10/04/2012

Le Kaizen des Colibris, l'art d'envisager le changement positif


Il s'appelle Kaizen (rien à voir avec le Kaiser, Kaizen signifie changement positif en Japonais) et il m'a fallu un peu de temps pour le dégoter. Oui, je suis journaliste et les journalistes ont une très vilaine habitude (enfin pas qu'une seule), ils ne paient pas les journaux. Ils les trouvent le matin quand ils arrivent à leur rédaction. Alors quand il faut dénicher un nouveau magazine parce que son sommaire est alléchant et qu'il n'est pas exactement aussi courant que Femme Actuelle (que je ne lis jamais), il faut se faire violence.

Pourtant, après avoir fait chou blanc dans cinq kiosques, une visite providentielle au salon Vivre Autrement au Parc Floral de Paris (une mine, si vous habitez en région parisienne, je vous le recommande pour la prochaine édition) m'a permis de découvrir Kaizen sur un stand de ce salon-caverne d'Ali Baba. S'il est un peu onéreux à mon goût (5,90€), le magazine est beau, la maquette est dynamique. Et le contenu, le plus important, est séduisant. Au menu l'habitat solidaire,la consommation collaborative, mais aussi un décryptage de la révolution citoyenne en Islande et un dossier sur la ville comestible que j'ai trouvé passionnant. On referme le magazine plein d'espoir, en sachant que dans l'hexagone, il y a des gens qui ont envie que les choses changent vraiment, qui font tout pour que ce soit le cas. Et qu'il ne s'agit pas d'un noyau dur d'irréductibles excentriques. Seul bémol, si la partie magazine et reportage est très fournie, les rubriques sont encore trop peu nombreuses. Il faut probablement quelques numéros pour que tout cela se structure.


Une autre bonne nouvelle pour Kaizen en revanche, c'est que le magazine a visiblement su séduire quelques annonceurs ciblés. Bonne nouvelle j'insiste car si la pub, ça fait grincer les dents quand ça devient la composante majeure d'un titre comme dans certains magazine féminins, cela reste le nerf de la guerre. Le numéro un paru en février, a tiré à 25000 exemplaires et on croise les doigts pour ce nouveau venu de la presse magazine. Pour qu'il dure.


Une petite chose que je regrette cependant, c'est que si Kaizen émane des Colibris, le mouvement impulsé par Pierre Rabhi je ne trouve pas qu'un battage énorme lui soit fait au sein du réseau. j'ai appris l'existence de ce magazine grâce à une autre colibri, qui m'avait encouragé à m'inscrire sur le site de socialisation, mais en googlant le nom du magazine, je suis tombée sur le site de la revue qui pour l'instant n'est qu'une page d'abonnement. Là encore, pour mieux se lancer, Kaizen mériterait un vrai site, mais j'imagine qu'il faudrait des moyens pour cela. Et je ne peux pas m'empêcher d'écraser une petite larme en pensant à Shi-Zen, autre magazine au nom d'inspiration japonaise et d'essence féminine, qui malheureusement n'a dansé qu'un été. Espérons que Kaizen connaîtra un meilleur sort.

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