19/03/2018

Donatienne, fée discrète dans des coulisses de la Freelance Fair

La Freelance Fair, vous connaissez? Et le Freelance Fair tour? Si vous êtes freelance, que vous y songez ou que vous avez tout simplement envie de faire appel à des indépendants dans votre boîte, start up ou association, ça pourrait carrément vous intéresser.
Il y a quelques jours, je suis passée à Mutinerie pour discuter avec Donatienne, la coordinatrice de l'événement. Je vous raconte.


Sur le mur, s'égrènent les photos des mutins, comme ils s’appellent ici. Et les traditionnelles figurines qui déterminent les toilettes pour hommes et femmes ont des physionomies de pirates. On est tout de suite dans l'ambiance. Durant cette heure de déjeuner, un sympathique brouhaha habite l'espace d'accueil, de restauration et de détente de ce qui est l'un des plus anciens espaces de co-working de la capitale: Bienvenue à Mutinerie, repère des « pirates » organisateurs de la Freelance Fair, qui se piquent d'être à la pointe des nouvelles mutations du travail et notamment de la multiplication des indépendants.


Alors que la plupart des mutins manient déjà leur sabre... pardon leurs couteaux et fourchettes, Donatienne Lavoilotte émerge enfin de l’espace de coworking. Depuis quatre ans que je l’ai rencontrée dans le mouvement Colibris, je l'ai presque toujours vue avec un bloc-notes à la main et un smartphone dans l’autre.
Passionnée par l’événementiel depuis sa dernière année d’études à Montréal, cette jeune femme déterminée n'est jamais aussi à l'aise que dans les temps et lieux où les connexions entre les gens sont favorisées: «Ce qui m'intéresse est de gérer les contraintes pragmatiques pour créer un cadre propice aux rencontres, où l'intervenant est à proximité du stagiaire», confie-t-elle.
Avec son époux Thomas, Donatienne forme un couple aux fortes convictions écologiques et humanistes: Elle, au sein des Colibris, le mouvement citoyen français créé par Pierre Rabhi et Cyril Dion. Lui, à proximité de la transition lancée par Rob Hopkins, pendant anglo-saxon des Colibris.


Depuis 2013, Donatienne a activement participé à l’organisation des OuiShare Fest, du festival Zero waste dont elle prépare la prochaine édition en juillet. Durant la Cop 21, elle était également impliquée sur Place to be et Poc 21. Et plus tard, elle rêve d'ouvrir un tiers lieu. Pas étonnant que la route de cette freelance aux multiples activités ait croisé celle de la Freelance Fair. «Ce n’est pas mon idée, mais celle de Mutinerie», précise-t-elle.


En 2017, la première édition de la "Fair" a attiré 500 participants sur une seule journée à la Bellevilloise, conduisant l'événement à s’étaler sur deux jours en 2018, avec un programme enrichi. «L'objectif est d'y réunir trois populations: les freelances, les aspirants freelances et les organisations qui travaillent avec eux», explique la coordinatrice, qui ajoute également: «Nous voulons démontrer la force que peuvent représenter les freelances et créer une communauté. Chacun d'entre nous possède sa propre vision, mais nous ne sommes pas forcément isolés les uns des autres et nous allons dans la même direction.»



La Freelance Fair pratique. Où ? La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, Paris. Quand ? Les 26 et 27 mars 2018. Quoi? Conférences, ateliers, débats, open forum, job fair, networking, conseils personnalisés, retrouvez le programme complet ici. Combien? A partir de 50€, réservez votre billet. Et en dehors de Paris? Si vous n’êtes pas Francilien, pas de panique, la Freelance fair s’enrichit cette année du Freelance Fair Tour, qui regroupe, du 19 au 25 mars, une trentaine d'organisateurs d'événements dans toute la France autour de la même thématique.

Crédit photos, portrait Donatienne: Marie Guerre

11/03/2018

J’ai testé pour toi un atelier lecture d’étiquettes

Le samedi 3 mars, j’ai fait un tour à la 2ème édition de « sortons l’agriculture du salon » à la Bellevilloise : deux étages d’exposants autour de l’alimentation, ateliers, conférences, échanges... Remontant les allées bondées, je suis arrivée jusqu’à la table où Daniele Bianchi  -auteur du livre Comment lire les étiquettes d'un aliment et expert en droit alimentaire- animait un atelier sur ce thème. En dépit de l’affluence, la curiosité m’a poussée à l’écouter.




Lire les étiquettes avant d’acheter un aliment, cela peut sembler relever du simple bon sens. Mais soyons honnêtes, combien d'entre nous nous arrêtons-nous pour déchiffrer les caractères minuscules qui figurent sur les étiquettes, alors que nous remplissons notre caddie?... A toute vitesse de préférence «Si vous êtes pressé, recommande Daniele Bianchi, commencez par la liste des ingrédients.» Selon l’auteur au un charmant accent italien, il y a trois pistes pour tirer les bonnes informations de la liste des ingrédients: leur quantité, leur nombre, leur nom.

Daniele Bianchi confirme ce que j’avais déjà appris avec les cosmétiques : les ingrédients sont listés par quantité décroissante : Plus le pourcentage est important, plus ils sont tôt dans la liste. Il cite notamment l’exemple d’une soupe industrielle où il n’y a que... 18 % de légumes.... Hum... L'ingrédient majoritaire de la formule est l’eau évidemment. Pas forcément du poison mais au prix de la brique, c'est une bonne opération pour le producteur. On passe ensuite ensuite, au nombre : « plus il y a d’ingrédients, plus il s’agit d’un produit industriel. Au delà de cinq ou six ingrédients, reposez le produit sur l’étagère », conseille l'auteur. Enfin les noms : « moins le nom des ingrédients est famililer, plus le produit est transformé », résume l'animateur, entendant par là les arômes, conservateurs, colorants et autres joyeusetés: « A qui ses additifs sont-ils bénéfiques ? A l’industriel, évidemment, ajoute l'auteur italien Ils lui permettent que son produits se conserve longtemps, qu’il puisse le transporter facilement.» On l’a compris, ce n’est bon ni pour la planète ni pour ceux qui absorbent l’aliment.

«Acheter est un acte civique»


L'animateur nous alerte ensuite sur les (grosses) ficelles marketing, comme les photos colorées et les descriptions attractives destinées à nous faire saliver.  «Acheter est un acte civique et les citoyens possèdent un pouvoir énorme», souligne Daniele Bianchi, qui nous encourage également à rejoindre des associations de consommateurs, susceptibles de faire contrepoids aux lobbys des géants agro-alimentaires dans les cercles décisionnaires. Et si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez toujours vous procurer son bouquin!

A mon retour à la maison après l'atelier, c’est avec un grand plaisir, que j’ai cuisiné avec mes petites mains une soupe de brocolis bio avec des pois cassés bio. Je n'ai pas encore lu la liste des ingrédients sur le paquet de raviolis à la crème d’aubergine sur lequel j’ai craqué il y a deux jours (guilty), mais s’il y en a plus de six, je n’en rachèterai pas. Promis.