30/07/2012

Kaizen, épisode 3


C'est avec la même curiosité et le même plaisir que pour les deux premiers que je me suis plongée dans le numéro 3 de Kaizen. Il m'a permis de découvrir qu'il n'y a pas qu'à New York que les potagers et composts collectifs s'étaient frayés un chemin entre les immeubles. A Paris, des projets fleurissent également. Un reportage est également consacré au mouvement des Carrot Mob, né aux Etats-Unis, mais qui s'installe également dans l'hexagone. Un dossier sur l'épargne citoyenne offre des pistes pour utiliser intelligemment les € que nous avons choisi de ne pas mettre dans les caisses de la surconsommation.


Mais ainsi que le rappelle l'émouvante chronique pleine de bon sens de Pierre Rabbhi, ce numéro 3 est centré sur l'éducation : utilité de l'école, enquête sur ce qui se fait ailleurs comme en Finlande en l'occurence et un gros plan sur trois écoles alternatives en France. A découvrir, plus particulièrement pour les parents et les jeunes parents.

27/07/2012

Sally Ride, celle pour qui l’espace et les sciences n’étaient pas strictement une affaire d’hommes

C’est promis cette rubrique femme du mois ne va pas se muer en colonne nécrologique. Mais en découvrant par le truchement d’un jeune et astucieux confrère les grandes lignes de l’existence de Sally Ride, je ne peux résister à l’envie de lui rendre un petit hommage posthume.

Sally Ride nous a quitté lundi à l’âge de 61 ans des suites d’an cancer du pancréas. Cette physicienne diplômée de Stanford fut la première Américaine dans l’espace, mais aussi la plus jeune, puisqu’elle n’avait que 32 ans lorsqu’elle prit place à bord de la funeste navette américaine Challenger, dont l’accident en 1986 précipita sa retraite.

Devenue professeur à l'université, elle est également l’auteur de six livres de science consacrés aux enfants et consacra beaucoup d’énergie à stimuler l’intérêt des jeunes filles pour sa discipline de prédilection. Elle était également la fondatrice d'une société autour du même thème Sally Ride Science. Après sa disparition, le New York Times lui a consacré un très beau portrait.

19/07/2012

Cinq façons de claquer la porte au temps pourri



Il fait gris, froid et il pleut dehors en plein mois de juillet et vous en avez ras le bol. Vous n'êtes pas encore parti en vacances ou vous avez optez pour les îles anglo-normandes plutôt qu'Ibiza et vous vous en mordez le tube d'écran total. Voici quelques pistes pour oublier que le soleil nous a posé un lapin.

Contempler la nature dans toute sa splendeur. Souvenez-vous du printemps dernier, avec la sécheresse les espaces verts avaient tourné à la Savane africaine. 2012 en revanche donne l'impression que la région parisienne (et certainement plein d'autres coins de France où je n'ai pas eu la chance de me rendre récemment) ont été fusionnés avec la Normandie. Ecrin de verdure, forêt d'émeraude, respirons un grand coup et profitons de la touche verte de thérapie des couleurs.

Vider vos placards et votre cave. Normalement, cela s'appelle nettoyage de printemps, mais comme le ciel dehors hésite entre les giboulées de mars et la fraîcheur humide et le ciel gris d'avril, vous pouvez toujours aller exhumer ce qui a échappé à votre férule il y a quatre ou cinq mois. Vous pouvez faire une bonne action en offrant à Emmaus ou une association du même type  ce que vous n'utilisez plus mais qui fera peut-être le bonheur de quelqu'un d'autre. Ou d'une façon plus radicale (et rentable), vous pouvez prendre un stand dans une brocante ou un vide-grenier. Même en cette période estivale, ils ne manquent pas, comme le montre une large sélection sur ce site.


Découvrir un nouvelle série TV. OK, les programmes de TV en ce moment, ce n'est pas l'extase pour les sérivores dans mon genre, même au niveau des rediffusions. C'est le moment de vous faire un petit plaisir en découvrant grâce à un coffret dont vous vous serez fait cadeau où que vous aurez emprunté à une copine, une nouvelle série qui ne demande qu'à vous séduire. Si le fantastique vous attire et que vous avez raté Heroes, Life On Mars ou Flashforward, faites connaissance avec ces fictions trop vite disparues, comme Dollhouse d'ailleurs. Toujours en cours, Glee pétille comme un karaoke qui s'invite dans votre salon, rien de tel pour le moral et évidemment si vous étiez en voyage d'affaire sur Pluton depuis quatre ans, le cultissime Mad Men. Je pourrais continuer pendant des heures (et j'en remettrai peut-être une petite couche la semaine prochaine si le soleil ne s'installe pas), mais vous pouvez également faire votre shopping et trouver la ou les séries auxquelles vous convertir sur la boîte à séries. Bien informé et pertinent.


Se lancer dans la cosmétique maison. Fabriquer ses produits de beauté soi-même, c'est plus facile que l'on croit, souvent pas cher et ça apporte beaucoup de satisfactions. Pour débuter, on peut s'offrir un kit tout fait sur my cosmetik. Lorsque vous vous sentirez prête à doser les produits vous-même, Aroma-zone offre un grand choix d'ingrédients et un bon rapport qualité prix Et si vous avez la chance d'habiter dans une région où ils ont une boutique, vous pouvez également vous inscrire à un atelier pour apprendre les rudiments de la cosméto-maison.


Si rien de tout cela ne vous a redonné le sourire, vous pouvez vous offrir une petite paire de lunettes roses pour tenir le coup jusqu'à l'automne.

11/07/2012

Petite causerie entre femmes


Mardi soir, j'ai répondu à l'invitation lancée par Fabienne Broucaret sur son blog Sportissima pour un café littéraire sur le thème du sport féminin. Les cafés littéraires féministes sont organisés par Clara Magazine et ont lieu régulièrement dans le café restaurant Les temps modernes à Paris.

Les deux livres autour desquels tournaient le café du 10 juillet avaient pour thème bien évidemment l'ouvrage de Fabienne Broucaret Le sport féminin -autour duquel j'avais déjà rédigé un billet- mais aussi un autre que j'ai découvert tout comme son auteur avec un grand plaisir : Femmes voilées aux Jeux Olympiques. Annie Sugier a notamment partagé ses vingt années de combat auprès du CIO, dont le règlement interdit tout signe religieux ou politique, mais qui fait une petite exception pour les pays islamistes, dont les femmes (si tant est qu'il y en ait dans leurs délégations) sont autorisées à être plus couvertes que leurs concurrentes.Annie Sugier a également rappelé que l'Afrique du Sud avait été exclue des JO jusqu'à la fin de l'Apartheid. Mais pas les dictatures islamistes. En d'autres termes, la discrimination envers les femmes est autorisée par le CIO.

Même si le constat est assez décourageant -Annie Suigier prévoit d'aller jeter la charte olympique dans la Tamise avant l'ouverture des Jeux de Londres- Je ne regrette pas d'avoir fait un petit tour par les temps modernes mardi soir. J'y ai fait quelques rencontres sympathiques et j'ai découvert un auteur et une activiste pleine de logique et de bon sens. Une chose m'a frappée dans cette assemblée d'une trentaine de femmes: La moyenne d'âge dépassait nettement la quarantaine. Où sont les jeunes ? Pensent-elles que la croisade pour l'égalité des droits est terminée ? Non seulement ce n'est pas le cas, mais je suis totalement d'accord avec Annie Sugier (et un certain nombre de féministes anglo-saxonnes comme Susan Faludi) qui constatent d'un recul de la condition féminine.

05/07/2012

Le sport au féminin est-il synonyme de sexisme au masculin ?



Le sport dernier bastion du sexisme ? Lorsque j’ai découvert le sous-titre de l’ouvrage de Fabienne Broucaret, mon premier réflexe a été : hmmm…. Pourquoi le dernier ? Des bastions du sexisme, j’en vois quelques-uns comme la politique, ainsi que nous avons eu maintes occasions de le constater depuis l’affaire DSK.
En glissant le même sous-titre à une consoeur impliquée comme moi dans le sport j’ai obtenu exactement la même réaction : « le sport, bastion du sexisme parmi d’autres». Ceci étant posé, Fabienne Broucaret n’a pas tort. Parce qu’au fil de son bouquin, on visite toutes les composantes d’un bon bastion sexiste : historique, culture, règlements anachroniques et autres clichés qu’on croirait dépassés, mais qui ont la vie aussi dure qu’un scorpion dans le désert.

Si le constat n’est guère riant, la lecture du Sport au féminin n’en est pas pour autant déprimante. On y découvre un certain nombre de championnes d’hier et d’aujourd’hui, pionnières parfois, vaillantes toujours. Un chapitre du livre consacré à l’égalité salariale est tristement d’actualité depuis que Gilles Simon a décidé la semaine dernière au début du tournoi de Wimbledon que décidément ce n’était pas juste que les femmes touchent autant que les hommes dans les tournois du Grand Chelem, puisque leurs matchs intéressent moins le public que ceux des hommes… Qui dans la plupart des autres tournois gagnent beaucoup plus que les joueuses. Mais si les joueurs pouvaient récupérer encore un peu de sous, ce serait bien, hein ?

Navrant, mais réel. Pour toutes les féministes de France et de Navarre, Gilles Simon a passé une semaine pénible à Wimbledon, essuyant le feu des joueuses et de la presse. Revenge.