28/05/2012

Quand Carrie Bradshaw était encore une ado



Sans la cultissime série Sex and the city, peut-être n'aurais-je jamais connu Candace Buschnell. Comme des millions d'autres lectrices, qui durant les six saisons qui ont rythmé les aventures de Carrie Bradshaw, alter ego de l'auteur, et de ses trois inséparables copines, se sont reconnues dans la chroniqueuse plus que dans la majorité des autres héroïnes de fiction.

Si le livre Sex and the city, qui a inspiré la série, ne m'a pas bouleversée, il ne m'a pas empêchée de me me plonger dans les ouvrages écrits ensuite par Candace Bushnell. J'ai observé sa maturation d'écrivain, goûté de ses personnages de plus en plus savoureux et authentiques et je me suis laissée entraînée dans ses intrigues tellement abrasives et contemporaines qu'elles me donnent parfois l'illusion d'avoir vécu à New York, plutôt que d'y avoir seulement séjourné.

J'ai reposé Quatre blondes (Four blondes), comme si j'étais tombée accidentellement dans une rave party en croyant avoir été conviée à un concert de Madonna, mais je n'ai pas regretté de l'avoir lu. J'ai détesté Janey l'héroïne de Haut de game (Trading up) tout en applaudissant l'ouvrage, dans lequel j'avais trouvé la corrélation avec les beaux mariages d'Edith Wharton, bien avant de lire des interviews de Candace Bushnell où elle avouait avoir été inspiré par ce roman. J'ai adoré Lipstick jungle et son trio de quarantenaires fortes et tendres, dégusté Cinquième avenue (One Fifth Avenue) avec délices.

J'ai hésité un instant avant d'ouvrir le premier tome du journal de Carrie (Carries diaries) lorsque j'ai déniché le volume dans la section jeunesse d'une librairie américaine. Mais quelle que soit la génération à laquelle elle s'adresse, Candace Bushnell me parle comme à beaucoup d'autres femmes. J'attends maintenant avec impatience la sortie du tome 2, Summer and the city et encore plus de découvrir les premiers épisodes de la série qui sera lancée à l'automne sur les écrans américains. L'auteur est impliquée dans la création et peut-être aura-t-elle une chance d'y mettre sa griffe et de lui donner un peu de souffle, pour que la série évite de tourner à la guimauve de l'adaptation de Lipstick Jungle. Dommage, le bouquin méritait vraiment mieux.

21/05/2012

Kaizen, épisode 2


Le mois dernier, j'avais évoqué ici l'apparition d'un nouveau magazine, Kaizen, émanant du mouvement des Colibris de Pierre Rabhi. M'étant abonnée, j'ai reçu le numéro deux, tout aussi inspirant que le premier.
Au sommaire un portfolio sur les abeilles, un dossier sur une vie sans pétrole (si, si c'est possible), un éclairage sur la gouvernance, un dossier santé, mais aussi les rubriques vacances écolos, cuisine (l'ortie dans tous ses états).

Mais ce que j'ai préféré dans ce numéro est probablement « désenfumage » un regard faussement candide et une approche vraiment lucide sur nos grands « amis » du moment à (presque) tous, les marchés financiers. A méditer, partager, discuter, diffuser. Pour triompher enfin du mode de pensée auto-destructeur « il faut rassurer les marchés ».

14/05/2012

Marie Claire ranime la flamme de l’éducation des petites filles

La presse féminine n’est pas ma copine, je ne le cache pas. Je n’en aime ni le contenu, ni l’image qu’elle véhicule de la femme. Mais dans l’un des rares titres qu’il m’arrive très exceptionnellement d’acheter, Marie Claire en l’occurrence, je suis tombée sur une opération que je ne peux que louer : du 12 mai au 30 juin La flamme Marie-Claire commercialise de jolies bougies à 5€, à travers l’achat desquelles vous pouvez soutenir vous aussi la scolarisation des petites filles au Cambodge, « premier pas vers l’égalité des sexes » ainsi que le souligne l’édito de l’édition de mai de Marie Claire. Et 22 marraines, parmi les stars de l’info et de l’animation télé ont prêté leur concours à cette jolie initiative.

08/05/2012

Aude de Thuin, une femme qui ose

Le 8 mars dernier à l'occasion de la journée de la femme, j'avais présenté les parcours de huit femmes en mesure d'inspirer leurs congénères. Aude de Thuin était parmi elles avec ses multiples créations d'entreprise dont le Womens Forum et Osons la France. Depuis j'ai lu son livre Femmes si vous osiez, le monde s'en porterait mieux. Un peu plus de 300 pages plus tard, je suis convaincue, si besoin était. L'auteur part de la confiance en nous dont les femmes sont tellement dépourvus, visite les méandres de notre conditionnement depuis l'enfance et nous insuffle l'ambition que nous avons abandonnée avec les premières trousses de maquillage si tant est qu'elle nous ai jamais habitée.




Passés les incontournables famille-carrière et persistant plafond de verre, Aude de Thuin explore en détail le management au féminin. Elle démontre que les entreprises gérées par des femmes sont non seulement plus humaines, mais prennent moins de risques inconsidérés et notamment que la crise de 2008 aurait pu évitée s'il y avait eu au moins 30% de femmes aux manettes des organismes financiers. L'accent est mis également sur l'importance capitale de l'éducation et le rôle clé que nous avons à jouer dans la transformation sociétale qui a commencé. Femmes si vous osiez est une grande bouffée d'oxygène que l'on referme en se disant : et pourquoi pas moi ? A lire, prêter et diffuser.