04/11/2015

J'ai adopté Lilo et je ne regrette rien


Vous avez rêvé d'un moteur de recherche qui ne siphonne pas vos données personnelles et partage ses recettes avec des projets éthiques ? Vous pouvez sortir des bras de Morphée, Lilo existe déjà. Et il est français.



On peut sortir d'une grande école d'ingénieurs (les mines en l'occurrence) et ne pas forcément avoir envie de bétonner la planète ou de la transformer en fromage de gruyère. C'est le cas de Clément le Bras, qui après avoir bossé pour une ONG à Madagascar et rencontré des entrepreneurs sociaux au Cambodge, a décidé que cette voie serait également la sienne.

Un an de recherches plus tard, le bébé de Clément le Bras et de son associé Marc Haussaire s'appelle Lilo. Ce petit nom qui sonne tout doux sur la langue désigne un nouveau moteur de recherche. Oui oui, comme google, mais pas tout à fait. La double particularité de Lilo est qu'"il respecte votre vie privée", révèle Clément Le Bras, rencontré à la Up Conférence de Europe Refresh #3 : pas de collecte de données. Mais aussi que 50% de son chiffre d'affaires est utilisé pour financer des projets à fort impact social et environnemental.


Le principe de Lilo est simple : à chaque recherche effectuée, l'utilisateur reçoit une goutte d'eau. Et c'est lui qui choisit sur quels projets il souhaite investir ses gouttes d'eau, la « monnaie » du moteur. Le symbole de la goutte d'eau puise dans la légende du colibri, principe fédérateur du mouvement éponyme et l'un des investissements possibles des gouttes d'eau collectées peut se faire dans le projet Oasis.

Lilo existe depuis le printemps 2015, compte déjà 30 000 utilisateurs quotidiens et a collecté plus de 27 000€. Un succès d'autant plus mérité, que l'un des fondateurs n'a pas hésité à "pitcher" son projet dans le métro pour l'aider à démarrer (voir vidéo ci-dessous). Des versions en anglais et en espagnole sont prêtes à être lancées pour répondre à une forte demande de pays étrangers et pourrait permettre d'atteindre l'objectif du million d'utilisateurs en 2016.



Pratique. Lilo est facile à installer (et apparemment tout autant à éliminer) et aisé à l'utilisation.... Même quand on est pas un as de l'informatique comme moi. La start up française ayant des accords avec les gros moteurs de recherches existants, les occurrences sont pertinentes et on peut même donner priorité à google pour les images et les vidéos si on le souhaite. Enfin, j'ai investi mes dix premières gouttes d'eau en trois clics, le sourire aux lèvres.

25/10/2015

J'ai visité pour toi l'appartement comestible


Le week-end dernier, c'est à Ground control, un bar-restaurant éphémère aménagé sur l'ancien dépôt SNCF de La Chapelle, que ça se passait. Cette friche industrielle de trois hectares où s'est implanté un potager associatif, accueillaient éclosion urbaine, festival dédié à l'agriculture urbaine. En se promenant parmi une foule de curieux, on a arpenté les pièces de l'appart et rencontré quelques-uns des modes de vie qui y ont poussé.



Kitchen B, cuisine énergétiquement frugale. Après avoir traversé la terrasse et découvert les sacs de culture bacsac, on s'arrête dans la cuisine de l'appart où trois modules en bois font de l'oeil aux visiteurs. Celui de gauche, le plus ludique, remporte un franc succès : petits et grands appuient joyeusement sur la pédale qui permet d'actionner un batteur à œufs : astucieux. Au centre, un meuble de culture d'aromates est fertilisé par l'apport du lombricompost et irrigué avec une solution d'eau et de thé de compost. A droite enfin, un dernier module conserve les aliments sans électricité : les carottes peuvent attendre d'être croquées pendant des semaines dans leur lit de sable, alors que d'autres légumes sont au frais dans deux pots en terre séparés par une couche de sable sur laquelle de l'eau est versée pour produire la fraîcheur. : « par une température extérieure de 22°C, on obtient 10-12°C », révèle Yoann Vandendriessche de cette cuisine très peu gourmande en énergie.
Présent au Poc 21 sous le nom de Biceps Cultivatus, Kitchen B est porté par le collectif BAM, qui ne souhaite pas assurer lui-même la production de ses modèles. L'équipe a pour ambition d'être un bureau d'étude et de faire évoluer sa cuisine pour innover en partenariat avec les compagnies qui maîtrisent la chaîne de production.


Ciel mon radis n'a pas peur de prendre un râteau au bureau. Trifouiller la terre entre deux télé-conférence peut sembler insolite au premier abord. C'est pourtant dans la tour de verre à la Défense où il effectuait son stage de fin d'étude, que l'envie s'est imposée à Charles de La Boulaye et ses deux associés. Diplômé d'une école de commerce lyonnaise, ce petit gars de la campagne s'est découvert une passion pour le jardinage depuis qu'il a emménagé dans la capitale. Au point d'en faire un projet professionnel.
La start up produit ses meubles de jardinage avec le concours d'un artisan du département de Lozère, lui-même soutien du projet. Au delà du module de culture par lequel il affirme sa présence dans l'entreprise, Ciel mon radis est avant tout un programme d'animation: « Sa double vocation est de créer un bien-être dans l'entreprise et nouer des liens entre les salariés », explique le jeune entrepreneur, qui s'appuie notamment sur les vertus anti-stress du jardinage. Les participants sont invités à collaborer pour planter et entretenir les parcelles. Six semaines plus tard, la récolte se fait autour d'un atelier cuisine. Ceux qui rechignent à la disparition de plantes auxquelles ils se sont attachés, se voient offrir la possibilité de faire des boutures et de poursuivre l'expérience chez eux, en famille.

Myfood, une serre connectée pour tous. Aller chercher ses légumes dans sa serre personnelle plutôt que de traîner son caddie au supermarché, c'est tentant. Et c'est la promesse de MyFood, firme qui livre clés en main pour 5000€ une serre de 24 m2 connectée et équipée de divers modèles de culture. « L'investissement peut être amorti sur deux ou trois ans », affirme Michael Gandecki, ingénieur et l'un des porteurs du projet, qui avait participé l'été dernier à la résidence du POC 21.

13/10/2015

Avec #Osons, Nicolas Hulot a lancé son appel avant la COP 21


On peut apprécier ou non Nicolas Hulot, mais il faut reconnaître à ce trublion du climat qu'il n'a jamais ménagé ses efforts pour faire entendre ses convictions et sensibiliser ses compatriotes. Sa notoriété aidant, l'ex-animateur télé a fait salle comble (Plus de 2700 personnes, on y était) le 7 octobre au Grand Rex, lors du lancement public de sa campagne "punchy", qui se décline en un appel, un livre et une vidéo.

L'appel, #Osons. « Osons casser les codes et sortir des standards », clame Nicolas Hulot, qui après des années dans les corridors du pouvoir, sait l'impact que peut avoir une forte pression populaire sur des dirigeants élus. Durant sa conférence au Rex, le créateur de la fondation pour la nature et l' homme a mis en avant quelques chiffres chocs, comme les 650 milliards qui financent chaque année les énergies fossiles, les 460 kilos de plastiques qui se déversent à chaque seconde dans les océans ou les 11 500 milliards de $ dissimulés dans les paradis fiscaux: "les lois de la finance ne sont pas des lois physiques mais des produits de la société", rappelle Hulot. Une semaine après le lancement de la campagne, l'appel avait déjà récolté plus de 400 000 signatures sur la toile.

Le livre, Osons plaidoyer d'un homme libre. Après les deux tomes du syndrome du Titanic, Graines de possibles ou Pour un pacte écologique, Nicolas Hulot signe ce nouvel ouvrage (4,99€, les liens qui libèrent), qui reprend les grandes lignes de son appel, avec notamment ces 12 propositions essentielles à l'intention des décideurs politiques et les 10 engagements individuels, présentés par diverses personnalités lors de la soirée au Rex, comme Zazie, Luc Besson, Jean-Louis Etienne ou Annie Duperey.

La fameuse vidéo. Pour toucher les jeunes, Nicolas Hulot a pris le risque de bousculer son image et fait appel à de populaires et talentueux Youtubeurs. En résulte un film déjeanté qui est devenue viral dans les heures qui ont suivi sa mise en ligne et avait dépassé les 1,3 millions de vues en une semaine. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore vue, enjoy, share, like.



My positive impact. Lancée le 11 mars 2015 en tête de gondole, cette campagne de la fondation Nicolas Hulot avait pris quelques mois d'avance sur la COP 21, pour mettre en avant les solutions. Une centaine ont été présentées sur le site dans 7 domaines. Dix d'entre elles ont été primées après deux sessions de vote des internautes. Des trophées seront remis lors d'une soirée pendant le COP 21 et chacun peut apporter sa contribution en s'engageant sur un projet, ou en s'inspirant de ce qui existe pour lancer le sien.

(Crédit photo: http://www.fondation-nicolas-hulot.org/)

05/10/2015

Alternatiba Paris, c'était comme ça

Le week end du 26-27 septembre, Alternatiba faisait étape à Paris, sur la place de la République. Plus de 60 000 visiteurs ont déambulé dans les allées entre alternatives, activisme, spectacles de rues ou ateliers ludiques et pédagogiques. Souvenirs instantanées de moments festifs et concrets avant que débutent les débats du COP 21.



Les clowns citoyens pour le climat vous attendent à la conférence des adaptateurs. Fous rires garantis.
Avec un peu de peinture et l'imagination fertile des enfants, les palettes récupérées deviendront des bancs colorés.
Ce cheval de Troie est-il assez gros pour nous obliger à voir ce que voudraient cacher certains "accords" commerciaux?
Que regretteriez-vous de perdre avec le changement climatique? Ecrivez sur un ruban, attachez, partagez.
Le plastique c'est moche, vraiment? #upcycling
La journée sans voiture à Paris le 27 septembre, c'était aussi l'occasion pour Michemiche d'exhiber sont vélo customisé.
Si seulement les vélibs pouvaient s'y mettre.

28/09/2015

Demain le film, impressions d'avant-première

Cela fait presque deux ans que l'on entend parler de Demain, le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent, qui a battu des records en matière de financement participatif avec 444 390 € via 10266 contributeurs. Alors, quand on est calé dans un siège du cinéma Max Linder pour assister à l'avant-première « number one » du film, l'impatience se mêle à la curiosité : Mais qu'est-ce qu'ils ont bien pu nous préparer ?
Toc, toc, toc, le rideau se lève....


… Et commence par une gifle, avec une étude scientifique qui prédit l'effondrement des écosystèmes avant le siècle prochain... Heureusement, le chapelet des solutions nous attend à l'orée de la forêt primitive. Pour moi, dont le cheminement dans cet univers engagé a débuté en 2012 après un reportage à Detroit, l'émotion est intense parce que c'est là que débute la quête de solution des deux réalisateurs: dans les premières ruines de notre système. Le récit par chapitres, qui visite l'agriculture et l'alimentation, l'énergie, l'économie, la démocratie et enfin l'éducation coule sans a-coups. L'interconnexion entre les thèmes frappe. L'image est belle, très belle. L'implication des deux réalisateurs dans leur sujet est naturelle, presque évidente.


Sérieux sans se prendre au sérieux. Dans leur commentaire, « Mélanie-Candide » et Cyril « zeee expert » dialoguent avec justesse sur fond de ciel bleu, autour du fil rouge "problème-solution": leurs échanges comme les répliques des personnages qu'ils ont sélectionné pour incarner ce nouveau monde vertueux, distillent cette pointe d'humour qui selon moi fait la différence entre Demain et quelques documentaires marquants, sortis depuis 18 mois autour du changement de paradigme. Demain n'est pas une comédie, mais durant 1h58 (hé oui, c'est aussi long qu'une fiction, mais on ne s'ennuie pas une seconde), vous allez sourire et même rire, parfois avec une petite pointe douce-amère.


Pour les spectateurs sont engagés dans les Colibris, la transition ou d'autres mouvements citoyens, pour ceux dont la sensibilité écologique est déjà ancrée, Demain sera un voyage prenant et inspirant dans ce nouveau monde. Pour tous les autres, qui découvrent progressivement et dans l'effroi la menace climatique, le film a le mérite d'offrir un tour d'horizon efficace et parfaitement documenté. Et c'est tant mieux, parce que Demain est supposé être projeté durant les négociations du COP 21: Un privilège, mais une sacré responsabilité pour les deux réalisateurs. On aimerait bien faire la petite souris, coincer certains de nos dirigeants à la sortie de la salle et recueillir leurs premières impressions...


Après Demain? Interrogés sur leur intention ou non de se lancer dans une suite de Demain, Cyril Dion et Mélanie Laurent ont souligné leur désir que leur oeuvre soit un point de départ et de ralliement entre toutes ces initiatives vertueuses et non le clap de fin d'une belle aventure. Cinéastes, oui, mais activistes aussi, avec parfois l'impression frustrante de prêcher dans un quasi désert: «quand je parlais de mon projet autour de moi, raconte Mélanie Laurent, on me demandait: 'mais qu'est-ce que tu t'emmerdes pendant un an et demi à faire un documentaire écolo qui n'intéresse personne ?' Je ne me suis pas vraiment sentie soutenue.» D'où un désir légitime que l'impact de son film dépasse la pellicule.


Pratique. Le film sort en salles le 2 décembre et vous pouvez suivre son actualité sur sa page facebook, son compte twitter et découvrir le programme d'avant-premières et des supports pédagogiques autour des solutions sur son site. Il sera bientôt possible d'enrichir l'expérience avec le livre Demain, un monde en marche, écrit par Cyril Dion. Et pour les petits, Demain, la BD abordera le sujet de façon plus ludique. Les deux ouvrages sont publiés dans la collection Domaine du possible chez Actes sud.



(Crédit photo: Mars Films- move movies)

23/09/2015

Alternatiba Paris en un week end, guide touristique

Quelques semaines avant l'ouverture du COP 21, Alternatiba Paris propose une multitude d'alternatives et initiatives sur la place de la République les 26-27 septembre. Mais d'ailleurs, ça vient  d'où Alternatiba ?


Découvrir. « Alternati » pour alternatives et « Ba » pour Bayonne. C'est dans cette ville que est apparu le 6 octobre 2013, le premier village d'initiatives, avec un beau succès puisqu'il rassembla 12000 personnes. Depuis, plus d'une centaine d'Alternatiba se sont montés ou sont en prévision en France et dans le monde.

Aborder... Alternatiba Paris. Plus de 400 organisations accueilleront ce week end les quelques 50 000 visiteurs espérés sur la place de la République. Ce n'est pas la foire de Paris, mais ça va être un sacré festival quand même. Outre le village des alternatives divisé en 14 quartiers, il y aura des conférences, des animations pour petits et grands, des ateliers, des concerts et même un bal. Le programme complet est disponible ici, mais si vous craignez de ne pas vous y retrouvez et de louper des trucs géniaux? Suivez le guide pour les meilleurs spots.



Ecouter... Traversée à haut risque sur le TAFTA, une pièce de théâtre sera suivie d'un débat sur le traité éponyme (Samedi 12-14h, salle Ambroize Croizat)

Regarder. Avec vos enfants, découvrez le spectacle Le monde Ouka, créatures magiques qui vivent en parfaite harmonie avec la nature et les éléments (destiné au 4-8 ans, samedi 11h-1130, scène du mur d'eau)

Visiter. Un appartement aménagé pour un mode de vie écologique (inscription à l'accueil général, dimanche 9h30, 11h, 13h30, 14h, 15h30, 17h)

Pédaler. Avec Paris Bike tour à la découverte de plantations, jardins partagés et approvisionnement en nourriture (dimanche 10h-13h, quartier mobilité)


Déguster. Être invité à un banquet de 5000 personnes, ça vous dit ? Tant mieux parce que Disco Soupe vous attend de 12h à 16 h le dimanche 27 pour une restauration gratuite à partir de fruits et légumes invendus, cuisinés en musique.

Expérimenter... La cuisine végétarienne grâce un atelier (dimanche 13h-14h, quartier agriculture et alimentation)

Jouer... À  Et moi je fais quoi, jeu citoyen animé par le réseau fair(e), un monde équitable et bioconsommacteurs (dimanche 14-16h, quartier agriculture et alimentation)

Fabriquer... Des sacs pour l'achat en vrac à partir de matériaux récupérés, ainsi que des lampes, mobilier etc (dimanche, quartier zéro déchet)


Se connecter... A son corps avec une petite séance de yoga for sex (dimanche 12h30-13h3à et 17h17h30), après s'être échauffés à la conférence éco-orgasme avec génération cobaye (dimanche 10h-10h45, quartier santé)

Bouger. Les concerts se succéderont tout le week end, mais pour que la fête soit complète, elle se terminera par un bal dimanche soir sur la place (19-21h).

S'impliquer. Le tourisme c'est bien, mais l'action c'est encore mieux. Si vous avez envie de vivre Alternatiba de l'intérieur, il est encore possible de rejoindre les rangs des bénévoles.

15/09/2015

Le Soya, pour une pause veggie cosy au calme


Cela fait bien longtemps que je n'avais pas testé une petite adresse de restaurant pour les Vergers. Il me sera d'autant plus facile de parler de celui-ci que j'y déjeuné et dîné à plusieurs reprises. Alors, bienvenue au Soya, une cantine bio où... devinez quel ingrédient tient une bonne place sur la carte?


Le lieu. Beaucoup d'adresses bio locales fonctionnent sur de toutes petites surfaces et donc en restauration rapide. Parfait pour un petit repas sur le pouce, moins bien pour passer un bon moment autour d'une bonne assiette. Au Soya, il y a de la place,et même une petite terrasse pour profiter des beaux jours. Mais si le restaurant est spacieux, c'est aussi parce qu'il n'est pas dans une rue très passante ni commerçante. Il faut trouver, il faut connaître, il faut y arriver. Mais l'ambiance fabrique restaurée de cette ancienne robinetterie fleure bon l'authenticité.

L'assiette. Savoureuse et imaginative. Le plat du jour est une valeur sûre, le couscous soja (évidemment!), incontournable. Les soupes sont délicieuses, les jus peuvent être une alternative légère à des desserts imaginatifs mais inégaux. Les végétariens sont à la maison, les intolérants au gluten trouveront leur bonheur.

Le +: adoubé par The place to bio, site reconnu qui a décerné le prix veggie au Soya en 2014.
Le –: Excentré. Pour siroter un jus après des courses effrenées, il faudra marcher un peu.

Pratique. Le Soya est situé au 20 rue de la pierre levée, 75011 Paris. Ouvert tous les jours de 12 à 15h et de 19 à 23h, sauf le dimanche. Vous pouvez suivre l'actualité de l'établissement (et baver devant les photos des plats) sur sa page facebook. Retrouvez le Soya, ainsi que les autres adresses recommandées par les Vergers sur la carte dans la colonne de droite.