Docteur en écomonie, créatrice du site écolo-infos, blogueuse sur le site du journal le Monde, auteur de trois ouvrages (Guide du locavore, Vive la co-révolution et à partir du 30 mai la vie share), Anne-Sophie Novel a déjà une vie derrière elle. Ce petit bout de femme dont la spontanéité n'a d'égal que l'intensité des convictions n'a pourtant que 32 ans. Au OuiShare Fest où elle était conférencière, nous l'avons rencontrée pour qu'elle soit notre femme du mois de mai. En deux volets, parce qu'elle a beaucoup de choses à partager, forcément. Et que c'est passionnant.
Tu es devenue une référence en matière d'économie du partage, mais aussi d'écologie et de développement durable, comment es-tu arrivée là dedans ?
Anne-Sophie Novel. Durant mon cursus économie, tout ce qui était inégalités et injustice me parlait beaucoup. A côté de cela, j'étais passionnée par les médias depuis toujours, mais je savais que c'était bouché. Alors j'ai fait une thèse d'économie sur le parcours de laquelle j'ai réalisé que je rencontrais des sujets peu abordés dans les médias. Je suis rentrée dans le développement durable par le biais de ses aspects économiques, à une époque où entre Nicolas Hulot et la vérité qui dérange d'Al Gore, on commençait à parler de ce sujet. C'est ainsi que je suis tombée en 2006 dans la marmite des blogs, avec « à l'évidence », celui que j'avais créé sur la plate-forme publique du Monde. A l'époque, j'avais 26 ans et j'étais SoAnn sur la toile. Comme je faisais de la recherche et je préférais rester sous un pseudo. Dans mon domaine, la finance internationale, j'étais un peu le mouton noir de ma promotion.
Comment as-tu eu l'idée de créer le site Ecolo-info ?
Quand Nicolas Hulot a créé le pacte écologique, je travaillais pour l'alliance pour la planète et j'ai eu la chance d'être parmi les 50 tirés au sort pour y participer. C'est là que j'ai réalisé que j'avais une connaissance du web, des sites commerçants et des ONG autour de l'écologie et que je pouvais peut-être partager cela. J'ai alors créé, en 2007 une barre d'outils participative, qui se téléchargeait gratuitement sur internet et le site associé écolo-info. Je l'ai fait en deux secondes, sans me soucier d'une quelconque stratégie. Mais c'était juste après le Grenelle de l'environnement, le site offrait l'accès clé en main à tous ces sujets et ça a fait boule de neige.
Et c'est ainsi que tu es arrivée au journalisme...
J'ai soutenu ma thèse en 2009 et j'ai travaillé pendant neuf mois en entreprise, mais j'avais un rôle très commercial et cela n'a pas fonctionné pour moi. Très rapidement, j'ai été sollicitée pour écrire des articles, faire des formations et du community management pour l'Ademe (Agence pour le développement durable). Puis en 2009, on m'a demandé d'écrire un guide à l'usage des locavores.
Ton implication dans l'économie du partage s'est-elle inscrite dans cette évolution ?
Lors d'un séjour à Copenhague, j'ai entendu «il faut remplacer le partage du monde par un monde de partage » ou encore « c'est en coopérant qu'on y arrivera » . Mais jamais personne ne disait comment. J'essayais de réfléchir là dessus lorsque je suis tombée sur un article américain, fin 2009, qui parlait de la collaboration radicale et d'entreprises dans les technologies vertes qui avaient décidé de travailler en bonne intelligence et de mettre en commun ce qu'elles pouvaient pour avancer plus vite, plutôt que rester dans un rapport de force. Lorsque j'ai évoqué ces sujets avec mon coauteur Stéphane Riot, il m'a dit qu'en entreprise, il travaillait sur l'intelligence collective. Et notre livre a été publié par Alternatives, une branche de Gallimard. Pour moi, l'économie collaborative permet de s'économiser toute la phase de sensibilisation.
Dans le 2ème volet de cette interview qui paraîtra le 30 mai, Anne-Sophie évoquera ses projets, son rapport à la condition féminine, mais aussi son nouvel ouvrage: la vie share.
(Crédit photo d'Anne-Sophie: Julie Rey, Elle)
Tu es devenue une référence en matière d'économie du partage, mais aussi d'écologie et de développement durable, comment es-tu arrivée là dedans ?
Anne-Sophie Novel. Durant mon cursus économie, tout ce qui était inégalités et injustice me parlait beaucoup. A côté de cela, j'étais passionnée par les médias depuis toujours, mais je savais que c'était bouché. Alors j'ai fait une thèse d'économie sur le parcours de laquelle j'ai réalisé que je rencontrais des sujets peu abordés dans les médias. Je suis rentrée dans le développement durable par le biais de ses aspects économiques, à une époque où entre Nicolas Hulot et la vérité qui dérange d'Al Gore, on commençait à parler de ce sujet. C'est ainsi que je suis tombée en 2006 dans la marmite des blogs, avec « à l'évidence », celui que j'avais créé sur la plate-forme publique du Monde. A l'époque, j'avais 26 ans et j'étais SoAnn sur la toile. Comme je faisais de la recherche et je préférais rester sous un pseudo. Dans mon domaine, la finance internationale, j'étais un peu le mouton noir de ma promotion.
Comment as-tu eu l'idée de créer le site Ecolo-info ?
Quand Nicolas Hulot a créé le pacte écologique, je travaillais pour l'alliance pour la planète et j'ai eu la chance d'être parmi les 50 tirés au sort pour y participer. C'est là que j'ai réalisé que j'avais une connaissance du web, des sites commerçants et des ONG autour de l'écologie et que je pouvais peut-être partager cela. J'ai alors créé, en 2007 une barre d'outils participative, qui se téléchargeait gratuitement sur internet et le site associé écolo-info. Je l'ai fait en deux secondes, sans me soucier d'une quelconque stratégie. Mais c'était juste après le Grenelle de l'environnement, le site offrait l'accès clé en main à tous ces sujets et ça a fait boule de neige.
Et c'est ainsi que tu es arrivée au journalisme...
J'ai soutenu ma thèse en 2009 et j'ai travaillé pendant neuf mois en entreprise, mais j'avais un rôle très commercial et cela n'a pas fonctionné pour moi. Très rapidement, j'ai été sollicitée pour écrire des articles, faire des formations et du community management pour l'Ademe (Agence pour le développement durable). Puis en 2009, on m'a demandé d'écrire un guide à l'usage des locavores.
Ton implication dans l'économie du partage s'est-elle inscrite dans cette évolution ?
Lors d'un séjour à Copenhague, j'ai entendu «il faut remplacer le partage du monde par un monde de partage » ou encore « c'est en coopérant qu'on y arrivera » . Mais jamais personne ne disait comment. J'essayais de réfléchir là dessus lorsque je suis tombée sur un article américain, fin 2009, qui parlait de la collaboration radicale et d'entreprises dans les technologies vertes qui avaient décidé de travailler en bonne intelligence et de mettre en commun ce qu'elles pouvaient pour avancer plus vite, plutôt que rester dans un rapport de force. Lorsque j'ai évoqué ces sujets avec mon coauteur Stéphane Riot, il m'a dit qu'en entreprise, il travaillait sur l'intelligence collective. Et notre livre a été publié par Alternatives, une branche de Gallimard. Pour moi, l'économie collaborative permet de s'économiser toute la phase de sensibilisation.
Dans le 2ème volet de cette interview qui paraîtra le 30 mai, Anne-Sophie évoquera ses projets, son rapport à la condition féminine, mais aussi son nouvel ouvrage: la vie share.
(Crédit photo d'Anne-Sophie: Julie Rey, Elle)
2 commentaires:
Hello Atalanta,
Merci pour cette découverte !
J'ai commencé à cliquer partout de liens en liens, mais là je m'arrête sinon je ne vais jamais finir mon fil d'actus HC !
Je garde ton post sous le coude, j'y reviendrai plus tard,
Bisous <3
De rien, Ellen. C'est justement l'un des objectifs de cette rubrique, faire découvrir des femmes qui s'engagent et montrer aux autres que c'est possible. Prend ton temps pour explorer les liens, tu trouveras certainement des choses utiles pour toi. A samedi!
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