10/07/2018

Quand le sport décide de passer au vert


Les pelouses des stades de foot... les terrains de Wimbledon, le sport c’est la nature, c'est vert, non? En fait, pas tant que cela. depuis que l’écologie s’est étendue au-delà du microcosme des militants, les événements sportifs ont été pointés du doigt, aussi bien pour leur consommation énergétique, que le gaspillage et les déchets qu'il génèrent. Des habitudes antinomiques avec la pratique du sport, qui par essence est tournée vers la santé, le bien-être et -souvent- le contact avec la nature.Le sport doit se mettre au vert. Et même s’il y a encore du boulot, la bonne nouvelle est que le processus est largement entamé.



Dimanche dernier, j’ai fait un petit tour sur la terrasse des canaux, qui affiche pour l’été un thème sportif avec une touche "cap sur Paris 2024". Pour ce premier week end, la recyclerie sportive était à l’honneur: des passants nombreux et curieux flânaient dans les rayons autour des raquettes, surfs et autres maillots sportifs de seconde main. A l’extérieur, des possesseurs de vélos réparaient leur monture sous, pendant que l’écobox, container disposé dans divers lieux de pratique sportive, attendait sagement de se nourrir des dons en matériel sportif recyclable. Né d'un projet remontant à 2009, la recyclerie sportive a maintenant ajouté une adresse  parisienne à celle de Massy et s’est donné comme mission de décliner la filière du zéro déchet dans le sport. Cette ressourcerie spécialisée collecte du matériel de seconde main, le valorise -notamment à travers des ateliers d’upcycling- et le redistribue. Elle sensibilise également le public à un mode de consommation plus responsable et favorise la mobilité active à travers les trottinettes, vélo ou rollers d'occasion qu’elle propose.



La recyclerie sportive n’est pas l’unique acteur de l’écologie à se pencher sur le sport. Il y a quelques semaines, je suis intervenue dans un Lundi des citoyens pour évoquer certaines des initiatives dont j’avais été témoin en temps que journaliste sportive. J'ai notamment évoqué les balles jaunes lancées en 2008 par la FFT, qui a permis de réaliser plus de quarante sols sportifs avec les broyats du million et demi de balles recyclées qu'elle collecte chaque année. Lors de ce lundi des citoyens, j’ai également écouté avec un grand intérêt les autres intervenants, comme Les Connexions, qui mettent en place le tri des déchets sur de grands événements sportifs. Ou encore Edeni, qui organise des virées ploggings, balades pour ramasser les déchets. Et enfin Surfrider, reflet de la conscience écologique des surfers autour de la protection du lieu où ils glissent : l’océan.



Le 11 juin 2018 j’ai  assisté à la signature, dans le cadre d’un partenariat avec WWF, d'une charte de 15 engagement écoresponsables par des organisateurs et gestionnaires représentants 130 événements sportifs organisés sur le sol français et une vingtaine d'équipements. Plus récemment, l’actualité ballon rond du moment aidant, j’ai été ravie de constater qu’un média consacré à l’écologie comme qu'est-ce qu'on fait publiait un numéro dédié à l’écologie dans le sport. Et J’ai lu avec intérêt une enquête sur les salles de sport écolos dans le dernier numéro de Women sport. Et maintenant, il reste presque six ans pour organiser à Paris les jeux Olympiques les plus écolos de l'ère moderne.

Aucun commentaire: