21/12/2014

Sacs de Noël de récup customisés (DIY)

Acheter ses cadeaux de Noël à de petits artisans locaux, c'est super. Réussir à en faire certains en partie soi-même comme du thé DIY ou des bijoux comme ceux que j'avais fabriqués sous une thématique particulière, c'est encore mieux. Mais pour être totalement cohérent, il faut leur choisir un emballage le plus vertueux possible.


Depuis des années, j'ai pris l'habitude avec mes proches de réutiliser les sacs dans lesquels nous nous offrons nos présents. Mais j'ai eu une petite idée pour ouvrir une autre porte à la récupération. Les sacs plastiques étant dans le collimateur écologique, c'est désormais dans de (plus ou moins) jolis sacs en papiers que l'on vous met vos divers achats, même s'il s'agit d'une barquette de sushis pour le déjeuner. Au lieu jeter ses sacs, je les plie soigneusement et je les réutilise. Certains affichent de façon spectaculaires la marque du produit qu'ils ont abrité. D'autres sont plus discrets ou carrément anonymes. C'est à ceux-ci que je me suis attaquée.


Matos. En fait, c'est tout simple et encore plus si vous êtes (comme moi) un adepte du scrapbooking, vous avez certainement déjà une grande partie des fournitures. Personnellement j'ai utilisé pour accomplir mes petites transformations : quelques pinceaux, une bombe de peinture dorée et une argentée, quelques pochoirs, trois tampons et quatre bouteilles de peinture acryliques de divers coloris métallisés.


Mode opérationnel. Totalement libre. Amusez-vous comme je l'ai fait. Dessins à la main, peinture de couverture selon votre inspiration pour les restes de logos trop identifiables (comment ça moi j'achète des ingrédients cosmétiques à une enseigne connue, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez?), bombes de peinture pour réaliser de jolis motifs de Noël avec des pochoirs etc. Pour les tampons, personnellement je n'utilise plus trop d'encre parce qu'elle sèche trop vite. J'étale donc soigneusement de la peinture acrylique avec un petit pinceau. C'est un peu plus délicat pour ne pas baver, mais au moins pas de gâchis. Bien fermées, les bouteilles de peinture acryliques se conservent plusieurs années. Voilà! Il me reste à vous souhaiter à tous de magnifiques fêtes de Noël.

14/12/2014

Découverte: Jeux pour habiter autrement la planète

En me promenant dans les allées du salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil il y a une quinzaine de jours, j'ai fait une très jolie découverte : la collection habiter autrement la planète, édité par les Presses d'Ile de France, la maison d'édition des scouts et guides de France. Partage.


La série jeux pour habiter autrement la planète est au cœur de la collection et se décline pour tous les âges, 8-11 ans, 11-15 ans et 15-25 ans. Ayant déjà ouvert les colonnes de ce blog au très astucieux Terrabilis, un jeu de société créé par Sylvain Hatesse, je suis particulièrement sensible aux approches ludiques de l'écologie, d'autant plus à celles qui s'adressent à la jeunesse. Et je trouve cette collection des Presses d'Ile de France très pertinente, une vraie mine d'or pour les éducateurs.


Autour de trois thèmes, nature environnement, citoyenneté coopération et solidarité, jeux pour habiter autrement la planète propose aux jeunes participants de se projeter en 2050 en écrivant un journal, ou les sensibilise à la notion d'impact carbone à travers le jeu « empreinte d'éléphant ». Des outils pour briser la glace introduisent des jeux de coopération. Chaque activité est très bien structurée, annonçant sa durée, son déroulement, le matériel nécessaire et évidemment son objectif pédagogique. Les cartes des jeux peuvent même être téléchargées sur le site.


Comme l'explique Elise Banco, directrice de cette collection, sur le site des presses d'Iles de France, l'objectif est d'« Inventer d'autres manières de faire, sans culpabilisation et sans tristesse, pour nous permettre à tous, au nord comme au sud, de vivre heureux. » En marge des trois principaux ouvrages de la collection, les presses d'Ile de France ont également édité un manuel d'activités et de recettes autour de l'alimentation, Cuisiner nature. Mais aussi Agis ta terre, un guide qui offre des pistes vers un monde plus solidaire. L'éditeur propose aussi des ouvrages qui partent à la rencontre de personnalités de l'univers durable, comme Isabelle Autissier ou Patrick Viveret.

07/12/2014

J'ai visité pour toi : Osons la France, tous visionnaires

Ayant beaucoup aimé Femmes si vous osiez, le livre d'Aude de Thuin, j'ai tendu une oreille attentive à son nouveau concept : Osons la France, tous visionnaires. Surtout lorsque celui-ci s'est invité, entre le 4 et le 7 décembre dans le prestigieux cadre du Grand Palais. Il n'y a pas d'âge ni de statut pour innover et chacun avait sa place durant ces quatre jours de célébration du dynamisme à la Française. C'est ainsi que les grandes enseignes puissantes ont côtoyé les petites start up malignes -comme l'appli optimiam que nous avions présentée lors de son lancement- sous la majestueuse et symbolique coupole, les premières bénéficiant d'un nombre de mètres carrés nettement plus important que les secondes. Visite guidée, avec un net parti prix pour ces dernières.


Sous les touches... Mon potager. Vous n'avez pas de jardin, pas de balcon et même pas de rebord de fenêtre, mais vous rêvez d'avoir un potager rien qu'à vous. C'est possible, si, si... enfin presque. Sur mon potager, vous pianotez sur votre clavier pour choisir vos salades et plants de courgettes et vous les disposez sur l'espace de votre choix. La bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas juste une nouvelle version d'un "social game" en ligne et que de vrais jardiniers plantent selon vos directives dans un vrai potager et vous envoient même les légumes quand ils sont mûrs.


Des champignons dans ma cuisine. Vous insistez, vous voulez VRAIMENT et non pas virtuellement cultiver des plantes comestibles dans votre appartement sans balcon ni rebord de fenêtre. Prêt à pousser a une solution pour vous. Grâce à son kit champignons, une simple boîte vous permet d'avoir des pleurotes pendant trois mois. Je n'ai pas testé le kit, mais j'avais fabriqué ce type de substrat lors d'un atelier aux murs à pêches de Montreuil et... ça marche !


Bird Office, votre espace de travail éphémère. Après les avoir menacé de les blacklister parce qu'ils ont réussi à glisser mes deux adresses email dans leur liste de diffusion, j'ai eu le plaisir d'échanger quelques mots avec l'un de mes harceleurs virtuels, co-fondateur de Bird Office. Dans la pure lignée de l'économie collaborative, la start up se propose de mettre en relation les professionnels qui ont des espaces de bureau inutilisés (même ponctuellement) et ceux qui auraient besoin d'une salle pour une réunion. Malin et pratique.


Mon sous-marin cabriolet. C'est promis, je n'ai pas visité en douce le plateau de tournage du prochain James Bond au lieu d'écumer les stands d'Osons la France. Pourtant François-Alexandre Bertrand est presque aussi irrésistible que 007 quand il explique que le prototype de sa firme, Platypus Craft, pourrait devenir « l'éboueur des océans ». Si vous êtes un passionné de faune marine, cet appareil étonnant vous offre une aventure unique. Si vous êtes un défenseur de l'environnement, cette machine vous permettra de ramasser les déchets en surface et à faible profondeur. Si vous êtes les deux... passez commande.

30/11/2014

Homo Alternatus, "bébé" d'une altergirl pleine de peps

La semaine européenne de réduction des déchets s'achève aujourd'hui, avec ces ateliers de sensibilisation et sa multitude d'événements thématiques parmi lesquels j'ai picoré de mon mieux. Ainsi, après avoir assisté à la soirée de lancement du livre le scénario zéro waste vendredi 21 et avoir découvert les meilleures villes traqueuses de déchets, je suis retournée samedi 28 à la bien-nommée recyclerie pour assister à la l'Evolution day, organisée par Homo Alternatus. Aussi engagé, mais plus ludique.


Il y a quelques mois, j'avais vu apparaître ce webzine attractif et bien fichu, tout en regrettant de d'avoir manqué la fête de lancement en mars. Mais samedi, en attendant que débutent ses aminations, j'ai eu la chance de discuter avec la fondatrice du projet, Anouk Piazza. Une jolie histoire, dans laquelle certaines et certains reconnaîtront certainement la leur. Anouk est une jeune femme de 24 ans débordant d'enthousiasme et d'énergie. Au fil d'études poussées et bilingues autour des médias et de la pub, elle a vécu à Londres. C'est en regardant le zapping de Canal+, son fil rouge avec la France depuis son canapé grand-breton, que la rupture avec le système traditionnel s'est opérée pour elle. «Je me suis dit que cela me bouffait », raconte-t-elle. Ajoutant tout de suite : « je suis peut-être plus sensible qu'une autre ».


Ayant pris ses distances avec la publicité Je ne voulais pas travailler dans ce que je considère comme étant l'un des cancers de notre société »- Anouk a mis ses ressources  dans un projet personnel. Essayant elle-même de modifier son mode de vie quotidien, elle avait « réalisé que les informations n'étaient pas forcément faciles à trouver ». Et c'est ainsi qu'est né Homo Alternatus, webzine dédié aux modes de vie alternatifs et qui se veut selon son slogan "déclencheur d'évolution". Une démarche qui se rapproche de celle des Vergers d'Atalanta et dans laquelle son auteur se retrouve forcément.

Anouk anime l'atelier liquide vaisselle

« Tout le monde est HomoAlternatus, fait de bonnes actions et peut s'identifier à la communauté », insiste Anouk, qui ne se limite pas au virtuel et organise des événements comme les Evolution Day.Samedi soir à la recyclerie, il y avait un atelier pour tambouiller son liquide vaisselle, un coup d'upcycling lumineux, un photobooth pour dégoupiller un peu, et on pouvait adopter un objet grâce à Oureparer.com. Mais si vous avez manqué cette édition, ne soyez pas trop déçu, il y en aura d'autres. Anouk prévoit d'en organiser une tous les deux mois et les prochains pourraient prendre pour thème le voyage et l'alimentation.

23/11/2014

Eco défi : thé de Noël DIY dans un emballage recyclé


Quand on est « éco-sensible », les cadeaux de Noël peuvent vite tourner au cauchemar, au casse-tête... Ou au défi, selon la façon dont on les aborde. C'est cette troisième option qui a été choisie par deux blogueuses green, qui animent échos verts et Clémentine la mandarine. Elle ont décidé d'embarquer dans le challenge tous ceux que ça tentait, blogueuses ou non. J'ai trouvé l'idée franchement séduisante et j'ai accepté de relever le gant pour partager mes trouvailles avec... Près de 900 participants! Comme quoi nous sommes de plus en plus nombreusx à nous soucier de ces thématiques et à souhaiter célébrer la convivialité de Noël sans sacrifier au gaspillage.


Mon choix de cadeau DIY récup et écolo s'est porté sur du thé aromatisé maison. Je suis une grande amatrice de thé et plus particulièrement de thé aromatisé. J'ai commencé à tester des recettes et je m'étais dit que les fêtes approchant, ma prochaine recette serait celle du thé aux épices de Noël, particulièrement appréciée par deux amies très chères. Et pour introduire la dimension récup, j'ai recyclé et customisé des sachets pour leur offrir.


Panier
-100 g de thé noir bio
-Une cuillère à soupe d'écorces d'orange bio séchées
-Quatre clous de girofle broyés
-Un 1/3 de cuillère à café de muscade en poudre
-Un 1/3 de cuillère à café de cannelle en poudre
-Une gousse de vanille coupée en tous petits morceaux
-Une cuillère à soupe de tous petits dés de gingembre confit.
-10 gouttes d'huile essentielle d'orange douce


Mode opératoire
Dans un bol, mélanger soigneusement tous les ingrédients secs et les dés de gingembre avec le thé bio. Rajouter l'huile essentielle d'orange douce. Bien remuer, mettre dans le container choisi. Attendre au moins 15 jours que le thé se soit imprégné des arômes pour le déguster.

16/11/2014

La crusine pour les Nul(le)s

Vous ne vous êtes pas trompés d'adresse, vous êtes bien sur les Vergers d'Atalanta. Et non, les Vergers ne vont pas devenir les cuisines d'Atalanta. C'est un pur jeu de circonstances si je consacre deux articles de suite à des ateliers cuisine. En même temps, mon estomac et mes papilles ne s'en portent que mieux. La semaine dernière c'était la pomme bio et aujourd'hui, place au cru.

Petite salade de laitues et courgettes crues aux graines germées. Sauce à la banane et aux herbes.

Il y a très très longtemps (au siècle dernier), j'avais eu le privilège d'être invitée à une soirée cuisine crue à... San Francisco. A l'époque (OK, les années 90), le concept était quasi inconnu en France, mais il commençait à prendre là bas. C'est ainsi que j'avais eu la joie de préparer une tarte dont la croûte était constituée par des fruits secs broyés et la « farce » par des fruits congelés et mixés. Délicieux et à consommer très vite !

Vingt ans plus tard, durant mon expédition annuelle au salon Marjolaine jeudi dernier, j'entends soudain par les haut parleurs que l'atelier crusine est sur le point de commencer. Je ramasse mes trois espèces de graines germées, mon paquet de pâtes low gluten cultivées sur les terres confisquées à la mafia et j'y file. Je suis ressortie deux heures et quelques poussières plus tard, mais je n'ai aucun regret.


Crudivore, équipe-toi. Un truc qui m'avait frappé durant cette soirée cuisine crue à San Francisco, c'est que pour préparer un repas pour une quinzaine de personnes, il y avait trois ou quatre blenders. Et ça n'a pas changé. Les deux animatrices de l'atelier, qui représentent la marque d'aliments crus Gaia sont équipées d'un appareil acheté sur le salon et dont la puissance est impressionnante. Il serait capable de réduire des briques en purée que ça ne m'étonnerait qu'à moitié... Mais ce n'est évidemment pas l'objectif.

Vous prendrez bien un lait d'amandes DIY. Je bois des laits végétaux depuis 20 ans, mais curieusement, je n'ai jamais osé les faire moi-même. Mais s'il suffit de laisser un bol d'amandes tremper dans l'eau quelques heures, de les passer dans le fameux mixeur et de filtrer pour recueillir le lait, je vais peut-être essayer. Note à celles qui comme moi détestent le gâchis : la pulpe des amandes peut être récupérée pour faire du fromage.


Pas des noix, du « fromage ». L'animatrice de Gaia doit avoir fréquenté Poudlard parce que je suis en train de tartiner sur un croquant (cru évidemment) un "fromage" savoureux qui -il y a encore dix minutes- avait la forme d'un bol de noix de cajou. Avant que « superbroyeur » passe par là évidemment. On rajoute une cc rase de sel, un quart de cc de poivre, 2 cs de levure maltée, le jus d'un citron, selon les goûts de la sauge ou une autre herbe et... c'est tout. Ce n'est pas du gorgonzola, mais c'est délicieux.


Une tarte au chocolat a toujours besoin d'un avocat. Oublions farine et œufs, cette tarte au chocolat n'est constituée que d'éléments crus et végétaux. La croûte se fabrique à partir de noix et de dattes (un peu comme à San Francisco). Au centre, l'élément principal est l'avocat, mélangé à de la poudre de chocolat cru. C'est divin et.. non, ce n'est pas un dessert de martien.


Pour aller plus loin. Désolée pour l'imprécision des proportions, mais notre animatrice "crusinait" à la louche ». A vous de faire vos expérimentations si ça vous tente. Moi, c'est oui ! Pour des mélanges fromagers plus poussés, vous pouvez fureter dans les tiroirs de la charmante Antigone XXI, très calée. Et le site crusine santé propose une profusion de recettes.

09/11/2014

Atelier cuisine Naturalia: la pomme dans tous ses états

Il y a quelques mois, j'ai découvert l'existence des ateliers Naturalia, en bavant d'envie sur le récit d'Ellen des Fleurs rebelles, qui avait été initiée à quelques secrets de pâtisserie bio et santé dans un atelier Naturalia animé par Charles-Antoine Winter. Je me suis empressée de m'inscrire à une session d'automne sur le thème de la pomme. Instants gourmands et ludiques.

Le crumble surprise, une recette que je n'ai pas contribué à préparer mais à goûter avec enthousiasme: Miam!
Comment ça se passe ? Dans une vaste cuisine super équipée, Charles-Antoine nous régale de quelques conseils alimentation-santé de saison et nous engage à nous répartir autour des ingrédients correspondant à celle des des sept recettes proposées qui nous tente le plus. Avant de nous jeter sur les économes, couteaux et bols mixer, nous apprenons avec tristesse que ces ateliers gratuits pourraient ne pas être reconduits en 2015. Je le regrette amèrement, rien que de goûter au chausson aux pommes réalisé par l'un des participants à la fin de l'atelier m'a donné envie de découvrir les pâtes feuilletées Naturalia. En attendant, je partage avec vous les deux recettes que j'ai eu le plaisir de préparer.


Compote crue. La cuisine crue n'est pas seulement en vogue, elle peut être également délicieuse et originale. Et pas forcément aussi complexe qu'on pourrait le craindre. Personnellement, je n'aurais jamais eu l'idée de confectionner une compote crue mais maintenant je n'hésiterai pas. Avec ma partenaire, nous épluchons nos pommes, enlevons les pépins et les coupons en petits morceaux.  Idem pour les pruneaux, qui sont dénoyautés et coupés. Nous rajoutons ensuite les épices et le jus de citron et   mixons l'ensemble. Evidemment, il faut disposer d'un bol mixer, mais c'est une recette tout simple et rapidement réalisée. Tous les participants ont goûté à notre préparation. Plébiscite !
Panier pour deux personnes. 3 pommes, 7 pruneaux, 1 pincée de cardamone, un soupçon de vanille, quelques gouttes de jus de citron.


Sorbet pomme lavande. Encore une recette insolite, mais ce sont les plus attrayantes. Après la station épluchage, nous repassons l'une des deux pommes par l'opération compote crue et nous recueillons le jus de l'autre pour y faire macérer la lavande. Nous battons le blanc d'oeuf et l'incorporons aux deux mélanges réunifiés. Quand tout est bien homogène, nous remplissons des ramequins que nous plaçons aux congélateurs après avoir réparti des filaments de mélasse sur le dessus. Le résultat est un peu granité mais parfumé et agréable. Les « goûteurs » apprécient également.
Panier pour deux personnes.  2 pommes, 1 blanc d'oeuf, 1 càc de lavande, 1 càc de mélasse, 1 càc de psyllium.

02/11/2014

J'ai testé pour toi un Repair Café

Inventé aux Pays Bas, le Repair Café consiste à réunir une brochettes d'habiles bricoleurs avec des appareils défectueux mais réparables, accompagnés de leurs malheureux propriétaires. Les bidouilleurs tentent d'offrir une deuxième vie aux appareils, sous l'oeil attentif de leurs utilisateurs, qui apprennent et participent aux opérations. « Je me suis que les gens seraient plus enclins à réparer plutôt que de jeter, si l'option était disponible, abordable et ludique», expliquait au forum Convergences Martine Postma, créatrice de ce concept répliqué à plus de 600 exemplaires dans le monde, dont seulement 25 en France. Un samedi d'octobre, je me suis rendue à l'espace Riquet, qui abrite régulièrement le Repair Café de Paris. Plongeon dans l'inconnu.


Prologue, 16 septembre, 16h15. Le dos courbé par le poids de mon grille-pain, placé dans un sac à dos, je me présente à l'accueil de l'espace Riquet. Très vite, un monsieur souriant mais ferme, m'explique qu'il n'y a plus de place pour aujourd'hui. Trop d'objets, pas assez de réparateurs. Je repars bredouille, défaite et le dos fourbu.

Acte 1, 11 octobre. Cette fois, j'ai prévu le coup. J'arrive avec mon appareil dans une petite valise à roulettes à 14h30. Je reçois un ticket violet avec le numéro 19 : « c'est en électroménager qu'il y a le plus d'attente », me précise-t-on. J'ai toutes les chances. A l'étage inférieur, les propriétaires d'appareils en panne s'agglutinent dans un couloir où les sièges sont plus convoités que le café odorant que versent les volontaires dans les tasses. Hé oui, dans Repair Café, il y a café, ça fait partie de l'ambiance. S'il n'y avait ce petit bar sympathique et ses biscuits avenants, on pourrait se croire à la sécu ou Pôle Emploi. On m'explique d'ailleurs que j'en ai « pour au moins une heure » et qu'il arrive que même avec un ticket, on reparte sans être arrivé jusqu'à la case tournevis. Résigné, Le numéro 20 part faire ses courses à la supérette du quartier et je tue le temps en discutant avec un aspirant bricoleur courageux, qui songe à ouvrir un Repair Café à 10 minutes de chez moi. Je lui fais part de mon soutien indéfectible.


Acte 2, 16h15 entrée dans la ruche. Un monsieur à la barbe blanche vient me chercher avec mon grille-pain et m'apprend que je suis d'une navrante banalité : c'est objet le plus présenté au Repair' Café. Je m'installe en face de mon bienfaiteur pendant qu'une dizaine d'autres bidouilleurs ont désossé et bossent dur sur les manifestations les plus hétéroclites de notre passion de la machine : une imprimante, un micro-onde, un ordinateur portable ou une machine à expresso.

Acte 3, au cœur de l'action. Comme l'exige la charte du Repair café, je suis avec attention chaque étape des opérations et j'y participe. Notamment en allant chasser un tournevis cruciforme ou récupérer une pince, qui circulent librement entre bidouilleurs. Le nez sur les fils de mon grille-pain désossé, j'écoute avec l'application d'une élève modèle et je n'ose pas avouer à mon bricoleur  que la langue qu'il parle n'est pas beaucoup plus intelligible pour moi que du sanscrit et que mes notes en histoire et en économie m'ont sauvée du naufrage scolaire dans lesquels ma nullité en physique m'entraînaient irrémédiablement. Après plus d'une heure de tests, le coupable est découvert : une résistance cassée, que mon bienfaiteur remet en état, soutenu par ma bonne volonté maladroite.


Acte 4, 17h40. Alors que mon grille-pain, réparé, reprend progressivement son aspect originel, l'effervescence est calmée dans la ruche et les bidouilleurs s'activent au rangement. "En moyenne, nous réparons 70 objets dans l'après-midi, raconte Olivier, un des fondateurs de la structure parisienne. Les bidouilleurs ne sont pas payés, ils le font juste pour le plaisir de réparer, pour eux c'est un défi technique." Ils bénéficient parfois de formations pour étendre leurs compétences. Quand à moi, je pense déjà aux toasts dans lesquels je vais croquer demain matin, mais si l'expérience était enrichissante, je ne ferais pas ça tous les week-ends.


Bonus. Si vous habitez en région parisienne et que vous avez un objet à réparer, le calendrier du Repair café Paris vous renseignera sur les prochains rendez-vous. Dans le cas contraire, consultez la liste des Repair Café pour en chercher un à proximité de chez vous. Et s'il n'y a rien à 200 kilomètres à la ronde, vous pouvez toujours en créer un.

26/10/2014

Sacré Croissance: Marie-Monique Robin filme les solutions

Autrefois Marie-Monique Robin dénonçait les méchants. Elle mettait "la plume dans la plaie" selon sa propre expression et nous racontait le monde selon Monsanto, ou nous administrait notre dose de poison quotidien. Aujourd'hui avec Sacré croissance, son nouveau-film, la journaliste-réalisatrice braque délibérément sa caméra sur les gentils, en d'autres termes ceux qui tentent de nous construire un avenir en s'éloignant du modèle à bout de souffle. « L'urgence dans laquelle nous sommes, fait qu'un nouveau devoir incombe aux journalistes, à ce quatrième pouvoir qu'est censé incarner la presse, affirme désormais la cinéaste, celui de mettre en lien, de connecter tous ceux et toutes celles qui ont décidé qu'ils ne suivraient pas Panurge dans le gouffre où voudrait les entraîner le système. » J'ai bien envie d'en faire ma devise...



Dans sacré croissance, la cinéaste a pris le parti de mettre en avant les alternatives à grande échelle. Celles qui existent depuis un certain nombre d'années. Qui ont fait leurs preuves. Grâce à la patte d'une réalisatrice connue du grand public, on voyage entre ce Bhoutan qui a fait du Bonheur National Brut son unité de référence, dans une Argentine à l'agriculture urbaine résiliente après la crise qui l'a durement éprouvée au début des années 2000. On découvre aussi comment une monnaie locale a ravivé l'économie et redonné l'espoir aux habitants, dans un district brésilien sacrifié. Ou comment des diplômés universitaires canadiens ont effectué leur retour à la terre et cultivent vers l'autonomie alimentaire en dépit de l'urbanisation et du froid extrêmes.

Sacré Croissance sera diffusé sur Arte le 4 novembre, à 20h40, en première partie de soirée donc. Pour vous préparer à visionner le film ou compléter l'expérience, des fiches pédagogiques très bien faites sont disponibles sur le blog tenu par la journaliste engagée sur le site d'Arte. Et si vous êtes devenu totalement fan, pistez le passage près de chez vous de l'exposition interactive itinérante. Enfin dans les bonus de son films en libre accès sur la toile (en haut dans la colonne de droite de son blog), la cinéaste braque sa caméra sur dix femmes, qu'elle qualifie de lanceuses d'avenir, clin d'oeil aux traditionnels lanceurs et lanceuses d'alertes, mais aussi à l'implication des femmes dans ce changement de paradigme.



Si la notoriété de Marie-Monique Robin donnera on l'espère, un large écho à ce film axé sur les solutions et non le catastrophisme, d'autres documentaires traitant de sujets résonnants sont passés sur nos petits écrans où ont enflammé la toile ces derniers mois. Je vous en recommande plus particulièrement deux. Pour la vague d'optimisme qu'il soulève, guettez les rediffusions de L'urgence de ralentir diffusé sur Arte en septembre. En libre accès sur la toile à la demande des auteurs et avec l'accord de France Télévision, La guerre des graines peut faire froid dans le dos, mais reste selon moi le meilleur film sur l'un des enjeux majeurs de notre époque. Rythmé et admirablement bien filmé, l'enquête réalisée par Stenka Quillet et Clément Monfort se regarde comme une fiction.


19/10/2014

Quand Rob Hopkins raconte la transition aux Français

Le fondateur de la transition était à Paris les 18 et 19 octobre pour présenter Ils changent le monde, son nouveau livre. Je l'ai écouté vendredi dans un amphithéâtre plein à craquer à Naturparif. Puis j'ai eu la chance de me glisser dans un petit groupe d'acteurs de la transition en France et de participer avec lui à un pique-nique samedi au Pré St Gervais, dans le splendide jardin du pouce vert, dont on ne veut pas croire que l'intégrité pourrait être menacée. « Ce magnifique espace est plus qu'un simple jardin, a d'ailleurs salué Rob Hopkins. C'est un incubateur pour la nouvelle économie. » Mais au fait, c'est quoi la transition ?

Le jardin partagé du pouce vert, un bol d'oxygène de 800m2 au coeur du Pré StGervais et une petite merveille à préserver.
Née en 2006 à Totnes en Grande-Bretagne, le mouvement de la transition propose aux villes de se préparer volontairement à la raréfaction des énergies fossiles en douze étapes, selon une philosophie qui s'inspire notamment des principes de la permaculture. A la demande de Jean-Paul Grange, l'un des instigateurs de la transition à Sucy en Brie, Rob Hopkins a donné sa définition de la transition : « C'est une approche menée par la communauté pour construire une culture plus saine et une économie locale plus résiliente. » Près de 1300 villes dans le monde dans 43 pays -dont une centaine en France- ont lancé des initiatives.

Discret et abordable, Rob Hopkins pose ici entre la fondatrice d'oOlution Anne Marie Gabelica et Josée Rudier, deux inconditionnelles admiratrices et des citoyennes actives des Boucles de la Marne.
Rob Hopkins. Cet enseignant en permaculture à l'humour optimiste et à la simplicité chaleureuse est l'un des instigateurs du mouvement. A Totnes, où il a permis à la transition de démarrer il y a 8 ans, celui qui fonda la première formation mondiale sur deux ans en permaculture a passé la main localement et se concentre désormais sur des projets plus spécifiques comme les rues en transition. Il est désormais une figure reconnue de l'écologie dans son pays, cité par le quotidien The Independent parmi les 100 premiers défenseurs de l'environnement. Vous pouvez suivre son action sur son blog et à travers ses tweets.



Véritable voyage au coeur des alternatives, ils changent le monde n'est pas le premier ouvrage signé par le père spirituel du mouvement. Son manuel de transition est disponible en français, comme ils changent le monde, traduit par un collège d'acteurs français de la transition, dans un bel esprit coopératif. 

12/10/2014

Partez à la chasse au gaspillage alimentaire avec Optimiam

Que diriez-vous si votre smartphone vous prévenait que les pains aux céréales sont à moitié prix dans votre boulangerie de quartier et que les courgettes sont également soldées chez le petit épicier d'en face? Et qu'en plus vous pouvez réserver vos produits? Je parie que vous êtes intéressé !


Cela tombe bien parce que ce sera bientôt possible, grâce à Optimiam. L'appli fûtée se propose de mettre en relation les consommateurs locaux avec les commerçants qui peuvent écouler des produits périssables à tarifs réduits plutôt que de les jeter. Non seulement le système est astucieux, mais il crée un cercle vertueux. Le consommateur peut avoir accès à des produits moins chers, le commerçant vend ce qu'il aurait jeté et on met une petite claque au gaspillage alimentaire, l'un des fléaux de notre société de surconsommation.

La version Bêta de cette "appli" imaginée par Raodath Aminou, Mikael Labrut et Alexandre Bellage sera lancée pour le 16 octobre, à l'occasion justement de la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Optimiam va être testée en ultra-local, avec une douzaine de commerçants pionniers (boulangeries, sandwicheries, traiteurs etc...), qui ont répondu présent sur le 5ème arrondissement de Paris. "Nous l'avons choisi parce qu'il y a beaucoup d'étudiants et qu'ils sont notre premier public, avec leur petits budgets mais une flexibilité horaire", souligne Raodath Aminou, avec laquelle j'avais eu le plaisir de faire connaissance en septembre au Forum Mondial Convergences.


Après la phase de test, l'expérience sera améliorée et étendue à d'autres arrondissements de la capitale. "Nous sommes déjà en négociation avec des commerçants du 6ème arrondissement et des superettes", précise Raodath et même des structures plus importantes. Comme les précédents commerçants, les nouveaux auront accès aux gourmands anti-gaspilleurs en mode low cost, en s'acquittant d'un abonnement mensuel auprès d'Optimiam, qui signale les promos, permet de réserver son "trésor comestible" et en précise la quantité disponible, mais ne gère pas le flux financier. Autre originalité, une fonction a été prévue dans "l'appli", pour permettre à l'utilisateur de suggérer lui même un nouveau commerçant.



En attendant qu'elle se rapproche de chez vous, vous pouvez déjà vous inscrire sur le site de ce projet suivi de près par les incubateurs de Start-up de Paris Dauphine et d'HEC et faire partie de plus de 2000 utilisateurs, qui attendent de télécharger l'application pour chasser le bon plan. Si vous êtes Francilien, vous pouvez également célébrer cette grande journée de lutte contre le gaspillage alimentaire en participant au lancement d'Optimiam, le 16 octobre. Un buffet d'invendus (évidemment) est prévu au programme.

(Crédit photo: Optimiam, qui est également sur Facebook et Twitter)

05/10/2014

Masque après shampoing, le retour

Lorsque j'ai commencé à fabriquer mes produits cosmétiques il y a maintenant quelques années, l'une des premières recettes sur laquelle j'ai planché a été le masque après shampoing. Les débuts ont été chaotiques, le mélange  résistait à l'émulsion et j'ai connu quelques résultats... surprenants avant de trouver la bonne formule. Mais comme j'utilise ce produit depuis longtemps, il a évolué avec mes expérimentations successives. Voici donc ma nouvelle formule, aussi efficace que la précédente et un peu plus agréable d'utilisation.


Pour 100 grammes

Phase huileuse
beurre de karité 5 g
huile jojoba 8 g
huile de ricin 3 g
BTMS 6 g
conditionner emulsifier 3 g

Phase acqueuse
Vinaigre de cidre 20 g
Eau de source 43 g
gel d'aloe vera 10 g
glycérine végétale 2 g

Additifs
conservateur naticide 8 gouttes
extrait aromatique selon votre goût 8 à 15 gouttes


Mode opératoire. Après avoir soigneusement nettoyé tout votre matériel et pris les précautions  de rigueur, peser les ingrédients de la phase huileuse dans un bol et ceux de la phase aqueuse dans un autre. Chauffer les deux bols au bain marie en mélangeant doucement, jusqu'à ce que le beurre de karité, le BTMS et le conditionner soient bien fondu. Sortir du feu, puis verser avec précaution la phase huileuse dans la phase aqueuse. Fouetter énergiquement pour émulsionner, de préférence avec un fouet électrique. Verser dans un contenant adapté et conserver au frais. Faire un test avec un peu de produit sur votre peau et attendre au moins 24 heures avant utilisation.
Si vous découvrez la cosmétique maison, je vous suggère une petite visite découverte vers le premier puis deuxième volet de ma cosméto maison mode d'emploi.



26/09/2014

Moi citoyenne, je décide d'agir


Le 1er février 2014, le collectif pour une Transition citoyenne avait impulsé une grande journée éponyme, suivie sur 85 territoires dans toute la France. Presque huit mois plus tard, le samedi 27 septembre sera celui d'une nouvelle  journée d'action nationale. Le site du collectif vous accueille avec une carte et une liste de plus de 223 initiatives, qui vous permettront de dénicher ce qui se passe près de chez vous. Si vous n'êtes pas déjà impliqué dans l'organisation d'un ou plusieurs événements, vous pourrez peut-être participer à un atelier compostage, un repair café, une disco soup ou une gratiferia, visiter un habitat bioclimatique, nettoyer un chemin ou encore inaugurer un nouveau jardin partagé ou encore découvrir de nouvelles options énergétiques. L'imagination des citoyens est la seule limite.

 


Moi citoyen. Regroupant seize entités investies dans le changement de paradigme, Le collectif – que j'avais déjà évoqué dans un billet autour de l'engagement- a lancé le 1er septembre une nouvelle campagne, moi citoyen, qui bouscule, idées reçues et clichés réducteurs. Les affiches « moi citoyen » sont imprimées sur fond rose, « moi citoyenne » sur fond bleu. Tout le monde se réunit dans le vert, notamment à travers une vidéo qui alerte sur notre capacité à agir, chacun, sans se reposer sur le politique. Motivant et même réjouissant. Et si beaucoup de structures engagées se fédèrent autour de Transition Citoyenne, d'autres initiatives continuent à émerger. Les zèbres, vous connaissez ?


Moi zèbre. Contrôle express de vos connaissances de citoyen : pour répondre à la question (unique), il suffit de rajouter la mention manquante. Bleu, blanc, ...... Si vous avez répondu rouge, vous n'êtes plus à la page. Maintenant, il faut dire Bleu, blanc zèbre, le mouvement qui se définit comme un do-tank et non un think-tank. En résumé, vous êtes un zèbre si vous agissez, que vous prenez votre destin en main. C'est écrivain Alexandre Jardin, auteur du célèbre roman... Le zèbre, qui est à l'origine de cette joyeuse initiative. Appelant à gouverner soi-même, les zèbres proposent une méthodologie simple, directe et tonique comme leur devise: aux actes citoyens et s'associent aux projets résonnants. Etant moi-même colibri, je mettrais bien quelques rayures sur mes plumes: Alexandre, s'il te plait dessine-moi un colibri zébré.

21/09/2014

La minute Papillon, l'instant bien-être qu'on a mérité


Il y a quelques mois, j'avais partagé ici ma découverte du café Pinson. Je m'y suis tellement plu que j'ai également poussé la porte de la deuxième adresse ouverte sous l'enseigne du joyeux volatile quelques mois après la première. Et comme je ne suis en manque ni de copines intolérantes au gluten, ni de consoeurs engagées, j'y déjeune régulièrement.  Lorsqu'Ellen, la pétillante blogueuse lifestyle et biofriendly des Fleurs rebelles, m'a proposé de rencontrer la fondatrice Agathe, pour parler de son nouveau projet, j'ai sauté dans mes fitflops (oui, vendredi c'était encore l'été) sans hésiter.


Dans la famille Pinson, je découvre la créatrice. Comment vous dire... Agathe ressemble à ses cafés, sains et accueillants. On s'y installe avec plaisir et avant qu'on ait eu le temps de regarder l'heure sur son smartphone, la nuit est tombée. Devant une citronnade-gingembre assez piquante pour être authentique, j'ai ainsi appris que le duo de cafés pinson était né de la révélation d'intolérences alimentaire, couplé aux joies de la maternité, saupoudré d'un bon burn out. « Je me suis passionnée pour la nutrition, j'ai lu des tonnes de bouquins », confie cette jeune femme dont l'enthousiasme se diffuse dans un velours de douceur. Après une petite heure en face de son teint éclatant de santé, on a très envie de faire une descente dans sa bibliothèque. Mais tout cambriolage est devenu inutile, depuis que la dame a décidé de partager ses petits secrets par le truchement de la minute papillon.


Deux oiseaux, puis un papillon. C'est bien connu, nous sommes tous overbookés, overstressés et si nous sommes de plus en préoccupés par notre bien-être, nous avons (hélas) si peu de temps à y consacrer. Une minute, peut-être ? C'est justement le crédo de la minute papillon, qui propose par le biais de son sitesa newsletter bi-hebdomadaire, sa page facebook et son twitter  « une info simple et pas trop technique, qui peut être lue en une minute », résume Agathe. On y trouve aussi bien le décryptage culinaire d'un aliment, que des bonnes adresses de restaurants ou encore des recettes vegan, crues, sans gluten, sans lactose etc...


De la minute Papillon à l'effet papillon ? Deux ans et demi après l'ouverture du premier café Pinson, l'heureuse fondatrice espère que sa nouvelle création lui permettra d'accélérer chez ceux qui y aspirent la transition nourriture saine qui lui a pris dix ans à elle. "Je me suis demandé si je ne pouvais pas réduire un peu ce temps et aider les gens à changer petit à petit". Pour y parvenir, la minute papillon envisage de s'étirer vers des rencontres réelles et plus poussées, pour proposer un coaching nature via des nutritionnistes aux plus motivés des 5000 abonnés de la newsletter. Si vous n'en n'êtes pas encore là et que seule une approche ludique pourraient vous éloigner de votre chère junk food, je vous suggère une petite promenade dans les dix révolutions de la minute papillon, une sorte de jeu de l'oie qui vous guidera en douceur vers le mieux manger.

14/09/2014

Quand le thé s'aromatise à la maison (récup, DIY)

Le DIY (Do it yourself ou fais-soi même) semble n'avoir point de limite. A chaque fois que je me dis « non ça je ne pourrai jamais le faire moi-même, il faudra toujours que je l'achète », ce n'est qu'une question de temps pour qu'une solution apparaisse ou que je croise quelqu'un qui a déjà sauté le pas.


Réflexion. En dehors du chocolat, l'un des produits d'origine lointaine dont j'aurais beaucoup de mal à me passer est le thé. On en trouve désormais du bio et même de l'éthique et solidaire... Mais même s'il n'est aucun des trois, le thé a une fâcheuse tendance à devenir un produit de luxe depuis une dizaine d'années. Et mon goût prononcé pour les thés très parfumés et gourmands (comprendre aromatisés) m'a conduite à m'interroger : OK, je ne me vois pas cultiver mon propre thé. Mais si je customisais l'aromatisation ?

Action. Après quelques recherches  sur la toile et l'aimable concours de sites spécialisés et de quelques blogueuses qui ont battu ces sentiers avant moi, j'ai entamé les expérimentations sur des restes de thés de bonne qualité mais qui dormaient au fond de l'une de mes (multiples) boîtes et avaient perdu une grand partie de leur saveur. Bonne nouvelle, ça marche !


Tea time ! J'ai créé deux versions simples et adaptables au goût de chacun de thé aromatisés parfumés et gourmands.  Dans un reste de thé vert (environ 30 grammes), j'ai ajouté 4 gouttes d'huile essentielle de pamplemousse, quelques cranberries et du gingembre confit, coupé en tous petits morceaux.  Dans un reste de thé noir (environ 60 grammes), j'ai mis 8 gouttes d'huile essentielles de bergamote, ainsi que des cranberries et de petits morceaux de gingembre confit. J'ai laissé le tout reposer une dizaine de jours et lorsque j'ai ouvert les boîtes, ça sentait super bon. Et le thé est plutôt réussi.

Bientôt les épices. J'ai choisi les cranberries et le gingembre parce que ce sont des saveurs que j'adore, mais j'ai bien l'intention d'en explorer d'autres, comme les écorces d'orange que j'ai fait sécher, et peut-être quelques épices comme la vanille, le clou de girofle ou la cannelle, pour un thé de noël par exemple. La suite au prochain mélange.

07/09/2014

« T'a pas 100 pêches ? », c'est à Montreuil et bientôt ailleurs

Durant les derniers jours d'août, une petite soirée à la Casa Poblano célébrait les premiers mois d'existence de la pêche, monnaie locale lancée à Montreuil, qui espère mûrir en île de France. On y a rencontré Marc Abel, l'un des fondateurs et comme lui, on a envie d'y croire.




Qui a lancé les pêches ? La monnaie francilienne est une initiative d'un groupe de citoyens proches de Montreuil en transition. Elle est soutenue par les collectivités locales, puisque l'association a bénéficié d'une subvention de 30 000€ de la ville de Montreuil et 50 000€ du conseil régional. La pêche est gérée par une association, qui ainsi que le souligne Marc Abel,  « n'émet pas de monnaie ». « On a imprimé des coupons, qui sont des bons d'échange entre adhérents d'une association », précise-t-il.

Comment ça fonctionne ? Pour se procurer des pêches, c'est très simple. Il suffit de se rendre dans un comptoir d'échange fixe ou mobile, d'acquitter une cotisation d'une vingtaine d'euros et d'en échanger sur la base 1 pêche contre 1 euro. Pour comprendre les détails du fonctionnement des coupons, la page de présentation du site de la pêche est particulièrement claire et bien conçue.

Qu'est-ce que je peux payer en pêches ? Si vous habitez à Montreuil ou à proximité, vous pouvez depuis le mois de juin, remplir votre panier aux nouveaux Robinsons et payer en pêches. Pas celles que l'on cueille sur les célèbres murs voisins, mais bien de jolis billets colorés que l'on range dans son portefeuille. La bonne nouvelle c'est que vous pouvez également payer votre bouquet de roses en pêches à la boutique pompon ou votre petite mousse à la Montreuilloise. Au total une quinzaine de commerçants -dont la liste est disponible et actualisée sur le site- pour la plupart de la commune de Seine St Denis participent déjà à l'aventure.

Pourquoi est-ce une bonne idée ? L'objectif principal d'une monnaie complémentaire locale est de favoriser l'économie... locale évidemment. « La vraie richesse est créée par l'échange, explique Marc Abel. Plus il y a de transactions, plus il y a de richesses de créées. Et ces échanges ont bien lieu autour de leur bassin de vie et enrichissent des entreprises et des emplois locaux. C'est un outil de développement économique local. » L'ambition avouée de la pêche n'est pas de se limiter à Montreuil, mais de faire carrière dans toute l'île de France, en suivant l'exemple de quelques 26 monnaies locales, qui circulent déjà en France. Sucy environnement et transition a déjà fait part de son intention d'utiliser la pêche et les billets de Seine St Denis soulèveraient un intérêt jusqu'à Malakoff.

24/08/2014

Le potager urbain en août : ambiance de (petites) récoltes

L'été touche à sa fin, le soleil n'a pas été au rendez-vous en région parisienne, mais quelques légumes ont quand même réussi à mûrir. Visite en images du cru 2014 de mon petit espace comestible.
Luxuriant basilic. Les limaces ont incontestablement été le prédateur vedette de 2014. Mais l'un des effets secondaires de ces vagues d'invasion successives a été de nous rendre les uns et les autres plus ingénieux. Et de nous pousser à expérimenter de nouvelles possibilités. Pour sauver quelques-uns des petits pots qu'elles dévoraient, je les ai placées dans une « jardinière » coulée dans le béton et placée près de ma porte d'entrée. A chaque fois que je vais cueillir des feuilles pour parfumer un plat cuisiné, je me promet d'en remettre chaque année.

Depuis 3 ans que je me suis lancée
dans la culture des concombres
c'est mon plus beau spécimen.

Autonomie. En 2014 je n'ai peut-être pas obtenu les récoltes que j'espérais, mais l'une de mes grosses satisfaction est que pour la première fois, je n'ai quasiment acheté aucun plant : deux aubergines et deux poivrons sont venus remplacer les plantules croquées par les baveuses, mais tout le reste est parti de mes graines, grâce au duo semis d'intérieur+petite serre de jardin.

Quelques tomates noires
tentent de résister
aux attaques de milidou












A l'automne, les récoltes vont continuer. En 2013, j'avais eu la surprise de manger des salades presque jusqu'à Noël, grâce à quelques laitues en pot dans ma petite serre. Cette année, j'y ai laissé quelques plants d'aubergines, qui semblent beaucoup plus se plaire que dans le potager. Alors si l'automne n'est pas trop froid et aussi ensoleillé que l'été a été pluvieux...


Sous une fleur à la splendeur éphémère, un bébé potimarron tente de faire sa place