19/06/2018

J'ai visité pour toi le Solar hôtel à Paris


A l’occasion d’un afterwork du tourisme durable, j’ai visité un hôtel écolo situé au cœur de Paris. Un lieu qui se devait d’être rajouté à mon plan ci-contre des lieux sympas et engagés en IDF.



Si je vous dit Solar hotel, vous imaginez peut-être un bâtiment posé au bord une plage dardée par un soleil ou encore couvert de panneaux photovoltaïques. Ces derniers sont bien présents sur la façade, mais le Solar hôtel est à Paris, niché au cœur du 14ème arrondissement à quelques encâblures de Denfert Rochereau.
De l’extérieur, le solar hotel ressemble à un bâtiment on ne peut plus banal et impersonnel construit à la fin du siècle dernier et destiné à héberger des touristes lambda. C’est le cas, ou plus exactement ça l’était jusqu’à ce que Franck Laval, professionnel du tourisme et écolo militant depuis 30 ans (c’est lui qui le dit) ne se mêle de le racheter pour en faire en 2009 un établissement éthique et engagé : « ce n’est pas le bâtiment qui est écoresponsable, mais son exploitation », résume-t-il de sa démarche.



Si vous avez réservé l’une des 34 chambres, attendez-vous à plonger dans un écrin de verdure et un havre de paix en vous installant au Solar hôtel. L’extérieur donne le ton, avec les bacs dégoulinants de plantes devant la porte. Mais l’arrière est encore mieux avec un jardin adorable et bien au calme, où il doit faire bon déguster le petit déjeuner bio de l’établissement durant cette période estivale. Avant d’emprunter l’un des vélos proposés aux pensionnaires pour aller découvrir les alentours en ayant la certitude de l’impact écologique minimum de votre hébergement : au Solar Hôtel, les déchets sont réduits au minimum avant d’être strictement triés avec un objectif de 90 %, le débit des robinets est régulé et l’eau de pluie recueillie grâce à trois récupérateurs.


«Aujourd’hui l’hôtellerie durable ne représente que 3 % du parc hôtelier et ça n’a pas bougé depuis dix ans, regrette Franck Laval. Les professionnels du tourisme sont convaincus que de se soumettre aux normes écologiques coûte cher, regrettant presque de ‘devoir y passer’». « Pourtant l’enjeu est énorme », poursuit le directeur du Solar hôtel, convaincu que la sensibilisation au développement durable des vagues de touristes qui se succèdent dans son établissement peut avoir « un gros impact ».
En plus de sensibiliser ses hôtes, le solar hôtel est également un lieu d’accueil pour des réunions ou une boîte postale de diverses associations et ONG qui partagent ses valeurs. Et surtout, ne réservez pas au dernier moment, l’établissement est quasiment tout le temps plein. A Paris, il est pratiquement unique en son genre, mais devrait en revanche faire des petits prochainement en Ile de France, trois en Seine St Denis et un dans le Val de Marne.

Pratique. Le Solar hôtel est situé au 22 rue boulard, 75014 Paris. Vous pouvez réserver en ligne sur le site. Suivez son actualité sur sa page facebook et sa chaîne Youtube.





06/06/2018

Et si on écrivait un futur souhaitable avec Bright Mirror...

Black Mirror, ça vous dit quelque chose ? De cette série TV britannique nous projetant dans un sombre avenir, est né Bright mirror une initiative lumineuse de Bluenove, qui consiste organiser des soirées pour co-écrire des micro nouvelles basées sur un futur souhaitable. Lorsque j’ai découvert le concept via Uzbek et Rica, j’ai eu tout de suite envie de me glisser dans la peau d’une participante. Ce fut chose faite mercredi 30 mai.


Dans la salle spacieuse des halles civiques depuis laquelle de grandes baies vitrées permettent d’admirer le parc de Belleville, la dense foule des participants se répartit en tables de quatre ou cinq. Pour nous inspirer, s'expriment successivement un architecte, un spécialiste de l’urbanisme du futur. Ils nous nous projettent des images, tout en partageant quelques unes des tendances de l’avenir avec nous. Enfin, l’auteure de science fiction Catherine Dufour, nous dispense quelques précieux conseils techniques. Le cadre est posé avec le thème de la ville, le format d’un obligatoire dialogue et la phrase d’attaque : "Dans un futur pas si lointain, je sors de chez moi et...".



Nous disposons ensuite d’une grosse heure pour concocter une micro nouvelle. Dans le groupe de six personnes enthousiastes et curieuses où je me trouve, fusent quelques idées intéressantes et un postulat de départ aux multiples possibilités. Mais ensuite, la « mayonnaise » ne parvient pas à prendre réellement. La co-création et co-écriture d’une mini fiction s’avère une alchimie délicate qui ne doit pas se confondre avec un débat d’idées. Au bout du temps imparti, nous parvenons tout de même à fusionner deux ébauches pour terminer un texte et le poster comme tous les autres groupes sur la page de la consultation citoyenne vos scénarios pour demain.





La dernière partie de la soirée est consacrée à une restitution de nos travaux. Les groupes qui le souhaitent sont invités à lire leur micro nouvelle à haute voix et  je découvre avec un certain émerveillement l’imagination, l’humour et les visions du futur des uns et des autres, dont les meilleures expressions seront publiées cet été sur Usbek et Rica et feront peut-être même l'objet d'une BD. Catherine Dufour ponctue chaque lecture d'une analyse pointue et constructive. Même si une partie de moi est restée sur une certaine frustration de ne pas avoir vécu une expérience de co-écriture fertile et satisfaisante, écouter les nouvelles des autres me prouve que l’obstacle du temps n’est pas insurmontable et que la collaboration au sein d’un petit groupe peut être productive dans ce type d'exercice. Je reviendrai certainement à un prochain Bright Mirror.