En matière de cultures potagères comme pour le reste, je suis une irréductible autodidacte. Les études en classe, l'obligation de rester des heures derrière un pupitre pour écouter un professeur, m'ont toujours profondément dérangée. J'ai perfectionné mon anglais par moi-même et j'ai instantanément adhéré à la tendance générée par la toile, de partager ses expériences de DIY. Par ailleurs, mon grand-père est ingénieur agronome et il m'est (trop ) récemment venu à l'esprit que c'était peut-être de lui que je tenais cette envie qui m'a toujours tenaillée, de rendre mon jardin comestible.
Et c'est ainsi qu'année après année entre l'expérience personnelle, les ressources internet, les livres ou les échanges avec d'autres jardiniers, je parviens progressivement à verdir mes menottes. Pas facile, sachant qu'en région parisienne le climat est frais, cette année l'hiver tape l'incruste et dans la commune où j''habite, la terre n'est pas particulièrement riche. Je suis partie de loin, avec des plants de tomates repiqués en pleine terre qui faute de nutriments et de lumière, n'ont pas fait une seule fleur, mais peu à peu, j'apprends à optimiser mon petit espace.
L'année dernière, j'avais tenté (sans succès) des semis intérieurs. En janvier 2013, j'ai remis ça avec un peu plus de réussite. Jusqu'à présent, rien de spectaculaire. Mais J'ai déjà quelques pousses de poivrons, un mini bac de tomates et les deux feuilles arrondies caractéristiques de la courgette sont sorties il y a une dizaine de jours. Mais le retour en force de l'hiver m'a fait un sale coup (comme à tous les jardiniers). Impossible de sortir les pousses dans la serre, qui descend à 8°C la nuit. Allez, encore une petite semaine de frimas et le (vrai) printemps s'annonce.