C'est une sensation désagréable. Très désagréable. Depuis que les grands frimas ont enfin levé le camp (à peu près cinq semaines plus tard que d'habitude), j'ai progressivement déménagé mes semis intérieurs dans la petite serre de jardin. Chaque matin, je fais ma petite ronde. Avec une pointe d'angoisse. Les froids tardifs aidant, escargots et autres limaces voraces ont certainement trouvé qu'il faisait bon à l'abri de la vitre. L'auberge leur a semblé d'autant plus sympathique qu'était livrée régulièrement leur nourriture favorite : les tendres feuilles des jeunes plants de légume. Du coup, ils se sont installés, les affreux petits squatteurs.
En fouinant régulièrement sous mes petits pots, j'en ai envoyé un certain nombre croquer ailleurs. Mais en dépit des barrières de coquilles d'oeufs brisés (une chance que j'aime les omelettes), des tapis de cheveux disposés autour des plants et des piscines de bière invitant aux noyades collectives, j'ai perdu quatre plants de poivrons sur cinq, deux concombres sur trois, une aubergine et quelques tomates noires de Russie, mes préférées. Au revoir l'autonomie que j'avais espéré réaliser cette année. J'ai dû racheter quelques plants pour compléter mon potager.
Les saints de glace passés, je mets progressivement en place les survivants. Un carré pour les tomates (enfin plutôt un rectangle en l'occurrence), différent de l'an dernier, puisque ses cultures sont particulièrement gourmandes. Un autre carré ombragé a été dédié aux salades et la roquette -première plantée dans la saison- a commencé à donner dès le 5 mai. Les deux autres carrés abriteront les épinards, courgettes, aubergines. Enfin, quelques salades supplémentaires à l'ombre des concombres et peut-être un ou deux choux.
Chaque année, je gagne une vingtaine de centimètres sur la gazon, et si la surface est double de la première année, mon petit potager urbain soufflera en 2013 sa quatrième bougie. Partie de zéro, j'apprends sur le tas et en puisant dans les diverses sources à disposition des urbainculteurs dans mon genre. Depuis le premier épisode du potager urbain pour les nul(le)s, j'ai continué ma petite exploration. C'est ainsi que j'ai téléchargé quelques e-books à l'usage des apprentis maraîchers, comme 1m2, 10 kg de légumes ou comment réussir ses semis comme un pro. Comme il n'est pas toujours facile de retrouver les bons liens pour télécharger ces ouvrages, le wikio du séduisant projet P2P food lab -primé au OuiShare Fest- en répertorie un certain nombre, ainsi que d'autres ressources concernant l'agriculture urbaine. Autant d'astuces pour cultiver son bout de terre ou des bacs sur un toit ou un balcon, avec un investissement financier minime.
3 commentaires:
Hello Atalanta,
Mince, ça fait mal au coeur de voir ses petites plantes se faire grignoter ainsi !...
Tu as essayé les copeaux) de bois (tu peux prendre un truc pour litière de rongeur) pour les protéger ?
Chez moi, malgré le manque de soleil, tout pousse : les lys se sont plus que multipliés, j'en ai partout ! Pareil pour les chrysanthèmes qui lancent des nouvelles repoussent à chaque coin des jardinières, et mon fuschia que je croyais mort est bien reparti. Même s'il ne restait pas trop de place, j'avais envie d'apporter de la couleur donc j'ai rajouté une dizaine d'oeillets d'inde (ça éloigne les moustiques) et 2 dahlias ;)
Des bisous <3
J'ai essayé les coquilles d'oeufs, la bière, les cheveux et même un peu de cendre (je n'en avais pas beaucoup) contre les limaces, mais rien n'y fait.
Dis-moi, ton balcon a l'air super bien garni! Les oeillets d'inde, c'est bon aussi dans le potager. Mais est-ce que c'est joli au moins?
Oups la faute monumentale qui a dû t'écorcher la rétine... des repousses !
Oui c'est joli les oeillets, ça fait des fleurs en pompon, j'en ai des jaunes, des orangés, et des moitiés jaune-orange. Ils sont assez petits donc on peut les utiliser en couvre-sol.
Hâte de de te voir samedi ;) Ce samedi je suis passée chez Céline pour sa vp on a passé un super bon moment, ça m'a remonté le moral pour la semaine !
Bisous et belle semaine <3
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