sera donc satisfaite.
Je n'ai jamais ressenti d'attirance particulière pour les suceurs de sang. Mais en revanche j'adore les séries, les films et les bouquins fantastiques. Les vampires étant l'espèce la plus populaire sur les écrans, la plupart des meilleurs fictions de ce genre mettent les crocs en première ligne. Voici donc, au moment où la saison 3 de Vampire Diaries est rentrée dans le vif du sujet sur NT1 un petit match entre buveurs de sangs ennemis... Et que le plus affamé l'emporte.
Angel (Buffy contre les Vampires) Vamp style. A géométrie variable. Angel boit des poches de sang récoltées à l'hopital, mais Angelus plante volontiers ses crocs dans les nuques des jeunes femmes ou des personnes chères à ses ennemis. La dualité docteur Jekyll et Mister Hyde donne ici tout son sel au personnage. Romantic effect. En plus de 240 ans d'existence, il n'est tombé amoureux qu'une fois. Qui dit mieux ? Mais lorsque'une malédiction lancé par des victimes en colère fait qu'un seul instant de bonheur vous vole votre âme et vous transforme en monstre sanguinaire, vivre une relation amoureuse durable n'est pas des plus aisé. âme sœur ? Buffy, la tueuse de vampires. Evidemment. Ah... la saveur des amours impossibles ou contre-nature. Heatometer. Regard sombre et tristesse éternelle à l'image de sa garde robe.. Grand ténébreux aux épaules assez larges pour couvrir les arrières de la tueuse, gueule d'ange... déchu. Bad boy impact. Total. Lorsque l'on s'endort dans les bras d'Angel, on court toujours le risque de se réveiller dans ceux du cruel Angelus. Assez pour secouer sérieusement même la Tueuse en personne.
Edward Cullen (Twilight) Vamp style. Végétarien. Traduction, il ne se nourrit pas d'humains Romantic effect. Total. Prêt à disparaître s'il met sa dulcinée en danger, au suicide si elle-même n'est plus en vie, adepte du mariage à l'ancienne. Chevaleresque jusqu'au bout des crocs, pas étonnant qu'Edward Cullen ait fait soupirer toute la gent féminine de 11 à 97 ans, d'Anchorage à Djibouti. âme sœur ? Bella, Bella et encore Bella, qui ne comprend vraiment pas ce qu'il lui trouve, elle qui se juge tellement quelconque. Heatometer. Au risque de m'aliéner toute une population de groupies de Robert Pattinson, je l'ai trouvé très correct dans d'autres films, mais selon moi il n'était pas un bon choix pour incarner Edward Cullen. Bad boy impact. Limité. Le principal frisson apporté par le personnage est son incapacité à faire l'amour à Bella sans démolir le mobilier de la pièce où se passe l'action. Tendrement dévastateur.
Spike (Buffy contre les Vampires) Vamp style. William le sanguinaire n'a jamais fait dans la dentelle. Il se prend pour un caïd, massacre, ment, trahit... Tant que c'est dans son intérêt. Romantic effect. Hum... Si sa passion pour la Tueuse est parfois touchante, elle tient plus à l'obsession qu'au romantisme. âme sœur ? Dans les premières saisons de la série, on pourrait croire qu'il s'agit de l'inquiétante Drusilla. Mais dans la saison 5, la passion réticente et à sens unique du vampire blond platine pour la Tueuse se révèle. De là à parler d'âme sœurs, hum...
Heatometer. Pas pudique pour deux crocs, Spike a généreusement montré ses plaquettes de chocolat et sa silhouette sportive et élancée, non seulement à Buffy mais à tous les téléspectateurs de la série. Son épiderme cachet d'aspirine ne retire rien à son potentiel séduction, rendu irrésistible par sa capacité à se muer d'une bête sanguinaire et égoïste à un chevalier héroïque pour les beaux yeux de la Tueuse. Bad boy impact. Au sommet de l'échelle. Spike a massacré deux tueuses et une rivière de sang coule sur son passage jusqu'à ce qu'il tombe amoureux d'une troisième, Buffy.
Stefan Salvatore (Vampire Diaries) Vamp style. Végétarien. Traduction, il ne se nourrit que de sang animal. Et c'est tant mieux, le sang humain lui fait perdre tout contrôle de lui-même.
Romantic effect. Incarnation parfaite du vampire chevalier... Jusqu'au jour où il consomme du sang humain en trop grande quantité et où sa facette sombre prend le dessus. Il y a du Angelus en lui. âme sœur ? Katherine ou Elena ? Elena ou Katherine ? Après avoir succombé à la belle Katherine dans le passé, Stefan la voit aujourd'hui telle qu'elle est, une égocentrique calculatrice sans scrupules. Heatometer. Machoire carrée, regard sombre et abdominaux en acier, Stefan a des arguments, mais souffre de la comparaison avec son frère aîné. Bad boy effect. Jamais aussi efficace que sur un ancien gentil. Lorsqu'il se mue en monstre, sous l'impulsion machiavélique de Klaus, vampire originel cruel et malfaisant, Stefan fait froid dans le dos... Et paraît paradoxalement beaucoup plus humain que dans son rôle « d' ambassadeur » de vampires.
Damon Salvatore (Vampire Diaries) Vamp style. Parfois dépressif, toujours sarcastique, hésitant entre passion et cynisme, Damon Salvatore Romantic effect. L'amour le perdra. Après des années gâchées à délivrer la séduisante et égocentrique Katherine qui a toujours préféré son frère, Damon tombe éperdument amoureux d'Elena, la petite amie de son frère, qui ne manque jamais de lui rappeler que « ce sera toujours Stefan ». Masochiste, lui ? âme sœur ? Katherine ou Elena ? Damon est encore plus déchiré que son frère cadet entre les deux jeunes femmes, qui sont les parfaits sosies l'une de l'autre. Mais comme il est décidément masochiste, il a opté pour Elena. Heatometer. Maximal. Chevelure corbeau, regard sombre mais prunelle bleu azur, courbes de prédateurs félin ajusté à une personalité insaissabble mais jamais assez noire pour devenir antipathique, Damon Salvatore est dangereusement séduisant. Ian Sommehalder, l'acteur qui l'incarne et qui a séduit dans la vie Nina Dobrev l'actrice qui joue Elena et Katherine est pressenti pour se glisser dans la peau de l'énigmatique Christian Grey, pour l'adaptation du best seller Fifty Shades of Grey. Bad boy impact. Plus imprévisible qu'Angel et Spike réunis, morale à géométrie variable, Damon alterne avec une aisance désinvolte, le crime et l'acte chevaleresque. Combinaison idéale pour faire battre le coeur de l'héroïne, mais qui peut s'avérer fatale sur le long terme. Entre héros et bad boy, il faut choisir.
Eric Northman (True blood) Vamp style. Les humains ont été inventés pour servir Eric, convaincu d'être d'essence supérieure. Buveur de sang dans la plus pure tradition, dont la seule concession à la civilisation humaine est de tenir une boîte de nuit façon nid de vampires où l'on a franchement pas envie d'aller passer une soirée entre amis. Romantic effect. Se révèle sur le tard, à travers son penchant pour Sookie, personnage central « humain » de la série, dont les pouvoirs de télépathe s'avèrent parfois bien utile. âme sœur ? Sookie, es-tu là ? Heatometer. Le suave parfum scandinave d'Eric prend une toute autre saveur lorsque l'on apprend que dans son existence humaine, il fut un prince Viking. On ne lui trouvait pas grand chose de royal, mais bon, ça fait toujours bien sur un CV de buveur de sang. Bad boy impact. Efficace. Aucune téléspectatrice ayant conservé la plus infime trace de midinette au fond d'elle-même ne résiste à l'effet fauve dompté mais pas tout à fait.
Et le vainqueur des crocs d'or 2012 est... Damon Salvatore. Entre ses flèches empoisonnées, ses amours contrariées et son humour noir, une soirée et plus si affinités en sa compagnie ne peut être ennuyeuse.
Au cœur de la trêve estivale, quelques jours de repos mérités me permettent de m'adonner à l'une de mes (coupables) passions : les séries ! Ce que j'ai vu, aimé, moins aimé, ce qui mérite d'être découvert et ce qui peut être snobé.
Pan Am. Le charme rétro à la Mad Men m'a séduite d'entrée. Les vols transatlantiques à l'époque où cela n'était pas encore une banalité ou un parcours du combattant (et où le bilan carbone n'était pas encore au goût du jour), c'est grisant. Sur un fond de guerre froide et d'engagement politique avec des hôtesses qui se muent en espionnes, des pilotes contrebandiers et les petites et grandes histoires d'amour qui s'en mêlent forcément, Pan Am se déguste à petites gorgées et (presque) sans culpabilité. Diffusée sur à l'automne et l'hiver dernier sur ABC, cette série n'a malheureusement pas trouvé un public suffisant pour mériter une deuxième saison et n'a pas été repris par Amazon comme il en avait été question. Dommage, très dommage.
The Secret Circle. Après avoir découvert les premiers épisodes à l'automne dernier, je dois reconnaître que les aventures de Cassie et de son groupe de petits sorciers en herbe me faisaient presque soupirer d'ennui. Trop formaté, trop téléphoné, pas assez de substance et se forçant à jouer la carte du film d'horreur pour ados. Mais à mesure que l'intrigue de la saison se nouait -même autour d'un classique affrontement entre magie noire et moins noire- j'ai fini par accrocher et m'attacher aux personnages. J'aurais volontiers regardé une deuxième saison, même si cette série était loin de valoir celle qui la précède le jeudi soir sur la chaîne CW des écrans américains...
… Vampire diaries. Les deux premières saisons étaient fabuleuses, la troisième est un chouïa en retrait. Mais rien à faire, je suis accroc (ou à crocs, je m'interroge). Vampire diaries pour celles qui ne connaissent pas encore, tourne autour d'un triangle amoureux : deux frères vampires dont l'existence humaine remonte à la guerre de Secession tournent autour d'une adolescente récemment orpheline qui est le sosie d'une femme qu'ils ont aimée à cette époque. Tirée de la saga du même nom écrite par Lisa-Jane Smith, Vampire Diaries s'est construit sur une brochette de personnages bien campés, l'histoire peuplée de drames surnaturels de la petite ville, Mystic Falls où l'intrigue est placée. Enfin la mythologie des vampire originaux, famille disfonctionnelle de super héros sombres qui donne une dimension supplémentaire et plus adulte à la série. La saison 2 est actuellement diffusée sur NT1 et la 3 débute le 31 août. Vivement la saison 4.
Once Upon a time. Original et audacieux. Il était une fois une méchante reine qui avait enfermé tous les personnages de contes de fées dans une petite ville de province américaine lambda. Blanche-Neige est instit, le Prince Charmant se cherche, le petit chaperon rouge sert les café dans le diners local et la méchante reine est évidemment le maire de la ville. Et... personne ne peut s'en aller. Pour dénouer les fils de la malédiction, le héros est un petit garçon plongé dans son livre de contes, flanquée de sa réticente maman biologique. Seul bémol, le casting laisse un peu à désirer. La méchante reine est assez réussie, mais Blanche-Neige et son prince sont tellement ordinaires qu'ils semblent plus à leur place dans leur petite ville paumée qu'au milieu des fées.
Ringer. Quand un baron du crime veut votre peau et que votre jumelle est une riche épouse new-yorkaise qui décide brutalement de mettre fin à ses jours, la tentation est grande de prendre sa place. Bridget Kelly n'a pas résisté. Mais se glisser dans la vie de sa sœur Siobhan Martin, n'est pas aussi simple qu'elle l'imaginait. Avec Sarah Michelle Gellar, l'ex tueuse de vampires, très convaincante dans le rôle des deux sœurs jumelles, on est vite entraînée dans l'intrigue, même si les scénaristes en font parfois un peu trop. Entre les meurtres, les complots et les enlèvements, on frôle parfois une version "Manhattan chic" de 24. A visionner... avec le sourire.
Dallas, the Revival. 21 ans après la fin du soap qui a tenu le public en haleine pendant 14 saison, Il fallait oser exhumer les personnages originaux. On reprend donc les acteurs de l'époque les Patrick Duffy, Linda Grey et Larry Hagman, qui ont évidemment vieilli et ce bon vieux Southfork, qui s'est offert un lifting. Les adorables petits bonhommes qui sautaient jadis sur leur genoux, John Ross et Christopher sont maintenant adultes. Et continuent forcément de se bagarrer avec la même férocité que leurs pères. Distrayant, mais une fois passé l'effet nostalgie, j'avoue que je n'ai pas eu envie de dépasser le premier épisode. De l'autre côté de l'Atlantique, ça marche pourtant et ils attendent déjà la deuxième saison.
Sans la cultissime série Sex and the city, peut-être n'aurais-je jamais connu Candace Buschnell. Comme des millions d'autres lectrices, qui durant les six saisons qui ont rythmé les aventures de Carrie Bradshaw, alter ego de l'auteur, et de ses trois inséparables copines, se sont reconnues dans la chroniqueuse plus que dans la majorité des autres héroïnes de fiction.
Si le livre Sex and the city, qui a inspiré la série, ne m'a pas bouleversée, il ne m'a pas empêchée de me me plonger dans les ouvrages écrits ensuite par Candace Bushnell. J'ai observé sa maturation d'écrivain, goûté de ses personnages de plus en plus savoureux et authentiques et je me suis laissée entraînée dans ses intrigues tellement abrasives et contemporaines qu'elles me donnent parfois l'illusion d'avoir vécu à New York, plutôt que d'y avoir seulement séjourné.
J'ai reposé Quatre blondes(Four blondes), comme si j'étais tombée accidentellement dans une rave party en croyant avoir été conviée à un concert de Madonna, mais je n'ai pas regretté de l'avoir lu. J'ai détesté Janey l'héroïne de Haut de game (Trading up) tout en applaudissant l'ouvrage, dans lequel j'avais trouvé la corrélation avec les beaux mariages d'Edith Wharton, bien avant de lire des interviews de Candace Bushnell où elle avouait avoir été inspiré par ce roman. J'ai adoré Lipstick jungle et son trio de quarantenaires fortes et tendres, dégusté Cinquième avenue (One Fifth Avenue) avec délices.
J'ai hésité un instant avant d'ouvrir le premier tome du journal de Carrie(Carries diaries) lorsque j'ai déniché le volume dans la section jeunesse d'une librairie américaine. Mais quelle que soit la génération à laquelle elle s'adresse, Candace Bushnell me parle comme à beaucoup d'autres femmes. J'attends maintenant avec impatience la sortie du tome 2, Summer and the city et encore plus de découvrir les premiers épisodes de la série qui sera lancée à l'automne sur les écrans américains. L'auteur est impliquée dans la création et peut-être aura-t-elle une chance d'y mettre sa griffe et de lui donner un peu de souffle, pour que la série évite de tourner à la guimauve de l'adaptation de Lipstick Jungle. Dommage, le bouquin méritait vraiment mieux.
Et pour terminer les coupables plaisirs, un petit coup de projecteurs sur des personnages succulents de séries particulièrement populaires comme Lost et Grey's Anatomy. L'abus de bad boys est excellent pour la santé.
Lexie et Mark dans Grey's Anatomy. Il faudra « Mini Grey », la petite soeur de Meredith pour dompter l'infatigable séducteur qu'est Mark Sloan, alias docteur Glamour. Le génial chirurgien plasticien (évidemment) à la carrure d'athlète fait son entrée dans la série comme le traitre qui a couché avec la femme de son meilleur ami. Mauvais départ. Il insiste lourdement en culbutant les infirmières, consoeurs et copines sans distinction, mais un grand romantique sommeille en lui, qui se réveillera grâce à la charmante Lexie. Son envie sans cesse contrariée de devenir papa achève de le rendre irrésistible. On lui prête nos ventres quand il veut.
Kate et Sawyer dans Lost. Egocentrique et sarcastique, flirtant avec le crime comme avec
Kate, Sawyer semble s'être composé sur mesure le personnage le plus odieux des naufragés de la fameuse ïle. Mais au fil des saisons, de son amour pour Kate puis pour Juliet, on découvrira le coeur de lion de James, son vrai nom, interprété par le séduisant Josh Holloway.
Carrie et Mister Big dans Sex and the City. Infidèle, insensible, allergique à l'engagement, mister Big est la quintessence de ce que les femmes détestent chez leurs partenaires. Carrie Bradshaw mettra six saisons et deux long métrage pour en faire un mari. Comme quoi, il ne faut jamais renoncer.
J'ai évidemment dû faire un choix et pour les amatrices, d'autres bad boys ne demandent qu'à faire votre connaissance dans vos séries favorites. Vous aimerez certainement Logan, le fils de famille torturé qui séduit son ennemie Veronica Mars dans la série éponyme. Dans Weeds, Nancy Botwin, l'héroïne qui n'est pas exactement un parangon de vertu puisqu'elle deale de la majijuana, finit par faire un enfant avec un baron de la drogue le très sulfureux Esteban. Dans les frères Scott, Haley, l'élève modèle craque pour et épousera Nathan, le frère arrogant de son meilleur ami. Et nous avons évidemment toutes vibré avec Angela Chase, désespérément fascinée par ce Jordan Catalano absent, dans la cultissime Angela, 15 ans (My so called life).
Après Angel et Spike, voici deux nouveaux irrésistibles vampires, les frères Salvatore, ainsi qu'un démon amoureux d'une sorcière et deux personnages 100% humains incarnés par le même acteur.
Elena et Damon dans Vampire Diaries. Contrairement à Buffy où le gentil et le méchant sont une et même personne, dans Vampire diaries, il y a deux frères, un méchant et un gentil. Et comme dans Buffy où Spike est l'ennemi absolu de la Tueuse pendant plusieurs saisons avant qu'elle ne se découvre un penchant pour lui, Elena éprouve une forte antipathie pour Damon, le frère immoral de Stefan, son chevalier servant. Jusqu'à ce qu'elle fasse renaître l'esprit chevaleresque qui sommeille en Damon et finisse par être sensible à l'infatigable séducteur qu'il préprésente. Dans la saison 3, qui est actuellement diffusée aux Etats-Unis, les rôles entre les deux frères ont été quasi inversés. Stefan est devenu plus ou moins méchant selon les épisodes, alors que Damon a endossé le rôle du protecteur. Et pour l'instant Elena est tiraillé entre sa loyauté envers Stefan et son attirance pour Damon. Cornélien.
Phoebe et Cole, dans Charmed. Elle est une gentille sorcière qui défend les innocents, il est un démon hybride qui a juré sa perte et celle de ses soeurs Prue et Piper. La part d'humanité va parler chez Cole lorsqu'il tombe amoureux de la jeune sorcière, mais le temps qu'ils se retrouvent devant un autel, il est devenu la source de tout mal. Leur union donnera naissance à un enfant démoniaque et lorsque Cole deviendra vraiment humain et privé de ses pouvoirs, il aura perdu Phoebe.
Meg et Chris dans Mes plus belles années. Meg, l'un des personnages centraux de cette jolie série autour de l'Amérique des sixties est une jeune fille modèle jusqu'à ce qu'elle s'amourache de son voisin Chris, incarné par le très populaire Milo Ventimiglia, que l'on retrouve ci-dessous dans Gilmore Girls dans les bras d'une autre jeune fille modèle. A noter que l'acteur était le bad boy de service dans les séries, jusqu'à ce qu'il soit embauché par les producteurs de Heroes, pour jouer l'altruiste Peter. Dans Heroes justement, l'abominable Sylar trouve quand même une héroïne, Elle, certes très perturbée, pour tomber amoureuse de lui. Mais il manquera totalement de reconnaissance et la tuera commes les autres, pour faire main basse sur son pouvoir.
Rory et Jess dans Gilmore girls. Comment peut-on abandonner le gentil Dean pour ce petit voyou et bon à rien de Jess se sont demandé toutes les accrocs de cette série attachante, dont le succès lui a permis de s'étirer sur 7 saisons entre 2000 et 2007. Mais Rory, l'héroïne intelligente, droite et responsable -bref la fille dont toute mère rêve- a également une part d'ombre en elle et celle-ci s'incarne dans un goût récurrent pour les bad boys. Après Jess, la jeune fille sera conquise à l'université par Logan, un fils de famille pour lequel la transgression des règles est quasiment un mode de fonctionnement.
Bientôt dans le 3ème et dernier épisode des Bad Boys qui les (nous) font chavirer de méchants garçons sortis de Lost, Grey's Anatomy ou Sex and the City.
Tout le monde a son talon d'Achille. Le mien, ce sont les séries télévisées. Et dans les séries télévisées, le talon d'Achille des héroïnes les plus valeureuses est souvent un "bad boy" terriblement séduisant mais désespérément nocif. Je suis
certaine que vous voyez parfaitement à quoi je fais allusion . Oui, c'est
cela, ce mec franchement dangereux mais si terriblement
séduisant auquel la plupart des filles, même ultra-censées et
ultra-rationnelles ne parviennent pas à résister. Leur Graal: être des
alchimistes de l'amour pour transmutter ces âmes perdues et voyous
incontrôlables en des partenaires tellement fous amoureux d'elles qu'ils en
oublieront d'être méchants.
Mais attention, il ne faut pas qu'ils
deviennent trop lisses quand même et franchement ennuyeux. L'intérêt
des téléspectatrices se diluerait. L'alchimie est délicate, mais les scénaristes
des séries TV sont particulièrement doués pour ce genre d'exercice. Parce que si
dans le conte de fée traditionnel, le prince charmant vole au secours la
princesse, dans les séries modernes sur petit écran,c'est plutôt l'héroïne qui
sauve l'âme perdue du bad boy.
Quelques exemples pour savoir où chercher votre
tasse de chocolat brûlant et épicé de la soirée. Ne vous étonnez pas si
beaucoup des bad boys cités ont des crocs bien acérés. C'est l'époque
qui veut cela. Le vampire est totalement in et sa personnalité se prête
tellement parfaitement à ce type d'intrigue: c'est un bad boy, mais il n'y peut
rien ou presque, sa nature est d'être un vampire assoiffé de sang. Seul le
miracle de l'amour d'une femme (l'héroïne et chacune de nous) peut le sauver. Au
moment où nos grands écrans sont envahis par l'appel aux bad boys de Stephanie
Plum l'héroïne des livres de Janet Evanovitch et incarnée sur grand écran par
Katherine Heigl dans Recherche
Bad boys désespérément, visite guidée en trois épisodes de nos bad boys
préférés et de leurs héroïnes salvatrices.
Buffy et Angel-Angelus dans Buffy
contre les vampires. Angel-Angelus, c'est le héros et le bad boy
dans la même personne. Deux mecs pour le prix d'un. Pas étonnant que Buffy n'ait
pas résisté, même si l'ado justicière qu'elle est, penche pour le gentil Angel
et combat sans merci le cruel Angelus. Joss Whedon, le créateur de la série a
été très fort, parce qu'il est parvenu à ce que les sept saisons de la série
développent non pas une relation entre son héroïne et un bad boy, mais deux.
Lorsqu'Angel s'efface, Spike apparaît et inversement.
Buffy et Spike dans Buffy contre les
vampires. Il la détestait, il a fini par tomber amoureux d'elle. Plus
elle le méprise et lui montre à quel point elle le trouve répugnant, plus il
s'accroche à elle. « Tu es accroc à la douleur », lui jette-t-elle, alors
qu'elle a de plus en plus de mal à occulter son attirance pour lui. « Je suis un
vampire », justifie-t-il. De leur liaison, il ne sortira pas grand chose de bon,
sinon que pour l'amour de la Tueuse, Spike finira par se lester du poids d'une
âme. Comme Angel.
Au menu du prochain épisode, Damon Salvatore de Vampire Diaries, Cole de Charmed, Chris dans mes plus belles années et Jess de Gilmore Girls.