25/10/2015

J'ai visité pour toi l'appartement comestible


Le week-end dernier, c'est à Ground control, un bar-restaurant éphémère aménagé sur l'ancien dépôt SNCF de La Chapelle, que ça se passait. Cette friche industrielle de trois hectares où s'est implanté un potager associatif, accueillaient éclosion urbaine, festival dédié à l'agriculture urbaine. En se promenant parmi une foule de curieux, on a arpenté les pièces de l'appart et rencontré quelques-uns des modes de vie qui y ont poussé.



Kitchen B, cuisine énergétiquement frugale. Après avoir traversé la terrasse et découvert les sacs de culture bacsac, on s'arrête dans la cuisine de l'appart où trois modules en bois font de l'oeil aux visiteurs. Celui de gauche, le plus ludique, remporte un franc succès : petits et grands appuient joyeusement sur la pédale qui permet d'actionner un batteur à œufs : astucieux. Au centre, un meuble de culture d'aromates est fertilisé par l'apport du lombricompost et irrigué avec une solution d'eau et de thé de compost. A droite enfin, un dernier module conserve les aliments sans électricité : les carottes peuvent attendre d'être croquées pendant des semaines dans leur lit de sable, alors que d'autres légumes sont au frais dans deux pots en terre séparés par une couche de sable sur laquelle de l'eau est versée pour produire la fraîcheur. : « par une température extérieure de 22°C, on obtient 10-12°C », révèle Yoann Vandendriessche de cette cuisine très peu gourmande en énergie.
Présent au Poc 21 sous le nom de Biceps Cultivatus, Kitchen B est porté par le collectif BAM, qui ne souhaite pas assurer lui-même la production de ses modèles. L'équipe a pour ambition d'être un bureau d'étude et de faire évoluer sa cuisine pour innover en partenariat avec les compagnies qui maîtrisent la chaîne de production.


Ciel mon radis n'a pas peur de prendre un râteau au bureau. Trifouiller la terre entre deux télé-conférence peut sembler insolite au premier abord. C'est pourtant dans la tour de verre à la Défense où il effectuait son stage de fin d'étude, que l'envie s'est imposée à Charles de La Boulaye et ses deux associés. Diplômé d'une école de commerce lyonnaise, ce petit gars de la campagne s'est découvert une passion pour le jardinage depuis qu'il a emménagé dans la capitale. Au point d'en faire un projet professionnel.
La start up produit ses meubles de jardinage avec le concours d'un artisan du département de Lozère, lui-même soutien du projet. Au delà du module de culture par lequel il affirme sa présence dans l'entreprise, Ciel mon radis est avant tout un programme d'animation: « Sa double vocation est de créer un bien-être dans l'entreprise et nouer des liens entre les salariés », explique le jeune entrepreneur, qui s'appuie notamment sur les vertus anti-stress du jardinage. Les participants sont invités à collaborer pour planter et entretenir les parcelles. Six semaines plus tard, la récolte se fait autour d'un atelier cuisine. Ceux qui rechignent à la disparition de plantes auxquelles ils se sont attachés, se voient offrir la possibilité de faire des boutures et de poursuivre l'expérience chez eux, en famille.

Myfood, une serre connectée pour tous. Aller chercher ses légumes dans sa serre personnelle plutôt que de traîner son caddie au supermarché, c'est tentant. Et c'est la promesse de MyFood, firme qui livre clés en main pour 5000€ une serre de 24 m2 connectée et équipée de divers modèles de culture. « L'investissement peut être amorti sur deux ou trois ans », affirme Michael Gandecki, ingénieur et l'un des porteurs du projet, qui avait participé l'été dernier à la résidence du POC 21.

4 commentaires:

agothtale a dit…

Intéressant tout ça !

Atalanta a dit…

Oui, je trouve que ça ouvre des possibilités :-)

Unknown a dit…

Des bacs au boulot...ça fait rêver...

Atalanta a dit…

Tu peux faire du lobbying dans ta boîte Nadège et faire que le rêve devienne réalité.