Le mois dernier à la maison des acteurs du Paris Durable, j’ai rencontré Laurence, qui porte l’astucieux et généreux projet de Meet ze chef. Et en ce dimanche 16 octobre, journée nationale contre le gaspillage alimentaire, c’est le moment parfait pour mettre un coup de projecteur sur cette plate-forme naissante.
« Mince alors, j’ai encore fait trop de gratin de brocolis ! Mes enfants en mangent du bout de la fourchette, mon chéri est à un dîner d’affaire et demain on part tous en week end chez Mamie. Alors, poubelle mon bon gratin cuisiné avec amour ? »
Non! Pas poubelle, parce que gaspillage alimentaire, vilain pas beau et surtout que maintenant, je peux mettre mon plat sur meet ze chef. Je crée mon compte (oui, oui, j’ai testé), je propose mon gratin, gratuitement ou pour quelques €. Et quelques minutes plus tard, l’étudiant du 6ème sonne à ma porte en se pourléchant les babines : ça va le changer des chips et des sandwiches "ramolos".
Bon, OK, pour l’instant, ce n’est pas aussi simple que cela, parce que Meet ze chef débute tout juste. Le site n’est lancé que depuis quelques semaines et si plusieurs centaines de plats ont changé de mains pour la plus grande satisfaction du donneur comme du receveur, vos trois tranches de cake aux olives ne trouveront pas forcément preneur instantanément. Ne vous découragez pas! Comme pour toutes les plate-formes, il faudra une certaine notoriété pour que le réseau soit assez dense pour faire rencontrer offre et demande.
C’est pour cela que Laurence, ultra motivée était aujourd’hui sur le parvis de l’hôtel de ville pour présenter son « bébé » à l’occasion du brunch antigaspi cuisiné par huit chefs. Et c’est pour cela que de petites étiquettes vont apparaître prochainement dans trois arrondissements de Paris (1er, 15ème, 17ème) sur certains produits particulièrement susceptibles de finir à la poubelle, afin de faire découvrir aux consommateurs l’option d’inscrire les surplus sur Meet ze chef.
Aux détracteurs, qui lui affirment que les gens ne vont jamais faire l’effort d'inscrire les deux parts de forêts noire qui leur reste sur un site (ou une appli si tout va bien d’ici six mois), Laurence répond : « il y a dix ans, personne ne croyait que les gens feraient du covoiturage pour économiser». Bla bla car a prouvé le contraire. Pour l’alimentation, c’est peut-être également une question de temps et d’évolution de moeurs. L’apparition de Meet ze chef le montre, en comblant un nouveau créneau de l’"antigaspi" alimentaire, avec les Disco soupe qui cuisinent les invendus en musique, le chaînon manquant qui distribue les repas non utilisés à des associations caritatives ou Optimiam, qui met en relation des commerçants soldant des produits périssables, et des petites et grandes faims prêtes à sauter sur l’occasion. Meet ze chef complète l'offre avec les plats cuisinés par les particuliers.
Je participe... En m'inscrivant sur la plate-forme pour proposer des plats, en suivant l'actu sur la page facebook ou en participant à la campagne de financement participatif. (derniers jours)
2 commentaires:
Tiens c'est intéressant comme démarche, je vais regarder ça de plus près, merci de l'info !
De rien, Cathy. Désolée pour le retard de publication, apparemment, je n'ai plus de notifications pour les commentaires :-(
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