26/08/2012

Elizabeth Warren, celle qui voulait la peau de Wall Street


L'excellent Vanity Fair -qui lui a consacré un long article fin 2011- l'a baptisée la femme qui en savait trop. Issue de cette classe moyenne industrieuse qui a fait la puissance de l'Amérique et dont la déliquescence menace le système, Elizabeth Warren n'a pas peur de grand chose. Professeur de droit à Harvard, elle aurait pu rester l'une de ses career women qui jouent dans la cour des hommes et se comportent parfois comme eux. Un voyage au bout de l'enfer des faillites -dans lesquelles elle s'est spécialisée- dans la petite classe moyenne, a changé à tout jamais sa perception de la société américaine.


Initiatrice et architecte d'un projet de création d'une agence pour pour la protection des consommateurs dès 2007, elle en a ensuite été évincée. Trop franche, trop directe, trop dangereuse. Pour rebondir de son éviction de son propre projet, cette juriste engagée de 62 ans a décidé de briguer un siège de sénateur du Massachussets et fait l'objet d'attaques féroces de la part des milieux financiers. Elle n'est pas encore au congrès, que l'on parle déjà d'elle comme possible candidate démocrate pour la course présidentielle en 2016.

2 commentaires:

Ellen A Paris a dit…

Hello Atalanta,
En parlant de ce côté "obscur" de la finance, ça me fait penser à un film qui m'est passé sous le nez "Margin call" mais en fait je crois que ça m'aurait plus contrarié qu'autre chose lol
Personnellement je pense que des personnalités comme cette femme, ont plus d'influence dans la société qu'en s'engageant dans la politique. Pour être élu et réélu en politique à un moment ou un autre il faut toujours faire des compromis, se mordre la langue, et ravaler une partie de ses convictions ne serait-ce que pour être en phase avec le parti auquel on appartient...
Bonne semaine (gourmande et) engagée ;-)
Bisous <3

Atalanta a dit…

Je vois très bien ce que tu veux dire Ellen et c'est complètement vrai. Mais Elizabeth Warren a en quelque sorte effectué le chemin inverse. Après avoir milité pour la création de l'agence de défense des consommateurs et s'être faite évincer de sa direction parce qu'elle était trop radicale, elle a choisi de se présenter devant les électeurs. L'histoire dira si c'était la bonne démarche.
Bonne fin de semaine à toi aussi.