29/06/2013

We Demain, mille fois oui



Dans la famille des magazines tournés vers des lendemains meilleurs, on connaissait déjà Kaizen. Encore plus ambitieux que la revue émanant du mouvement Colibris de Pierre Rabhi et Cyril Dion,  We Demain a tout à fait les moyens de se faire une jolie place médiatique dans cette société émergente aujourd'hui alternative, bientôt dominante.. espérons.




We demain est un Mook, ou magbook, savoureux fruit de la rencontre du livre et du magazine, qui propose de « changer d'époque ». Sur la lancée du succès de XXI, qui démontre  qu'une autre voie que l'immédiateté est possible dans le journalisme du XXIème siècle, We demain séduit. Distribués par une thématique efficace -respirer, découvrir, ralentir, inventer, savourer etc...- on y découvre des reportages décalés ou insolites, qui attisent la curiosité avec un style efficace dans lequel la fameuse génération Y peut aussi bien se reconnaître, que les nostalgiques du grand reportage traditionnel. Lumineuse et ergonomique, la maquette sème une image parfois caressante et souvent accrocheuse, mais sans jamais violer.


Le prix élevé, 12€ de ce mook trimestriel lancé en avril 2012, est justifié par la qualité comme la quantité (250 pages). Au fil des pages du  numéro 4 qu'on a feuilletées avec gourmandise,  on découvre aussi bien le quotidien d'un homme qui a choisi de vivre sans argent, que les clichés d'un hôtel qui prend ses hôtes pour des SDF, ou encore la genèse du soja et du ginko, après avoir inspecté quelques outils de démocratie citoyenne. Sur le site de We demain, on peut d'ailleurs lire un ardent manifeste pour une société plus humaine et solidaire. Un titre ouvert sans tomber dans la culpabilisation, esthétique et conceptuel en évitant l'écueil de l'élitisme. On adhère, un peu, beaucoup, passionnément.

23/06/2013

Tulsi Gabbard, député à 31 ans

A la chambre des représentants des Etats-Unis, où elle siège depuis janvier 2013 après avoir été élue avec une majorité écrasante en 2012, Tulsi Gabbard est la plus jeune députée. Mais pour en arriver là, cette ravissante Hawaïenne née dans les îles Samoa américaines et qui s'est spécialisée dans les questions liées à l'éducation et l'indépendance énergétique. a démarré sa carrière politique dès l'adolescence.


A 19 ans, Tulsi co-fondait une association dédiée à la protection de l'environnement de l'archipel et en faveur de la santé publique. Deux ans plus tard, elle devenait la plus jeune députée jamais élue au parlement de Hawaï. Après avoir abandonné son siège pour aller volontairement combattre en Iraq durant les années 2000, cette démocrate charismatique et déterminée ne craint pas de s'opposer parfois au gouvernement Obama, notamment dans la récente polémique autour des écoutes téléphoniques. Elle s'est également prononcée pour que la présence des OGM dans les produits alimentaires soit obligatoirement mentionnée sur l'étiquette. Les médias nationaux lui font déjà les yeux doux, au point qu'elle est l'une des invitées de l'émission This week, dimanche sur la chaîne nationale ABC.

18/06/2013

Promenade dans un jardin partagé, l'Ecobox


L'organisation de la réunion mensuelle de juin des Colibris Paris dans l'un des plus emblématiques jardins partagés de la capitale m'a permis de visiter cet écrin de verdure convivial et bigarré. Voici une petite galerie d'images qui donnent envie de jardiner à son tour, pour récolter d'aussi beaux légumes que les 80 heureux qui patouillent leur mini lopin de terre, à quelques encablures du bruit et de la fureur de la Porte de la Chapelle.

Depuis les hauteurs, vue imprenable sur Montmartre

Lits et lettres en bois, identité et cultures expérimentales
Aromates et salade party dans un bac regorgeant de senteurs délicieuses.
Les fraisiers se plaisent en altitude. La récolte sera abondante.
The shop around the corner... Comme si vous y étiez.
Pendant que les parents cultivent, les adolescents expriment une
créativité colorée sur les murs du jardin.

15/06/2013

Dans les coulisses du salon Emmaüs

Grâce à Ellen des Fleurs Rebelles, qui m'a invitée à l'accompagner, j'ai pu découvrir samedi l'envers du décors du 14ème salon Emmaüs, avant son ouverture au public, dimanche à 9h30. Incursion dans l'univers de la solidarité.


Il était une fois le salon Emmaüs, alias la caverne d'Ali-Baba des shoppeuses éthiques et citoyennes. Parce qu'ici  il n'y pas (ou peu) de culpabilité qui tienne lorsque l'on craque sur une bonne occase. Quel que soit l'objet ou les objets du désir, nos euros iront à une cause encore meilleure, le produit de la vente permettant au mouvement d'étendre ses actions bienfaitrices.


Moins de 24 heures avant que les portes ne laissent une foule motivée envahir les allées, les préparatifs s'accélèrent. Le stand thématique est quasiment de rigueur, avec une nette tendance mono-chromique ou bi-chromique : Vert printemps, rouge, blanc spectral, parme-gris, orange vif, toute la palette y est. On s'extasie devant un décor digne d'un showroom, on rêve devant des étagères de poupées anciennes, on écrase une petite larme en croisant un landeau semblable à celui où l'on a poussé ses premiers cris ou on pouffe de rire face à une chambre d'enfant vintage sur mode « moumoute ex-fan des sixties ». Même si l'on achète rien, la visite du salon Emmaüs est un spectacle en soi.

Toute l'Europe est représentée dans cette kermesse du don et ce temple du recyclage et de la consommation responsable, où chacun propose un échantillon de son patrimoine culturel. Pas étonnant que le stand de Cambridge expose un choix impressionnant de théières dans lequel on plongerait bien sa mousseline de Earl Grey. Entre des disques vinyle transformés en saladiers et une librairie qui fera dimanche la joie des petits et grands, on croise Xavier, d'Angoulême, qui peaufine avec 25 volontaires les derniers détails de son échoppe éphémère. C'est ainsi que l'on apprend notamment que les thèmes des stands sont décidés dès septembre pour faciliter le tri des objets donnés. Tiraillé entre sa famille, son job et son action militante, Xavier a fini par fusionner les deux derniers et rejoindre les salariés de l'une des 117 structures du mouvement fondé par l'abbé Pierre : « toute la richesse d'Emmaüs, précise-t-il en insistant sur la convivialité, c'est de disparaître derrière la cause. »


Tout aussi passionnée que Xavier, Augustine coordonne l'un des stands les plus populaires, celui des vélos, soigneusement réparés par des compagnons qualifiés avant d'être vendus : « en général, il n'y a plus rien à midi », sourit-elle. Avec des tarifs qui vont souvent de 10 à 20€ pour un vélo d'enfant, souvent vendus autour de 80€ dans le commerce, ce n'est pas une surprise que l'on s'arrache les petites reines. Au total, 25000 visiteurs sont attendus dimanche et les premiers arrivés ne seront pas les derniers servis. Et tant pis pour la « grasse mat ».

07/06/2013

Le potager urbain en juin... Enfin presque



Durant cette période rincée, ce sont les aromates qui sont les plus heureuses.  la lavande s'est épanouie, alors que la mélisse jaillit des ses pots, cachant le romarin et quelques brins d'estragon. A l'arrière plan, la sauge a boudé longtemps avant de faire de larges feuilles au toucher velouté.
Est-ce l'opération Hello Sunshine des Fleurs rebelles qui a fini par porter ses fruits ? Ou tout simplement que les cieux étaient à cours de sceaux d'eau à nous jeter sur la tête... Jusqu'à la prochaine attaque. Le fait est que depuis quelques jours, on se croirait presque au printemps en Ile de France. Ciel bleu, mercure qui s'affole jusqu'à atteindre des sommets dépassant les 20°C ! Si, si vous avez bien lu.

Les épinards ont connu des fortunes diverses, mais celui-ci est le plus beau. D'autres sont déjà monté en graine et la récolte des semences pour 2014 va bientôt débuter.





En dépit de l'apparition récente du soleil, mon petit potager urbain porte encore les traces des douches forcées qu'il s'est pris depuis que j'ai mis les plants en place après les saints de glace. Les tomates, poivrons et autres aubergines ont frissonné, bu et... Guère poussé. Petit tour d'horizon en photos légendées, en attendant que maître soleil leur donne le coup de boost attendu.

La roquette est la meilleure surprise de la saison. Une poignée de graines, parsemées dans un bac , puis replantées en pleine terre sous protection, ont commencé à produire dès le 5 mai.
Les premières fleurs de courgettes (mâles) ont fait leur apparition

05/06/2013

Papilles party au TAJ Paris

Le monde entier nous l'envie, mais en dépit des tentatives de réplique plus ou moins heureuses, la gastronomie à la Française demeure un art de vivre intemporel. Ce made in France là, prend ses racines dans le terroir de l'hexagone, même s'il s'encanaille parfois avec bonheur de la créativité insolente d'un jeune pâtissier. Qu'importe, tous ces maîtres du goût sont « made in France » et même parfois « Made in Ile de France », comme les biscuits les deux gourmands. Lundi soir au TAJ Paris, trois d'entre eux ont rencontré les papilles alanguies d'une vingtaine de blogueuses pour une farandole de saveurs sucrées et ultra-naturelles, parmi lesquelles chacune d'entre nous devait retenir et photographier trois gourmandises pour participer à un alléchant concours, en avant-première de l'opération péchés gourmands, du 10 au 15 juin. Puisqu'il faut vraiment choisir...


Avant de monter les marches, les stars ont peut-être dégusté quelques-uns des parfums subtils qu'il leur a concoctés, depuis leur suite du Majestic à Cannes. Les bombes de saveurs glacées de Denis Lavaud ravissent leurs palais et les nôtres depuis 16 ans déjà. Et si l'on a choisi café expresso et la mangue passion, on s'en veut de dédaigner le caramel au beurre salé, tant son créateur a mis tout son amour de la crème glacée dans chacune de ses recettes.
Entre une cuillerée de citronnade désaltérante et une autre de chocolat -tellement authentique qu'on croit entre les carrés craquer sous nos dents- Denis Lavaud nous raconte son histoire, comme on distille un conte de fées. A 7 ans, il vendait des escargots et entretenait une armée de collecteurs en culotte courtes pour s'acheter des glaces. A 12 ans, il perçait des yeux dans les portes des grands-mères pour qu'elles sachent à qui ouvrir. Toujours pour s'acheter des glaces, évidemment. A l'âge adulte, Denis Lavaud a mis au point des glaces pour Nestlé. Avant de se décider, enfin, à fabriquer les siennes, sous la griffe l'Angelys. Nos papilles lui disent merci.


Un peu plus loin, les soucoupes volantes sucrées les plus populaires du XXIème siècle nous attendent dans une palette de coloris engageante. Une sélection s'impose parmi les cinq macarons fondants proposés par Franck, le pâtissier inspiré. Puisqu'il le faut, on tranche en faveur de la violette, qui bat d'une demi-canine le poire-chocolat. Un seul regret : ces macarons -défi lancé par la fondatrice du TAJ de fabriquer des macarons à partir des produits de la boutique- ne seront disponibles que pendant une semaine. On se consolera en allant déguster à Rotin's home, la boutique-salon de thé que Franck tient avec son frère jumeau, les religieuses novatrices de l'astucieux pâtissier, y compris celle qu'il a revêtue d'un uniforme de marin qu'il appelle «Jean-Paul Gaultier ». Du génial couturier, Franck possède ce souffle de folie sans lequel on ne franchit jamais la frontière qui sépare l'artisan de l'artiste.