12/07/2015

Optimiser les ressources au potager (permaculture 5)

La vague de chaleur qui a sévi sur la région parisienne a fait quelques ravages dans mon potager. Première observation de cette période où on s'est cru au Sahara: les pois n'aiment pas la canicule. Mais si la pluie est toujours attendue comme le messie, je poursuis pourtant mes petites expériences de permaculture. 
Thème du jour :  ressources et déchets. Sachant que si l'on applique vraiment les principes de permaculture, les seconds deviennent les premiers.


Un cycle complet avec la roquette. La roquette, miam, c'est délicieusement poivré et j'adore en agrémenter mes salades. En plus, c'est une culture peu exigeante en région parisienne, parce qu'elle se développe même avec peu de soleil... OK, peu exigeante sauf quand il fait 40 degrés en juin évidemment, parce que la roquette aime aussi l'eau.
Je prend donc mes petites graines de roquette que je plante dans l'une des parcelles de mon potager en avril, pas besoin d'attendre les méchants saints de glace, c'est bien commode. Si tout va bien, les premières feuilles pourront être croquées fin mai. Quelques semaines plus tard, la roquette va faire de jolies fleurs blanches qui attireront les abeilles et monter en graines, faciles à récolter.



Je mange les feuilles... Oui, parce que le mammifère Atalanta fait partie de l'écosystème. Je mets évidemment les graines de côté pour les prochains semis. Je jette les cosses qui ont contenu les graines dans le compost, ainsi que les tiges, coupées en petits morceaux pour qu'elles se décomposent plus vite. Je coupe celles-ci à la base dans la parcelle pour laisser les racines se décomposer en libérant des substances fertilisantes. Chaque partie de la plante est donc utilisée et rien ne se perd.


Une seconde vie pour les bois de taille. L'hiver dernier en observant mon jardin en compagnie des Zurbaculteurs, j'ai vite compris que tous les arbres n'avaient pas tous la même utilité en permaculture. Les branches taillées de certains peuvent être broyées pour faire du BRF. Celui-ci booste la fertilité du sol au printemps et s'il est renouvelé, peut également tenir lieu de paillis pour préserver l'humidité l'été. Trèèèèèèès utile cette année. Mais les résineux contiennent trop d'huiles essentielles pour faire un bon BRF et peuvent même s'avérer toxiques pour les plantes.


J'ai donc trouvé d'autres usages pour les lauriers sauces, qui poussent partout dans mon petit espace.Conservées en pot et bien au sec, les feuilles de laurier parfument agréablement vos plats cuisinés. Broyées finement jusqu'à une consistance de poudre, elles peuvent être brûlées sur un charbon ardent comme encens purifiant. J'utilise également les branches fines de laurier pour délimiter les parcelles de mon potager et j'ai scié les plus grosses en rondins, pour localiser mes rangées de semis ou faciliter la circulation dans les allées. En plus, c'est joli et cela donne au potager un aspect complètement naturel.

Découvrir les épisodes précédents de la permaculture dans mon jardin:
La permaculture s'invite dans mon jardin
La permaculture s'invite dans mon jardin (épisode 2)
La permaculture au potager urbain, c'est parti (épisode 3)
La permaculture s'invite au potager (épisode 4)

2 commentaires:

Anne DELANNOY a dit…

Bonjour Cécile,

Bravo pour tes articles sur la permaculture et ton jardinet plus qu'adorable ! Elles sont chouettes tes photos où on voit bien l'évolution de tes protégés.
Bises,
Anne

Atalanta a dit…

Merci Anne. C'est une expérience passionnante et les récoltes sont à la hauteur. A très bientôt.