27/06/2014

J'ai testé pour toi le pousse-pousse, pionnier de l'alimentation crue

Ouvrir un restaurant bio et crudivore il y a dix ans, il fallait oser. Ou être un(e) visionnaire. C'est le cas de Lawrence Aboucaya, ancienne journaliste mode déco et « maman » de ce lieu pionnier en matière d'alimentation crue, énergétique et bio. Avant de servir des repas, le pousse-pousse en vendait les ingrédients, façon épicerie spécialisée. L'établissement fait aujourd'hui les deux et même plus. Et ça marche.
Ambiance. Lorsque j'ai testé le Pousse-pousse, c'était encore un mini lieu maxi cosy. Avec les inconvénients mais aussi les avantages que cela implique : établissement façon maison de poupées, mais service personnalisé et papote avec la responsable autour du lieu, de son histoire et des saveurs. Et pour celles et ceux qui ont la chance d'habiter dans le quartier, à défaut d'une table dégustation il y a toujours la vente à emporter et l'épicerie mais aussi les ateliers cuisine.

Assiette. Deux chefs officient dans les cuisines du pousse-pousse. L'un est Marocain, l'autre Californien. Ils auraient pu ne partager qu'un goût pour l'ensoleillement maximum,  mais ils sont régulièrement pris en flagrant délit de fusion culinaire par les gourmets qui mordent dans leurs créations. Le résultat est une farandole de saveurs subtiles, entre graines germées croquantes, épices enivrantes et crudités insolites.


Ce qu'Alain Ducasse en a pensé. Voir le big big chef s'installer dans son restau, ça doit filer une sacré frousse. Mais lorsqu'il aime c'est tout bénef pour l'établissement concerné! Et il se trouve que monsieur Ducasse a adoubé le pousse-pousse (avec une mention spéciale pour le gâteau au chocolat cru) au point d'inviter Laurence Aboucaya à officier dans le sien au Plaza Athénée.


Le pousse-pousse ses murs. Ainsi que je le laissait entendre plus haut, la petite adresse saveur du 7 rue notre dame de Lorette, n'est plus si petite. Porté par son succès, le restaurant a investi l'espace voisin, le 5, passant d'une quinzaine à une quarantaine de couverts au mois d'avoir. Sans avoir besoin de déménager. Et maintenant, on n'a plus aucune crainte de se voir piquer toutes les tables si on partage l'adresse!

20/06/2014

The place to bio, l'adresse à retenir


Marre de la malbouffe ? Envie de manger bio, mais de préférence dans des établissements éthiques, qui privilégient le local ? The place to bio, le site créé par Eric Lecluyse avec son agence Ô Bob a déjà testé pour vous les meilleures adresses. Pas seulement à Paris, mais dans toute la France. Vous y trouverez notamment le Café Pinson ou le Yuman, deux établissements qui ont également retenu l'attention des Vergers.

Et le gagnant est.... Lundi dernier au Wanderlust, sur les quais de Seine, The place to bio remettait pour la première fois ses prix aux restaurants les plus bios, les plus locaux ou les plus méritants. Avec le soutien de Mélanie Laurent -actuellement en tournage de demain, le documentaire qu'elle co-réalise avec Cyril Dion- six trophées ont été décernés : créativité culinaire, concept durable, locavore, veggie, coup de cœur internautes et prix du jury. L'adresse parisienne retenue au palmarès, catégorie Veggie est le Soya, qu'on se fera un plaisir de visiter prochainement.

15/06/2014

Le potager urbain en juin : Signes extérieurs de limaces

On ne les présente plus, hélas. Elles empoisonnent la vie des jardiniers-maraîchers en croquant allègrement dans tout ce qu'ils plantent. J'avais déjà évoqué leur cas dans ma note potager de mai et celle d'avril, mais le phénomène ayant pris de l'ampleur avec les trombes d'eau qui sont tombées dans laPetit tour de quelques recettes naturelles plus ou moins classiques pour protéger vos récoltes.



Le marc de café. Ma mini serre empeste le café depuis trois mois (merci Sarah d'être mon principal fournisseur) tellement j'y saupoudre la terre et laisse traîner de marc de café. J'en avais également disposé autour des plants de courgettes dans le potager, mais le plus petit a été dévoré en quelques jours. Taux d'efficacité 2/10.

Les coquilles d'oeufs. Broyées très finement et saupoudrées à la surface des petits pots, elles protègent relativement bien les jeunes plants dans la serre. On peut le faire entre ses doigts (excellent pour la musculation des mains) ou dans un mortier si elles sont bien sèches. Il paraît que sous les semelles c'est bien Mais dès l'instant où les plants et surtout les épinards et les salades sont dans le potager, il faut manger trois omelettes par jour pour en avoir une quantité suffisante pour décourager les insatiables petits estomacs. Efficacité: 6/10


Le demi-pamplemousse. Dernière découverte en date, observé la semaines dernière lors du festival des murs à pêches et suggérée par Josée, ma compagne de promenade à Montreuil. La méthode est slimple, on coupe le pamplemousse en deux, on mange ou presse l'intérieur et on place l'écorce vide retournée près des plantes que l'on veut protéger. Les limaces sont censées adorer s'y abriter. Bilan au bout de 3 jours : aucune baveuse récoltée. Efficacité: 1/10 (parce que je veux garder espoir).


La "battue". Depuis que j'ai commencé à garnir ma mini-serre de plantules en mars-avril, j'organise une chasse aux limaces tous les deux jours. Je soulève les pots un à un, je déloge ces dames, je les met dans un godet vide et hop, expédiées dans une région du jardin où elles croquent les feuilles qu'elles souhaitent sans menacer mes futurs légumes. Fastidieuse, cette méthode demeure tout de même la plus efficace. Efficacité: 7/10.


Les barrières protectrices. Lassée que mes petites salades soient croquées au fur et à mesure que je les plantais dans le potager, j'ai érigé une barrière de carton autour d'elles. Cela ralentit le rythme des attaques mais ne les supprime pas. Efficacité: 5/10.


Les granules. J'avoue, comme beaucoup d'autres jardiniers épris de permaculture et respectueux des écosystèmes, j'ai craqué cette année. Trop de dégâts, trop d'efforts ruinés ont fait que j'ai acheté une grande boîtes de granules ferramol, utilisables en  agriculture biologique. Je les ai répandues dans mon potager et mes jardinières il y a quelques jours, mais  Efficacité: ?

Eux aussi ont testé. Pour terminer, voici quelques suggestions venant de sites et de blogs autour de la lutte contre les limaces dans lesquelles j'ai puisé pour effectuer mes tests.
Ecolo-bio nature: la chasse aux limaces opération commando
Quoi de neuf au potager: dix trucs pour cohabiter pacifiquement avec les limaces.
Fiche Gerbeaud et les conseils de Consoglobe

08/06/2014

A la découverte des murs à pêches de Montreuil

Ce week-end, les fameux murs à pêches de la cité en transition ouvraient leurs grilles aux curieux, à l'occasion de leur 14ème festival. L'occasion de découvrir ce haut lieu d'agriculture urbaine et de transition de la ville de Seine St Denis aux mille initiatives.


Des vergers remontant au XVIIème siècle. Les pêchers qui grimpaient en espalier sur des murs pour maximiser leur exposition au soleil, furent longtemps la spécialité de Montreuil. Au début du XXème siècle, les vergers et petits maraîchages ont couvert jusqu'à 300 ha de la ville. Mais à partir des années 70, l'espace a été progressivement abandonné et grignoté par l'urbanisation, jusqu'à ce que le classement des murs en 2003 ne rende ce précieux patrimoine du quartier St Antoine aux habitants.


Un espace associatif et citoyen. Les murs à pêches de Montreuil sont aujourd'hui un dédale de jardins, séparés par les fameux murs et gérés par diverses associations. On y cultive les fruitiers dans la tradition des vergers d'autrefois, mais on y trouve également du maraîchage en parcelles et même un jardin médiéval regorgeant d'herbes médicinales. Les espaces coquets et léchés s'entrelacent avec d'autres, plus sauvages, comme une prairie ou un sous-bois. Les murs sont également un lieu d'expression, entre land art, récup et bidouillage. Pour celles et ceux que la promenade tente, le site ouvrira de nouveau ses grilles les 28 et 29 juin, à l'occasion des estivales de permaculture.


Des pleurotes dans mon sous sol? Parmi les multiples activités proposées pour ce week end portes ouvertes,  l'atelier champignons a su nous séduire. Avec Josée des TNT Boucles de la Marne -ma complice du jour-  nous avons appris comment créer et entretenir notre substrat à base de marc de café, de déchets de torréfaction, de chaux et de micelium pour démarrer les champignons. Il faudra patienter des semaines avant de savoir si nos efforts sont récompensés. Si vous avez envie d'essayer, rendez-vous sur le site, où vous pourrez échanger avec d'autres apprentis cultivateurs.



Sources: www.montreuil.fr
et http://mursapeches.wordpress.com/