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16/07/2017

Promenade dans mon petit potager urbain

Cette année, je n’ai pas trop parlé de mon petit potager bio. Mais cela ne signifie pas qu’il n’existe plus. Il se porte même comme un charme, profitant de l’alternance entre pluies et grand soleil. Voici donc une petite galerie photo.





Les petits pois, miam! A force de les voir grimper partout depuis trois ans que j'ai commencé à les cultiver, je leur ai construit un tipi rien que pour eux cette année. Ils sont ravis. Je n’en ai jamais eu autant.












Un soupçon de Milpa. Depuis trois ans que je fais pousser du maïs, je l’associe aux haricots qui grimpent joyeusement sur les pieds, qui sont nettement plus grands que moi... OK, ce n'est pas exploit. En plus des poivrons à proximité, j’ai ajouté quelques salades aux pieds des maïs. Suites aux attaques incessantes des baveuses les années précédentes, la plupart de mes douces laitues ont poussé dans la serre, jusqu’à arborer de trop grosses feuilles pour les petites bouches voraces. Seule déception, les aubergines boudent et ne fleurissent pas, probablement affaiblies par les vagues de chaleur successives.















Farandole de tomates. Les premières tomates sont apparues et grossissent à toute vitesse. Au menu, stupice, noires, jaunes ananas, noires cerises, rouges cerises poires, et cerises « surprises » multicolores. Vous l’aurez compris, j’adore les tomates noires et les tomates cerises.



Poivrons bruns de l'association potagers gourmands à la ferme des trembles. De quelques graines de poivron brun échangées sur un stand Colibris-Incroyables Comestibles, ont résulté en 2016 les premiers poivrons que j'ai récoltés en partant de graines et non de plants achetés. Leur taux de germination est excellent et les plants sont vigoureux et productifs









Les concombres à l'assaut du potager. J'avais pourtant prévu un treillis plus large et plus haut que les années précédentes. Mais l'ensoleillement a permis à mes pieds de concombres de grimper à toute vitesse. Le treillis était dépassé début juillet, certains pieds se sont accrochés aux maïs voisins, d'autres grimpent dans la bignone. Et moi je récolte de délicieux concombres juteux et savoureux, comme quoi même sur une petite surface de 12 m2, on peut avoir de beaux résultats. Je n'attends plus que les premières courgettes qui se font désirer.

26/02/2017

Découvrir la permaculture humaine avec Bernard Alonso


Je sais, je sais, je me suis faite rare depuis quelques mois... 
Mais bonne nouvelle, je reviens aux affaires avec quelques lectures que je souhaite partager. 
Et pour commencer avec ce manuel de permaculture signé Bernard Alonso, une belle ressource pour tous les francophones qui s’intéressent au sujet. Et plus particulièrement à la permaculture humaine, spécialité du Québécois.


C'est en 2013 que j’ai eu la chance de découvrir Bernard Alonso, grâce à un atelier conférence organisé par l’association Boucles de la Marne en transition, dans une salle comble de 80 personnes. Le discours du charismatique québécois m’avait bien remuée, entre son insistance sur l'importance du cerveau droit -boudé dans nos cultures- et son sobriquet favori pour notre système scolaire: "l'école des perroquets". C’est très volontiers que j’ai accepté de filmer le permatelier qu’il avait guidé en 2014 en région parisienne.

Trois ans plus tard, j’ai acheté ce livre lors de l’étape parisienne  de la tournée européenne de Bernard Alonso. Nous étions 350 à la mairie du 20ème arrondissement de Paris, symbole d’une prise de conscience et d’une recherche d’information dans le domaine de la permaculture de la part du public français.


Ce premier ouvrage signé Bernard Alonso est un peu à la permaculture humaine ce qu’est le manuel de Rob Hopkins à la transition. Le Québécois utilise d’ailleurs le terme de transition -vers un nouveau modèle de société respectueux des écosystèmes- de façon récurrente. Si vous ne connaissez rien ou pas grand-chose à la permaculture, ce manuel est une excellente façon de l’aborder. Si vous êtes déjà familier avec les pratiques, vous pourrez approfondir vos connaissances et utiliser l’ouvrage comme une véritable boîte à outils.


Dans Permaculture humaine, on apprend ainsi à jeter les bases d’un design étape par étape. On y découvre également le cycle de l’eau, les moyens de mieux soigner la terre et l’humain et les modes de production d'aliments les plus durables. La présentation du manuel, avec de nombreuses planches très lisibles, est particulièrement attractive et le rend plus facile d'utilisation. Il pourrait ainsi être abordé aisément en milieu scolaire.

Mon seul regret est que les neuf niches sur lesquelles se base Bernard Alonso pour aider ces stagiaires lors de ses PDC (cours de design certifié en permaculture) à trouver leur voie, ne soient pas décrites dans le manuel. Elles sont néanmoins accessibles dans des modules de formation vendus sur le site de l'UCIT.

28/08/2016

Potager urbain d'été : la récolte qui a pris son temps


Sacrée année 2016 ! Après avoir terminé juin à la nage, on boucle août sous autocuiseur en Ile de France. Et les cultures, qui en ont pris un coup au printemps, ont fini par se laisser séduire par ce soleil abondant bien que tardif.


Les haricots gravissent leur Everest. A la fin de l'été 2015, j'avais visité le Living Roof et les « urbainculteurs » du projet m'avaient gentiment offert un sac de haricots verts. J'en ai replanté quelques-uns... Et boum ! Rien à voir avec mes haricots tachetés. Ceux-là ont failli étouffer les pieds de maïs sur lesquels ils étaient censés grimper (inspiration milpa), se sont accrochés à ma bignone, puis aux branches du pommier, soit à plus de 2 mètres de haut! Echelle requise pour la récolte.

Les tomates sont les plus enchantées... du soleil qui darde leur peau. J'ai cueilli la première le 25 août, un record en la matière. L'année dernière, j'ai eu ma première tomate plus d'un mois avant. Mais, gorgées de soleil, de chaleur (et bien hydratées à la main) elles sont plus grosses et plus nombreuses en 2016. Et il suffit de les regarder rougir (ou noircir, au jaunir) les unes après les autres, pour deviner qu'elles seront particulièrement savoureuses.



Cela ne date pas de la bizzaroïde année 2016. Les concombres sont les cucurbitacés qui se plaisent le mieux dans mon jardin. Nombre de courgettes qui grandissent actuellement dans le potager d'Atalanta : 0. Nombre de potimarron : 1 et il est tout petit. Et pendant ce temps, je cueille un concombre tous les cinq jours...


Buffet ouvert aux limaces 7/7 j. Pas de photo de roquette, ni de salade dans cette petite galerie. L'explication est simple : il n'y en a pas. Peu de petits pois également. Cette année, les légumes feuilles ont rarement dépassé un diamètre d'un centimètre... Parce qu'ils ont nourri les limaces. Vous savez, celles qui se sont multipliées à l'envi au moment de certaines inondations historiques au printemps.

Et... oui, j'ai tenté les distractions habituelles, y compris les fameuses granules. Mais cela n'a pas suffi. Elles m'ont même bouffé un plant de courgette quasi entièrement. Je sais, elles ont leur place dans l'écosystème, tant que cette place ne devient pas... envahissante. Je me demande si les jardiniers pourraient faire un procès aux limaces pour « abus de position dominante », un titre que j'ai lu dans la presse et qui concernait un certain moteur de recherche. Je rigole évidemment: Pas d'avocats chez les limaces, juste un appétit d'ogresses.

01/08/2016

J'ai planté pour l'opération "1 blog 1 arbre"


Quand j'ai reçu le message de Juliette, de moins c'est mieux, pour me proposer de participer à son opération 1 blog 1 arbre, j'ai tout de suite adhéré. Mais pour planter un arbre de façon effective, c'est plus compliqué. OK, j'ai la chance de vivre en pavillon, mais celui-ci se trouve dans une zone urbaine et mon jardin est petit. Après réflexion je me suis dit que la meilleure contribution possible à cette belle initiative, était de favoriser la descendance non pas d'un, mais de deux de mes chers arbres fruitiers : mon cerisier et mon abricotier, qui me donnent chaque année généreusement des kilos de fruits.


J'ai donc planté trois noyaux de mon cerisier dans un petit pot, pour multiplier les chances. Et pour pouvoir mieux le protéger et l'aider à grandir, j'ai mis dans un autre pot, l'un des petits abricotiers qui se développent de temps à autre sous les branches de leur papa... Mais qui résistent rarement aux intempéries.

Et voilà! Vous connaissez  la signification du joli badge qui est apparu dans la colonne de droite des Vergers. Et maintenant, je vais regarder pousser mes arbrisseaux et les soigner avec amour.



17/06/2016

Chroniques printanières d'un potager amphibie


L'année 2016 et plus particulièrement son printemps engendrent...Comment dire... des conditions particulières pour cultiver en Ile de France... Et dans pas mal d'autres régions.


Au printemps 2015, après des travaux "permaculturels", mon potager s'épanouissait sous les rayons du soleil ressemblait à ceci.



Un an plus tard, et après que l'Ile de France ait été transformée en cité lacustre, mon potager ressemble à cela.



C'est peut-être mieux qu'il y a quinze jours, où il n'y avait rien du tout, parce que le potager était encore coincé .


Et là.


Oui, pas évident de planter avec une pelle dans une main et un parapluie dans l'autre si l'on est pas une pieuvre. Mais peut-être qu'il me manque juste un peu d'ADN de batracien pour trouver ça génial.

En attendant, je commence à en avoir assez de compter les feuilles des quatre petits poivrons que j'ai réussi à faire pousser dont se bâfrent les limaces chaque nuit. Cette semaine, dans ma petite serre, j'en ai trouvé une limace d'une dizaine de centimètres. Elle avait eu la bonne idée de trépasser avant ma visite. Je me demande à quoi ressemblerait ma serre si je ne pratiquais pas une intensive lutte anti limaces.

Bon et à part ça, j'ai planté six sortes de tomates: San Francisco Fog, cerises noires, stupice, ananas, black prince et cherokee purple. Je ne sais plus trop à quelle espèce appartient chaque plant, vu que la pluie a rincé les inscriptions à la craie sur toutes les petites ardoises que j'avais disposées... OK, c'était à prévoir. Je n'ai plus qu'à attendre que les tomates apparaissent pour les reconnaître. Enfin, si j'ai la chance d'en avoir avant que le mildiou attaque, alléché par la mousson ambiante. J'ai aussi planté des haricots, du maïs, des petits pois (qui ne sont pas encore sortis), des courgettes (dont certaines ont échappé à la décapitation par les limaces), des concombres (que les limaces adorent), de la roquette (que j'adore parce que les limaces n'aiment pas).


Je ne désespère pas parce que...
-L'été ne commence officiellement que dans trois jours.
-Jusqu'ici, je n'ai pas croisé de grenouilles en allant inspecter mon jardin
-Je nage très bien, j'ai même passé mon brevet 25 mètres brasse le jour de mes 5 ans. Ok, c'était il y a très longtemps, mais la mémoire musculaire est fidèle.

31/01/2016

Mes petites salades en serre


Il paraît qu'il faut manger bio parce que les pesticides c'est mauvais pour nous...
Il paraît qu'il faut choisir des fruits et légumes de saison parce que c'est mieux pour la planète...
Il paraît qu'il faut qu'ils soient produits localement parce que les transporter depuis le fin fond de l'Amérique du sud fait flamber les émissions de CO2...
Il paraît que le fin du fin, c'est quand même produire une partie de ses fruits et légumes soi-même. Ils viennent de (très) près, on les a cultivés avec du bon compost et beaucoup d'amour et ils sont plus savoureux et nourrissants.
Oui, je sais, c'est moi qui répète cela inlassablement depuis bientôt quatre ans sur ce blog... Oui, tant que ça. Moi aussi, j'ai l'impression que mon premier post, c'était hier.


Mais réussir tout à la fois, c'est parfois compliqué. Voire quasi impossible.
Et puis croquer une fraise en octobre ça peut être sympa.
Et six mois sans laitue fraîche, c'est un peu long.
Alors même si je n'habite pas encore une ferme urbaine (160m2, pavillon compris), j'ai commencé à mettre ma petite serre de jardin à contribution...
En 2015, j'avais déplanté une laitue à grosses feuilles dans mon potager avant les gelées. Et je l'avais mise en pot pour qu'elle graine, dans la mini serre où hivernent mes aromates fragiles. J'attends toujours les graines. Mais j'ai croqué des feuilles durant l'hiver et le printemps.
En décembre, j'avais quelques laitues qui n'étaient pas parvenues à maturité dans mon potager. Je les ai réparties dans quatre ou cinq pots et je les ai mises dans ma serre. Elles se sont bien épanouies et comme ça j'ai de la salade toute l'année, même si c'est en toute petite quantité.
Et maintenant je songe sérieusement aux fraises...


12/07/2015

Optimiser les ressources au potager (permaculture 5)

La vague de chaleur qui a sévi sur la région parisienne a fait quelques ravages dans mon potager. Première observation de cette période où on s'est cru au Sahara: les pois n'aiment pas la canicule. Mais si la pluie est toujours attendue comme le messie, je poursuis pourtant mes petites expériences de permaculture. 
Thème du jour :  ressources et déchets. Sachant que si l'on applique vraiment les principes de permaculture, les seconds deviennent les premiers.


Un cycle complet avec la roquette. La roquette, miam, c'est délicieusement poivré et j'adore en agrémenter mes salades. En plus, c'est une culture peu exigeante en région parisienne, parce qu'elle se développe même avec peu de soleil... OK, peu exigeante sauf quand il fait 40 degrés en juin évidemment, parce que la roquette aime aussi l'eau.
Je prend donc mes petites graines de roquette que je plante dans l'une des parcelles de mon potager en avril, pas besoin d'attendre les méchants saints de glace, c'est bien commode. Si tout va bien, les premières feuilles pourront être croquées fin mai. Quelques semaines plus tard, la roquette va faire de jolies fleurs blanches qui attireront les abeilles et monter en graines, faciles à récolter.



Je mange les feuilles... Oui, parce que le mammifère Atalanta fait partie de l'écosystème. Je mets évidemment les graines de côté pour les prochains semis. Je jette les cosses qui ont contenu les graines dans le compost, ainsi que les tiges, coupées en petits morceaux pour qu'elles se décomposent plus vite. Je coupe celles-ci à la base dans la parcelle pour laisser les racines se décomposer en libérant des substances fertilisantes. Chaque partie de la plante est donc utilisée et rien ne se perd.


Une seconde vie pour les bois de taille. L'hiver dernier en observant mon jardin en compagnie des Zurbaculteurs, j'ai vite compris que tous les arbres n'avaient pas tous la même utilité en permaculture. Les branches taillées de certains peuvent être broyées pour faire du BRF. Celui-ci booste la fertilité du sol au printemps et s'il est renouvelé, peut également tenir lieu de paillis pour préserver l'humidité l'été. Trèèèèèèès utile cette année. Mais les résineux contiennent trop d'huiles essentielles pour faire un bon BRF et peuvent même s'avérer toxiques pour les plantes.


J'ai donc trouvé d'autres usages pour les lauriers sauces, qui poussent partout dans mon petit espace.Conservées en pot et bien au sec, les feuilles de laurier parfument agréablement vos plats cuisinés. Broyées finement jusqu'à une consistance de poudre, elles peuvent être brûlées sur un charbon ardent comme encens purifiant. J'utilise également les branches fines de laurier pour délimiter les parcelles de mon potager et j'ai scié les plus grosses en rondins, pour localiser mes rangées de semis ou faciliter la circulation dans les allées. En plus, c'est joli et cela donne au potager un aspect complètement naturel.

Découvrir les épisodes précédents de la permaculture dans mon jardin:
La permaculture s'invite dans mon jardin
La permaculture s'invite dans mon jardin (épisode 2)
La permaculture au potager urbain, c'est parti (épisode 3)
La permaculture s'invite au potager (épisode 4)

14/06/2015

La permaculture s'invite au potager (épisode 4)

Vous vous souvenez, l'observation et le design en permaculture, puis les travaux dans mon jardin l'hiver dernier, les tailles, les cartons et tout sans dessus dessous ? Hé bien l'opération commence à porter ses fruits et plus particulièrement "l'agradation" du sol du potager, qui respire mieux après le passage de la grelinette et apprécie l'apport abondant de BRF. Juin est arrivé, tout est en place ou presque dans mon potager agrandi à une douzaine de mètre carrés et j'observe les premiers résultats. En images.

je croque avec plaisir dans ma première récolte de radis. La première, non seulement cette année, mais la première tout court. Jusqu'à maintenant, les radis ne poussaient pas dans mon jardin. En 2014, j'en ai eu un sur trois rangées et j'en avais été quitte pour faire de la soupe avec les fanes.
C'est la première fois que je plante des petits pois, mais les pieds mis en place en avril m'arrivent à la hanche et les premières cosses sont apparues. Et en plus, c'est super joli.
D'une culture facile et relativement tolérante tant qu'elle est bien tolérée, la roquette relève les salades et se récolte tôt. Un vrai bonheur pour lancer la saison du potager

Flash back sur l'évolution du potager pendant les trois mois de printemps.

En avril, j'ai commencé par dégager les deux parcelles de gauche, pour planter la roquette et les petits pois. Les cartons protègent encore les deux autre parcelles et évitent l'invasion des adventices.
En mai, les premières rangées de radis sont apparues sur la deuxième parcelle en partant de gauche et les premiers haricots ont été mis en place. Sur la droite, une partie des cucurbitacées a été plantée, avec potimarrons et courgettes. Certains souffrent un peu de l'intensité du soleil avant de s'acclimater à leurs nouvelles conditions de vie.

En quelques semaines, beaucoup de pousse grâce à l'ensoleillement du mois de juin. Au fond de la parcelle de droite, les concombres sont prêts à grimper sur leur petite structure. Invisibles sur la photo, 27 plants de tomates ont fait leur apparition sur la parcelle à l'extrême droite.
La permaculture consiste également à laisser travailler la nature et pour favoriser la reconstitution des écosystèmes, il est conseiller de laisser toujours un petit coin sauvage dans un jardin. Le mien, un petit sous-bois abrité par un grand lilas- m'a remercié avec des fraisiers épanouis et productifs.

10/05/2015

Quelques amoureux du potager qui cultivent aussi un blog

Depuis cinq saisons que je prends moi-même soin d'un potager, je furète régulièrement sur quelques blogs tournant autour du sujet. J'en avais évoqué quelques uns dans le potager urbain pour les nul(le)s. Mais grâce à l'opération un potager autonome organisé par Madorre, mon potager biologique, j'en ai découvert d'autres. Alors que j'introduis progressivement la permaculture dans mon  potager, le thème a évidemment piqué ma curiosité.  Voici quelques sources dans la "blogosphère potagère", qui vous permettront de bénéficier d'une foule de bons conseils.


Tous au potager. Incontournable. Le site est très pratique et pédagogique, comprenant non seulement des conseils pour se lancer mais aussi un calendrier et des fiches légumes et des tutos pour récolter ses graines. Le plus : beaucoup d'articles autour de la culture des légumes vivaces et du potager autonome, un must pour ceux qui veulent cultiver mais n'ont pas trop de temps.


Madorre, mon potager biologique. A l'occasion de l'événement interblogs dont elle est l'organisatrice, Julia partage quatre techniques pour avoir un potager (presque) autonome. Beaucoup de conseils pratique autour des outils et du matériel. Comme certains blogueurs maraîchers, Julia livre également ses recettes de cuisine, dans la plus belle tradition depuis la fourche jusqu'à la fourchette. Le plus. Une page dédiée aux échanges de graines.


Le jardin de Jenny est l'un des premiers blogs jardin que j'ai découvert. Très catégorisé, il se penche sur le cas très répandu en ville des petites surfaces et développe la thématique du potager économique, avec une multitude de conseils pour dépenser moins et mieux récolter. Le plus: en marge d'une profusion de recettes de cuisine économiques, Jenny aborde également les sirops, liqueurs et l'usage des plantes médicinales.


Le potager durable. Drôle, interactif et très pédagogique, ce blog est une véritable découverte de l'opé potager durable, dans le cadre de laquelle Nicolas a livré ses conseils pour être autonome en salades toute l'année. Le plus: Le blog comprend un index très complet fourmillant de conseils pour les débutants.


Ecolo bio nature. Auteur de plusieurs ouvrages -dont cultiver l'autonomie- Isabelle partage non seulement ses convictions mais aussi l'entretien au quotidien de son potager et de son poulailler. Le plus : le récit qu'elle avait partagé en 2014 sur sa chasse aux limaces. C'est tout juste si je n'en ai pas fait des cauchemars en voyant les photos.


Passion potager. Avec ce blog cultiver devient poétique et esthétique. L'auteur raconte ses aventures en images au fil des saisons, partageant ses réussites comme ses galères, jusqu'à la construction de sa serre. Le plus. Sur Passion potager, on apprend aussi comment conserver les légumes et fruits qu'on a récoltés.

Crédit photos: les images ne viennent pas des blogs cités, mais bien de mon potager perso, nourri au fil des bons conseils.

19/04/2015

La permaculture au potager urbain, c'est parti! (épisode 3)

Le B.R.F., potion magique de la permaculture 

Nourri au biberon BRF. Un mois et demi après les travaux dans mon jardin, l"'agradation" du sol et l'agrandissement de mon potager, je commence à prendre possession des lieux. Sous les cartons, les plantes ont jauni, et donc moins de désherbage en perspective. Le Bois Raméal Fragmenté que nous avions dispersé sur toute la surface du potager avec les Zurbaculteurs s'est aggloméré en petites mottes, signe de la formation de diverses espèces de champignons qui produisent une nourriture pour les micro-organismes du sol et rendent celui-ci plus fertile. Si vous voulez en savoir plus sur le BRF et ses bienfaits, je vous recommande cet article sur le biopotagiste, où c'est très bien expliqué.

Les petits pois sont parmi les premiers installés
Semis et premiers repiquages. Dans les espaces que j'ai dégagés, j'ai semé deux rangées de roquette et trois rangées de petits pois. Sous ma mini serre, les plus développés des plants de tomates grandissent auprès des épinards et des premières courgettes, alors que les semis plus récents poussent encore en intérieur :  laitues, concombres, basilic, haricots, maïs et cinq espèces de tomates. Bientôt, je vais installer un petit carré de radis.

Fleurs de poirier

Mes chères baveuses. J'ai anticipé la lutte contre les limaces -qui avaient dévoré une grande partie de mes plants l'année dernière- en créant un cordon sanitaire de granules. Je sais, même si ce n'est pas polluant, ce n'est pas l'idéal parce que ça déséquilibre l'écosystème et les limaces, qui mangent les plantes malades et faibles y ont leur rôle à jouer. Sauf que les bébés plantes sont par définition vulnérables parce que bébés et qu'il faut bien les protéger si on veut avoir quelques feuilles de salade dans son assiette en juillet !

Avec l'ensoleillement maximisé, les figues grossissent à toute vitesse
Du savon noir et de l'huile contre les pucerons. Avril, c'est aussi le moment où les fruitiers sont en fleurs: abricotier et cerisier se sont successivement couverts de petites fleurs blanches... Et cette année grâce à la lumière que je lui ai dégagée en taillant ma haie de cyprès plus sévèrement, le figuier a plein de petites figues. Les framboisiers en revanche sont déjà attaqués par des colonies de pucerons verts. Pour préserver ma future récolte, je vaporise une solution de savon noir dilué dans l'eau comme expliqué sur le site de Gerbeaud, qui avait donné des résultats très satisfaisants en 2013... Oui en 2014, c'était l'invasion des baveuses, mais je n'ai quasiment pas eu de pucerons dans mes framboisiers.

15/03/2015

La permaculture s'invite dans mon jardin (épisode 2)

L'observation du mois de janvier et les jolis dessins, vous vous souvenez ? Le printemps approche et le moment des gros travaux est arrivé. Le 2ème dimanche de mars, les Zurbaculteurs sont passés par chez moi avec leur science en permaculture. Sous leurs râteaux et leurs sécateurs, mon potager a subi des transformations radicales.


Aggradation du sol. Ah le carré de pelouse de banlieue... Les enfants qui jouent au ballon, les barbecues entre potes le week end... Et ça piétine, ça piétine. Quant au bout d'une trentaine d'années de ce mode de vie, on se mêle de construire un petit potager sur un terrain d'agrément, on bosse beaucoup et on récolte peu. C'est alors que la grelinette rentre en jeu. Cet outil magique permet de faire respirer le sol sans endommager la micro vie dans la terre. Maintenant, je m'enfonce jusqu'aux chevilles sur un sol qui était aussi dur qu'une patinoire.
En plus, les branches taillées (voir paragraphe suivant) sont passées dans mon broyeur pour faire du BRF (Bois Raméal Fragmenté), qui a été mélangé à la couche supérieure du sol pour l'enrichir. La mauvaise nouvelle est que pour finir l'hiver, toute la surface a dû être protégée des derniers froids avec d'affreux cartons. Quand j'étais ado, je ne supportais pas d'entendre qu'il fallait souffrir pour être belle. Mais maintenant, j'explique sans scrupules à mon potager qu'il faut d'abord être moche pour devenir comestible.

Que la lumière soit. Sur le principe, moi j'aimais bien ma mini forêt d'émeraude. On se love dans un écrin de verdure, on a (presque) l'impression d'être au milieu de son petit bois personnel on fait comme si les voisins n'existaient pas.... Jusqu'à ce que le fumet de leurs sardines grillées viennent chatouiller nos narines... Mais si cette ambiance me convenait, mes tomates et mes aubergines râlaient un peu. Sans soleil, peu de légumes et souvent très très petits. J'ai donc sacrifié un peu de mon isolation pour le bien de mes légumes. Rendez-vous en juillet pour vérifier que ça valait le coup.



Les pommes qui comptent pas pour des prunes. Pour des raisons mythologiques bien compréhensibles, chez Atalanta on prend les pommes très au sérieux. Et le pommier a (presque) tous les droits. Quand il a commencé à pencher comme la tour de Pise, on n'a rien osé lui dire. Et quand il a fait mine de se coucher sur le potager, on lui a tout juste rogné quelques branches pour ne pas être obligée de faire la récolte des haricots en rampant.
Mais depuis l'intervention des Zurbas dans mon jardin, le pommier a retrouvé une forme plus... traditionnelle et place a été faite autour de lui pour qu'il s'épanouisse. Vivement les bonnes compotes et à bientôt pour les prochaines étapes du potager urbain: semis intérieurs, préparation de l'espace, etc.

22/02/2015

Petite récolte de graines de basilic (tuto)

Cultiver son petit potager en ville est une expérience passionnante mais exigeante. Et l'un des enjeux majeurs est la semence. Pour que celle-ci soit de bonne qualité mais aussi reproductible (gare aux hybrides), on peut l'acheter à l'association Kokopelli, la ferme de St Marthe ou encore l'association potage et gourmands. Et ensuite, on peut récolter et resemer ces propres graines, même à l'échelle d'un tout espace cultivé, 5m2 en ce qui concerne le mien. A l'automne 2014, j'ai récolté deux variété de basilic, grand vert et citron.


Le basilic, de la fleur à la graine. Certaines semences sont plus faciles que d'autres à récolter. Dès la première année où j'ai planté de la roquette dans mon potager, j'ai stocké pas mal de graines. Idem les épinards. Les tomates demandent un peu plus de travail, mais les semences sont nombreuses dans chaque fruit et permettent de multiplier les variétés à cultiver. Grâce à un joli massif réalisé en jardinière l'an dernier, j'ai récolté pas mal de fleurs de basilic et j'ai donc stocké les graines. Le basilic n'est pas la plante dont les semences sont les plus simples (ni les plus rapides) à récolter. Mais une fois que l'on a pigé le coup, c'est finalement assez amusant.


Récolte. Lorsque vos pieds de basilic font des fleurs et préparent la montée en graine, il faut évidemment éviter de les couper. En fin de saison, j'ai récolté les derniers pieds avant qu'ils ne gèlent, le basilic étant l'une des plantes aromatiques les plus sensibles. Ensuite, j'ai fait sécher les tiges dans des vases pendant deux ou trois semaines. Lorsque les branches ont été bien sèches, j'ai séparé les feuilles des fleurs et les ai placées dans des bocaux différents. J'ai conservé les feuilles pour la cuisine et j'ai laissé les fleurs reposer encore plusieurs semaines. Cela peut sembler long, mais si les fleurs ne sont pas très sèches, la récolte est une vraie galère, croyez-moi.


Tri. Avant de trouver la technique la plus efficace, j'ai un peu tâtonné. Maintenant je prend une soucoupe sur laquelle je place quelques fleurs. Je les écrase tout doucement entre mes doigts au centre de la soucoupe. Lorsque les graines s'échappent, je les place d'un côté de la soucoupe et les restes de fleurs de l'autre pour le compost. Les graines de basilic ont l'inconvénient d'être petites, mais elles sont noires ce qui les rend plus faciles à trier.


Conservation. Je conserve mes graines dans de petits sachets en papiers, qui sont pour la plupart issus d'enveloppe de récupération, que je découpe en trois parties et que dont je scotche les bords pour les fermer. J'ai placé les sachets dans une boîte en carton que je garde à l'écart de humidité -dont les graines doivent être protégées- ainsi que de la lumière. J'ai obtenu une belle quantité de graines de basilic citron et grand vert en 2014. D'après le site rustica, elles conservent leur pouvoir de germination jusqu'à 8 ans. Je pourrai donc les conserver et les échanger avec d'autres jardiniers au delà de 2015.