10/01/2012

Ras le bol du RER A

On commence à en parler ici et là, mais pour les Franciliens qui habitent sur la ligne de RER A, le quotidien est devenu un enfer. On sait à quelle heure on quitte son domicile le matin, mais pas celle à laquelle on arrivera sur son lieu de travail, parfait pour les réunions et rendez-vous. Le soir, idem dans l'autre sens. On sait à quel heure on quitte son travail, rarement quand on arrivera chez soi.

Après des années de fonctionnement chaotique, des travaux sur le tronçon Boissy-St-Léger l'été dernier qui ont empoisonné la vie des usagers sans apporter d'amélioration tangible, hier, le vase a débordé pour les 1 à 2 millions de Franciliens qui empruntent chaque jour cette ligne saturée et obsolète. La panne d'une rame entre La Défense et Charles de Gaulle Etoile a laissé une partie de ses 2000 passagers bloqués 3 heures dans le tunnel.


Reprise par divers médias, une dépêche AFP épargne frileusement la RATP, effleurant à peine le calvaire vécu par les usagers dans une rame probablement surchargée à cette heure de pointe, qui étaient en plus dans le noir.  Heureusement que le témoignage d'une habitante de Sucy en Brie dans un blog apporte un regard plus réaliste et humain sur le point de vue des usagers. Et encore, cette dame n'était pas dans la fameuse rame. Pas plus que moi qui ait eu en plus la chance d'attendre mon infidèle RER du bon côté, à Auber. J'ai quand même mis près d'1h30 à rentrer chez moi, en empruntant deux lignes de métro avant de récupérer un RER plus loin sur la ligne, dans une station moins embouteillée.

Le pire est que je suis consciente d'avoir eu beaucoup de chance par rapport à d'autres. Mais le fond du problème n'est pas l'incident d'hier que la RATP qualifie de "situation exceptionnelle", mais plutôt le fait que les retards perpétuels et surcharge structurelle de la ligne pèsent lourdement sur la vie quotidienne de plus d'un million de Franciliens et que les projets d'amélioration sont bien longs à se mettre en place.

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