22/05/2016

Food fight, dans les coulisses de l'agroalimentaire

Lorsque je suis tombée sur Food fight, la couverture et le titre m'ont tout de suite accrochée. Et la 4ème de couverture m'a convaincue que je devais absolument lire ce bouquin. Partage.


Food fight, c'est l'histoire de Susan, « quadra » britannique et cadre de longue date dans une société (imaginaire) d'agro-alimentaire. Après la mort subite de son mari, elle accepte un poste à Washington dans la même société. Et c'est là qu'elle découvre progressivement l'envers du décor. Grâce à (ou en dépit de) sa fille Mimi  -ultra militante... Notamment contre les abus des industries agro-alimentaires- Susan est déjà plus ou moins sensibilisée au cynisme de certaines multinationales et à l'empoisonnement des masses en toute connaissance de cause. D'où le « Food fight ». Mais sa prise de conscience sera moins douce que les boîtes de chocolats fabriquées par son employeur, dans lesquelles elle pioche encore et encore.

Ecrit par Anna Penketh, une journaliste britannique vivant en France, Food fight s'étire sur plusieurs années. Contrairement à l'impression donnée par la couverture, ce n'est pas une comédie romantique. Et si certaines situations peuvent être drôles, l'humour est loin d'être l'ingrédient majeur de cette incursion dans les coulisses de la fabrication de la nourriture industrielle. On vit les machinations en coulisses entre industriels et politiciens à travers le regard et les expériences douloureuses de Susan : Sucre à gogo, village gaulois d'irréductibles gourmets (ben oui, nous quoi), ingrédients addictifs et menace sur la santé publique, c'est comme dans vos cauchemars ou pire encore.

Les francophones attendront une traduction espérée de Food Fight. Les anglophones peuvent se lancer sans hésiter. Elles/Ils passeront un bon moment, avant de...
1. S'inscrire à l'AMAP la plus proche de chez eux.
2. Acheter un livre de recettes pour les desserts sans sucres ajoutés.
3. Annoncer à leur enfants qu'ils goûteront désormais avec un fruit bio et une galette de riz (Vous avez dit Nute... Quoi?).
4. Renouveler leur abonnement annuel au studio de Pilates.

10/05/2016

Hylla, la penderie partagée maxi choix et micro encombrement


« Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre pour l'anni de Chloé ce soir ? »
Vision apocalyptique d'une penderie dégueulant de vêtements de toutes couleurs, formes et styles.... Il y en a partout, sur ton lit, sur le sol, dans le panier à linge sale, dans les tiroirs et sur les cintres. Mais... tu n'as  « rien à te mettre ».


Cela te rappelle quelque chose ou quelqu'un ? Normal, on est (presque) toutes passées par là. Hylla en a même fait son slogan : « On ne veut plus l'entendre celui-là » clame le site de la start up. Mais au fait, c'est quoi Hylla ?


Hylla c'est une nouvelle façon d'envisager son rapport à la mode, l'usage primant sur la possession façon économie circulaire. Le projet est né de la rencontre de Céline et Amandine, durant un stage professionnel qu'elles effectuaient toutes les deux en Allemagne.
« Le hasard a bien fait les choses, raconte Amandine. J'animais un blog sur le développement durable dans le cadre de mes études. Je m'intéressais à la mode et j'ai découvert un principe de location de vêtements à Hambourg. J'ai publié un article sur Linkedin. Céline, l'a lu et m'a contactée. Elle écrivait son mémoire sur la location de vêtements. Et voulait importer le concept en France. »


De retour dans leur pays natal en août 2015, Amandine et Céline ont creusé le concept qui fonctionne déjà non seulement en Allemagne, mais aussi en Suède et aux Pays Bas. Le principe d'Hylla est simple : Trois formules d'abonnements (20, 35 et 50€) donneront droit à des tickets, qui permettront d'emprunter un certain nombre de vêtements. L'achat est même possible en cas de coup de cœur.



Pour l'instant Hylla est nomade. Grâce au stock de vêtements chiné par les deux entrepreneuses-étudiantes, la start up a participé à plusieurs événements ponctuels et accueille les élégantes curieuses de tester le concept entre 12 et 18 heures les derniers samedis du mois à la recyclerie. Sont disponibles à la location (5 à 10€ pour un mois) une centaine de pièces sélectionnées en fonction de leur originalité par Amandine et Céline. Mais bientôt, les deux jeunes femmes espèrent poser leur penderie -qui devrait monter à 400 pièces du 36 au 42- dans la boutique idéale qu'elles recherchent activement depuis plusieurs semaines: préférence pour les 3, 10 et 11ème arrondissements.