05/07/2012

Le sport au féminin est-il synonyme de sexisme au masculin ?



Le sport dernier bastion du sexisme ? Lorsque j’ai découvert le sous-titre de l’ouvrage de Fabienne Broucaret, mon premier réflexe a été : hmmm…. Pourquoi le dernier ? Des bastions du sexisme, j’en vois quelques-uns comme la politique, ainsi que nous avons eu maintes occasions de le constater depuis l’affaire DSK.
En glissant le même sous-titre à une consoeur impliquée comme moi dans le sport j’ai obtenu exactement la même réaction : « le sport, bastion du sexisme parmi d’autres». Ceci étant posé, Fabienne Broucaret n’a pas tort. Parce qu’au fil de son bouquin, on visite toutes les composantes d’un bon bastion sexiste : historique, culture, règlements anachroniques et autres clichés qu’on croirait dépassés, mais qui ont la vie aussi dure qu’un scorpion dans le désert.

Si le constat n’est guère riant, la lecture du Sport au féminin n’en est pas pour autant déprimante. On y découvre un certain nombre de championnes d’hier et d’aujourd’hui, pionnières parfois, vaillantes toujours. Un chapitre du livre consacré à l’égalité salariale est tristement d’actualité depuis que Gilles Simon a décidé la semaine dernière au début du tournoi de Wimbledon que décidément ce n’était pas juste que les femmes touchent autant que les hommes dans les tournois du Grand Chelem, puisque leurs matchs intéressent moins le public que ceux des hommes… Qui dans la plupart des autres tournois gagnent beaucoup plus que les joueuses. Mais si les joueurs pouvaient récupérer encore un peu de sous, ce serait bien, hein ?

Navrant, mais réel. Pour toutes les féministes de France et de Navarre, Gilles Simon a passé une semaine pénible à Wimbledon, essuyant le feu des joueuses et de la presse. Revenge.

4 commentaires:

Ellen A Paris a dit…

Hello Atalanta,
C'est "marrant" parce que pour moi, justement le sport c'est vraiment le summum en la matière. Je ne suis pas tellement le sport à la TV, mais par exemple quand on se penche un peu sur les performances et le comportement du foot masculin (dois-je balancer des noms ? lol) et celui d'équipes féminines (Lyon par ex) et qu'ensuite on compare les salaires, tout est dit.
Dans la même veine : il y a encore des sports qui restent typiquement féminins (les trucs artistiques genre natation synchro, patinage artistiques, gym) et d'autres typiquement masculins, et donc par exemple en athlé, même si les femmes ont leurs courses, leurs performances sont beaucoup moins suivies que celles des hommes (par ex le 100m).
Bref, ici comme ailleurs, c'est pas gagné.
(et tu as dû entendre parler de la décision de la FIFA aujourd'hui...)
Bises <3

Atalanta a dit…

Salut Ellen, merci beaucoup pour ton analyse.
J'ai vu en effet pour la décision de la FIFA. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai voulu évoquer le livre d'Annie Sugiel, femmes voilées aux Jeux Olympiques, dans mon dernier billet.
Tu parles de citer des noms pour le foot, si, si vas-y pleaaaaaase, je sens que je vais adorer!

Ellen A Paris a dit…

Ah ha, pour les noms, je crois que l'équipe de France de foot (c'est intéressant d'ailleurs qu'on ait pas besoin de préciser "masculine") s'est encore très bien illustrée ;-)

Atalanta a dit…

Je me doutais que c'était à nos "chers" Bleus que tu pensais. Je ne peux qu'approuver.