26/09/2014

Moi citoyenne, je décide d'agir


Le 1er février 2014, le collectif pour une Transition citoyenne avait impulsé une grande journée éponyme, suivie sur 85 territoires dans toute la France. Presque huit mois plus tard, le samedi 27 septembre sera celui d'une nouvelle  journée d'action nationale. Le site du collectif vous accueille avec une carte et une liste de plus de 223 initiatives, qui vous permettront de dénicher ce qui se passe près de chez vous. Si vous n'êtes pas déjà impliqué dans l'organisation d'un ou plusieurs événements, vous pourrez peut-être participer à un atelier compostage, un repair café, une disco soup ou une gratiferia, visiter un habitat bioclimatique, nettoyer un chemin ou encore inaugurer un nouveau jardin partagé ou encore découvrir de nouvelles options énergétiques. L'imagination des citoyens est la seule limite.

 


Moi citoyen. Regroupant seize entités investies dans le changement de paradigme, Le collectif – que j'avais déjà évoqué dans un billet autour de l'engagement- a lancé le 1er septembre une nouvelle campagne, moi citoyen, qui bouscule, idées reçues et clichés réducteurs. Les affiches « moi citoyen » sont imprimées sur fond rose, « moi citoyenne » sur fond bleu. Tout le monde se réunit dans le vert, notamment à travers une vidéo qui alerte sur notre capacité à agir, chacun, sans se reposer sur le politique. Motivant et même réjouissant. Et si beaucoup de structures engagées se fédèrent autour de Transition Citoyenne, d'autres initiatives continuent à émerger. Les zèbres, vous connaissez ?


Moi zèbre. Contrôle express de vos connaissances de citoyen : pour répondre à la question (unique), il suffit de rajouter la mention manquante. Bleu, blanc, ...... Si vous avez répondu rouge, vous n'êtes plus à la page. Maintenant, il faut dire Bleu, blanc zèbre, le mouvement qui se définit comme un do-tank et non un think-tank. En résumé, vous êtes un zèbre si vous agissez, que vous prenez votre destin en main. C'est écrivain Alexandre Jardin, auteur du célèbre roman... Le zèbre, qui est à l'origine de cette joyeuse initiative. Appelant à gouverner soi-même, les zèbres proposent une méthodologie simple, directe et tonique comme leur devise: aux actes citoyens et s'associent aux projets résonnants. Etant moi-même colibri, je mettrais bien quelques rayures sur mes plumes: Alexandre, s'il te plait dessine-moi un colibri zébré.

21/09/2014

La minute Papillon, l'instant bien-être qu'on a mérité


Il y a quelques mois, j'avais partagé ici ma découverte du café Pinson. Je m'y suis tellement plu que j'ai également poussé la porte de la deuxième adresse ouverte sous l'enseigne du joyeux volatile quelques mois après la première. Et comme je ne suis en manque ni de copines intolérantes au gluten, ni de consoeurs engagées, j'y déjeune régulièrement.  Lorsqu'Ellen, la pétillante blogueuse lifestyle et biofriendly des Fleurs rebelles, m'a proposé de rencontrer la fondatrice Agathe, pour parler de son nouveau projet, j'ai sauté dans mes fitflops (oui, vendredi c'était encore l'été) sans hésiter.


Dans la famille Pinson, je découvre la créatrice. Comment vous dire... Agathe ressemble à ses cafés, sains et accueillants. On s'y installe avec plaisir et avant qu'on ait eu le temps de regarder l'heure sur son smartphone, la nuit est tombée. Devant une citronnade-gingembre assez piquante pour être authentique, j'ai ainsi appris que le duo de cafés pinson était né de la révélation d'intolérences alimentaire, couplé aux joies de la maternité, saupoudré d'un bon burn out. « Je me suis passionnée pour la nutrition, j'ai lu des tonnes de bouquins », confie cette jeune femme dont l'enthousiasme se diffuse dans un velours de douceur. Après une petite heure en face de son teint éclatant de santé, on a très envie de faire une descente dans sa bibliothèque. Mais tout cambriolage est devenu inutile, depuis que la dame a décidé de partager ses petits secrets par le truchement de la minute papillon.


Deux oiseaux, puis un papillon. C'est bien connu, nous sommes tous overbookés, overstressés et si nous sommes de plus en préoccupés par notre bien-être, nous avons (hélas) si peu de temps à y consacrer. Une minute, peut-être ? C'est justement le crédo de la minute papillon, qui propose par le biais de son sitesa newsletter bi-hebdomadaire, sa page facebook et son twitter  « une info simple et pas trop technique, qui peut être lue en une minute », résume Agathe. On y trouve aussi bien le décryptage culinaire d'un aliment, que des bonnes adresses de restaurants ou encore des recettes vegan, crues, sans gluten, sans lactose etc...


De la minute Papillon à l'effet papillon ? Deux ans et demi après l'ouverture du premier café Pinson, l'heureuse fondatrice espère que sa nouvelle création lui permettra d'accélérer chez ceux qui y aspirent la transition nourriture saine qui lui a pris dix ans à elle. "Je me suis demandé si je ne pouvais pas réduire un peu ce temps et aider les gens à changer petit à petit". Pour y parvenir, la minute papillon envisage de s'étirer vers des rencontres réelles et plus poussées, pour proposer un coaching nature via des nutritionnistes aux plus motivés des 5000 abonnés de la newsletter. Si vous n'en n'êtes pas encore là et que seule une approche ludique pourraient vous éloigner de votre chère junk food, je vous suggère une petite promenade dans les dix révolutions de la minute papillon, une sorte de jeu de l'oie qui vous guidera en douceur vers le mieux manger.

14/09/2014

Quand le thé s'aromatise à la maison (récup, DIY)

Le DIY (Do it yourself ou fais-soi même) semble n'avoir point de limite. A chaque fois que je me dis « non ça je ne pourrai jamais le faire moi-même, il faudra toujours que je l'achète », ce n'est qu'une question de temps pour qu'une solution apparaisse ou que je croise quelqu'un qui a déjà sauté le pas.


Réflexion. En dehors du chocolat, l'un des produits d'origine lointaine dont j'aurais beaucoup de mal à me passer est le thé. On en trouve désormais du bio et même de l'éthique et solidaire... Mais même s'il n'est aucun des trois, le thé a une fâcheuse tendance à devenir un produit de luxe depuis une dizaine d'années. Et mon goût prononcé pour les thés très parfumés et gourmands (comprendre aromatisés) m'a conduite à m'interroger : OK, je ne me vois pas cultiver mon propre thé. Mais si je customisais l'aromatisation ?

Action. Après quelques recherches  sur la toile et l'aimable concours de sites spécialisés et de quelques blogueuses qui ont battu ces sentiers avant moi, j'ai entamé les expérimentations sur des restes de thés de bonne qualité mais qui dormaient au fond de l'une de mes (multiples) boîtes et avaient perdu une grand partie de leur saveur. Bonne nouvelle, ça marche !


Tea time ! J'ai créé deux versions simples et adaptables au goût de chacun de thé aromatisés parfumés et gourmands.  Dans un reste de thé vert (environ 30 grammes), j'ai ajouté 4 gouttes d'huile essentielle de pamplemousse, quelques cranberries et du gingembre confit, coupé en tous petits morceaux.  Dans un reste de thé noir (environ 60 grammes), j'ai mis 8 gouttes d'huile essentielles de bergamote, ainsi que des cranberries et de petits morceaux de gingembre confit. J'ai laissé le tout reposer une dizaine de jours et lorsque j'ai ouvert les boîtes, ça sentait super bon. Et le thé est plutôt réussi.

Bientôt les épices. J'ai choisi les cranberries et le gingembre parce que ce sont des saveurs que j'adore, mais j'ai bien l'intention d'en explorer d'autres, comme les écorces d'orange que j'ai fait sécher, et peut-être quelques épices comme la vanille, le clou de girofle ou la cannelle, pour un thé de noël par exemple. La suite au prochain mélange.

07/09/2014

« T'a pas 100 pêches ? », c'est à Montreuil et bientôt ailleurs

Durant les derniers jours d'août, une petite soirée à la Casa Poblano célébrait les premiers mois d'existence de la pêche, monnaie locale lancée à Montreuil, qui espère mûrir en île de France. On y a rencontré Marc Abel, l'un des fondateurs et comme lui, on a envie d'y croire.




Qui a lancé les pêches ? La monnaie francilienne est une initiative d'un groupe de citoyens proches de Montreuil en transition. Elle est soutenue par les collectivités locales, puisque l'association a bénéficié d'une subvention de 30 000€ de la ville de Montreuil et 50 000€ du conseil régional. La pêche est gérée par une association, qui ainsi que le souligne Marc Abel,  « n'émet pas de monnaie ». « On a imprimé des coupons, qui sont des bons d'échange entre adhérents d'une association », précise-t-il.

Comment ça fonctionne ? Pour se procurer des pêches, c'est très simple. Il suffit de se rendre dans un comptoir d'échange fixe ou mobile, d'acquitter une cotisation d'une vingtaine d'euros et d'en échanger sur la base 1 pêche contre 1 euro. Pour comprendre les détails du fonctionnement des coupons, la page de présentation du site de la pêche est particulièrement claire et bien conçue.

Qu'est-ce que je peux payer en pêches ? Si vous habitez à Montreuil ou à proximité, vous pouvez depuis le mois de juin, remplir votre panier aux nouveaux Robinsons et payer en pêches. Pas celles que l'on cueille sur les célèbres murs voisins, mais bien de jolis billets colorés que l'on range dans son portefeuille. La bonne nouvelle c'est que vous pouvez également payer votre bouquet de roses en pêches à la boutique pompon ou votre petite mousse à la Montreuilloise. Au total une quinzaine de commerçants -dont la liste est disponible et actualisée sur le site- pour la plupart de la commune de Seine St Denis participent déjà à l'aventure.

Pourquoi est-ce une bonne idée ? L'objectif principal d'une monnaie complémentaire locale est de favoriser l'économie... locale évidemment. « La vraie richesse est créée par l'échange, explique Marc Abel. Plus il y a de transactions, plus il y a de richesses de créées. Et ces échanges ont bien lieu autour de leur bassin de vie et enrichissent des entreprises et des emplois locaux. C'est un outil de développement économique local. » L'ambition avouée de la pêche n'est pas de se limiter à Montreuil, mais de faire carrière dans toute l'île de France, en suivant l'exemple de quelques 26 monnaies locales, qui circulent déjà en France. Sucy environnement et transition a déjà fait part de son intention d'utiliser la pêche et les billets de Seine St Denis soulèveraient un intérêt jusqu'à Malakoff.