24/10/2013

Socialter, un mag pour l'économie nouvelle vague

La presse est en crise, mais ça bouge quand même dans les kiosques. Et la grande mutation sociétale qui se prépare y contribue fortement. A la rentrée, j'avais écrasé une petite larme en apprenant la suspension de parution de l'excellent Biomood, qui rafraîchissait le paysage d'une presse féminine vérolée par la surconsommation. Mais en dépit de cette déception, il y a de la lecture pour les acteurs, observateurs et curieux de la nouvelle société émergente. Le numéro 5 de We demain vient de sortir, alors que Kaizen prépare deux nouveaux hors série (en attendant l'entrée de la première femme à son comité de rédaction). Plus récemment, j'ai mis mon petit nez dans le dernier né de ces titres du monde de demain : Socialter. Verdict.

Plus vert que lui tu défailles. Il ne s'agit pas d'extrémisme écologiste mais juste... de la couleur de la couverture du numéro un! Les nouveaux titres ont peut-être du mal à s'imposer, mais impossible de louper celui-ci dans les kiosques. Alors qu'au printemps 2012, j'avais écumé trois kiosques sans trouver Kaizen (« Kai quoi, c'est une revue pour les sumo ? »), les kiosquiers ont bien repéré Socialter. Il suffit de bredouiller les premières syllabes et le rectangle vert fluo apparaît instantanément et passe dans vos mains pour... 6,50€. Ouille!

Un financement original. A une époque où lancer un nouveau titre peut parfois relever d'une foi quasi religieuse ou tout simplement d'une folie furieuse, Socialter a choisi le financement participatif. Culotté. C'est le site kisskissbankbank -dont le fondateur Vincent Ricordeau est en couverture- qui a permis de sortir ce premier numéro. On y lit d'ailleurs un dossier de 28 pages sur le microcrédit et le crowdfunding. Coïncidence?


Ce qu'on y trouve. Socialter se proclame le magazine de l'économie de la nouvelle génération et annonce innovations sociales, technologie et entrepreneurs du changement. Un contenu qui n'est pas sans rappeler celui de We demain, mais présenté sous un format différent (bimestriel contre mook trimestriel) et avec une cible jeunesse déclarée. Dans ce numéro de lancement, Shabnam Anvar et Cyril Lage débattent autour de l'économie participative, Marine Dumeurger nous entraîne dans les coulisses d'une imprimerie rachetée par ses salariés et l'on découvre également le cadre législatif de l'économie sociale et solidaire. Parmi d'autres rubriques qui ne demanderont qu'à évoluer.


Ce qu'on a aimé. L'enquête sur les bénéfices de l'économie du partage et sa dimension pratique avec les applis incontournables. Le « social lab », qui braque un projecteur sur des projets innovants.

Ce qu'on a moins aimé. La maquette, qu'on aurait espérée plus dynamique et audacieuse.

Pour faire plus ample connaissance. Pour les prudents, qui voudront prendre le pouls de cette nouvelle publication avant d'ouvrir leur bourse, rendez-vous sur le site du titre, sa page facebook ou à l'écoute de ses tweets.

2 commentaires:

Ellen A Paris a dit…

Hello Atalanta,
Voilà un magazine qui me parle !
Sur Twitter je suis pas mal de comptes lié au développement durable, à l'économie sociale et solidaire... et je trouve que c'est passionnant !
Avec un magazine, on peut fouiller davantage les sites que dans un simple article de blog ou site.
Il faut vraiment qu'on se voit toutes les deux ;)
Bisous <3

Atalanta a dit…

J'ai vu ça sur ton compte twitter et je trouve qu'il y a en effet de plus en plus de projets et d'initiatives encourageantes.
Finalement nos univers se rencontrent beaucoup plus qu'on pouvait l'imaginer à première vue!