On connaissait Causette, Paulette. Voici maintenant Bridget. La mode du et(te) et des prénoms à la même consonance s'enracine donc dans cette nouvelle presse féminine qui entend se décaler de la traditionnelle, désormais faite par les annonceurs pour les annonceurs. Et qui à force, donne l'impression aux femmes de s'adresser à leurs cartes de crédit plus qu'à elles-mêmes. Dans ce paysage encore jeune et chargé d'espoir, Bridget entend dissocier le terme féministe du « gros mot » qu'il était devenu. Grâce à une bonne copine Colibri (merci Nadège !), j'ai pu feuilleter le numéro 1 de ce bimestriel sans m'être acquittée des 4,90€ (ouille) et satisfaire ma curiosité. Résultats de l'expérience.
Ce que vous trouverez dans Bridget. Il m'arrive d'acheter Causette, d'apprécier le fond, tout en regrettant parfois le ton volontairement provocateur. Bridget asticote également, mais de façon moins ostentatoire. La rubrique science n'a pas échappé à l'incontournable pamphlet sur le Lybrido, pendant féminin du Viagra qui provoque quelques remous . Mais c'est surtout dans la rubrique culture que je me suis attardée, avec deux articles sur la place des femmes à l'écran et plus particulièrement sur le fait que si les acteurs ont droit de vieillir, pas les actrices. On avait remarqué, mais avec des graphiques et des chiffres à l'appui, c'est encore mieux. A retenir également, l'enquête sur le harcèlement de rue, le féminisme 2.0 et le petit précis du privilège masculin.
Ce que vous ne verrez pas. Du pratique, des reportages. Bridget est un titre porte-étendard du féminisme, engagé dans la voix de la contestation, la défense des droits des femmes et surtout, surtout dans la chasse au sexisme sous toutes ses formes. Mais dans Bridget, pas de reportage sur les coopératives de femmes au Pakistan ou sur une courageuse entrepreneuse d'Afrique noire. Trop coûteux peut-être, la revue fleurant quand même la fabrication low cost.
Pourquoi ça vaut (éventuellement) le coup de l'acheter. Parce qu'il y a vraiment de la lecture. De la matière, sous une forme grand public et pas trop pseudo-intello comme c'est parfois le cas de ce type de titre. Direct et décomplexé, Bridget balance sans forcer le ton.
Pourquoi il faut attendre un peu avant de s'abonner. L'une des premières questions que je me suis posée après avoir refermé la revue, c'est : mais qu'est-ce qu'il pourra bien y avoir dans le prochain numéro ? Vivement octobre que je puisse découvrir le sommaire du numéro 2 parce que là franchement, je me demande de quoi il va traiter. L'actualité est riche, certes et le sexisme se réinvente quotidiennement, hélas. Mais de là à retrouver assez de sujets de fond pour alimenter quatre numéros par an, je demande à voir... Mais je serais enchantée de me tromper.
Ce qui me laisse sur ma faim. Pour offrir une alternative à tous ses magazines sur papier glacé, où l'on ne voit que des brindilles dans des vêtements que la plupart d'entre nous ne pourraient s'offrir même en claquant deux ans de salaire. on est ravies qu'il existe des Causette (qui accuse d'ailleurs Bridget de plagiat) et autre Bridget. On applaudit à deux mains Biomood, qui après cinq numéros, parvient toujours à capter notre attention, nous distraire, nous faire découvrir un blog engagé ou une nouvelle façon de conserver nos légumes. Mais on continue à regretter qu'aucun de ces magazines ne puisse apporter un peu de tout cela, du pratique, de l'engagement, de la condition féminine et avec un peu de glamour si possible.
Ce que vous trouverez dans Bridget. Il m'arrive d'acheter Causette, d'apprécier le fond, tout en regrettant parfois le ton volontairement provocateur. Bridget asticote également, mais de façon moins ostentatoire. La rubrique science n'a pas échappé à l'incontournable pamphlet sur le Lybrido, pendant féminin du Viagra qui provoque quelques remous . Mais c'est surtout dans la rubrique culture que je me suis attardée, avec deux articles sur la place des femmes à l'écran et plus particulièrement sur le fait que si les acteurs ont droit de vieillir, pas les actrices. On avait remarqué, mais avec des graphiques et des chiffres à l'appui, c'est encore mieux. A retenir également, l'enquête sur le harcèlement de rue, le féminisme 2.0 et le petit précis du privilège masculin.
Ce que vous ne verrez pas. Du pratique, des reportages. Bridget est un titre porte-étendard du féminisme, engagé dans la voix de la contestation, la défense des droits des femmes et surtout, surtout dans la chasse au sexisme sous toutes ses formes. Mais dans Bridget, pas de reportage sur les coopératives de femmes au Pakistan ou sur une courageuse entrepreneuse d'Afrique noire. Trop coûteux peut-être, la revue fleurant quand même la fabrication low cost.
Pourquoi ça vaut (éventuellement) le coup de l'acheter. Parce qu'il y a vraiment de la lecture. De la matière, sous une forme grand public et pas trop pseudo-intello comme c'est parfois le cas de ce type de titre. Direct et décomplexé, Bridget balance sans forcer le ton.
Pourquoi il faut attendre un peu avant de s'abonner. L'une des premières questions que je me suis posée après avoir refermé la revue, c'est : mais qu'est-ce qu'il pourra bien y avoir dans le prochain numéro ? Vivement octobre que je puisse découvrir le sommaire du numéro 2 parce que là franchement, je me demande de quoi il va traiter. L'actualité est riche, certes et le sexisme se réinvente quotidiennement, hélas. Mais de là à retrouver assez de sujets de fond pour alimenter quatre numéros par an, je demande à voir... Mais je serais enchantée de me tromper.
Ce qui me laisse sur ma faim. Pour offrir une alternative à tous ses magazines sur papier glacé, où l'on ne voit que des brindilles dans des vêtements que la plupart d'entre nous ne pourraient s'offrir même en claquant deux ans de salaire. on est ravies qu'il existe des Causette (qui accuse d'ailleurs Bridget de plagiat) et autre Bridget. On applaudit à deux mains Biomood, qui après cinq numéros, parvient toujours à capter notre attention, nous distraire, nous faire découvrir un blog engagé ou une nouvelle façon de conserver nos légumes. Mais on continue à regretter qu'aucun de ces magazines ne puisse apporter un peu de tout cela, du pratique, de l'engagement, de la condition féminine et avec un peu de glamour si possible.
2 commentaires:
As-tu lu les numéros suivants ? Je continue à penser que Bridget n'est qu'une pâle copie de Causette, dans le sens où il n'y a pas d'infos dans l'ours (ni aucun moyen de contacter la "rédaction"...). Et les noms des "journalistes" sont des pseudos (gros quid du travail fait correctement, et tout et tout).
Et le big boss n'est autre que celui des magazines style Girls! et Jeune & Jolie... Bon, après, c'est du féminisme grand public, ça peut toucher plus de personnes que ne le fait Causette. Quant à savoir si Bridget ne se fiche pas de son lectorat pour faire du chiffre... La question reste posée !
Non, je ne les ai pas vus. Et toi? La copie de Causette est assez claire en effet. Et j'ai lu en effet, que le boss comme tu dis, avait la réputation de lancer des mags "low cost" avec des objectifs commerciaux nettement plus puissants que ses convictions!
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